OS 25

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Yo! Ça va? Vous supportez bien le confinement ? De mon côté ça va, je m'amuse bien avec notre défi journalier avec eliotykawa et vous devez aller voir ses versions ! C'est juste adorable !
Je suis con mais j'ai oublié de mettre les thèmes pour les écrits précédents. Celui d'aujourd'hui c'est Elio qui a choisi et le sujet était la guerre et le cessez le feu pendant le 24 décembre. Bonne lecture !

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La guerre frappait depuis de nombreux mois déjà sur le vieux continent, ce dernier étant divisé en deux camps : les alliés et l'axe. En cette période, les morts et les blessés ne se calculaient même plus. Tout ce qui comptait, c'était la victoire et la domination sur l'autre camp.

Cependant, la pluie de balles et de bombes s'était calmée, apportant un silence étrange sur ce territoire normalement chaotique.

Le froid et le silence de mort dominaient, apportant une sensation de vide. Cela pouvait s'expliquer par la date actuelle : le vingt-quatre décembre 1942. Sur le front est de l'Europe, les échanges meurtriers s'étaient arrêtés pour une soirée.
Le ciel inhabituellement vide portait sa magnifique robe sombre et étoilée. Le froid recouvrant la terre de son voile brumeux.

Cette absence de combat avait laissé place à des groupes d'hommes autour d'un feu, et si possible d'une radio.
Chaque camp restait de son côté.

Alors qu'un soldat italien, bien éloigné de sa petite terre chaude pour ce froid de l'est, se déplaçait pour aller s'installer avec une tasse de boisson chaude, il tomba sur une silhouette à quelques pas de lui. Cette dernière portait du bois, mais son accoutrement trahissant son appartenance au camp ennemi. La main prête à utiliser son arme, il ne fit pas un bruit.

L'autre homme semblait l'avoir également repéré, l'éclairant au point de presque l'aveugler.

"Qui êtes vous ?!"

L'italien semblait surpris qu'un bolchevique parlait sa langue.

"et vous ?"

"Répondez ou je tire.
Damien Laguionie. Maintenant à vous.
Thomas. Thomas Itturalde.
Comment vous connaissez l'italien par ici ?
Parce qu'un espagnol parle souvent cette langue."

Le susnommé Damien fut étonné. Un espagouin ? Par ici ? Que faisait-il aussi loin de son pays ?

La surprise se fit plus grande quand l'autre soldat lui tendit une barre de céréales.

" Tiens. T'as pas l'air d'avoir mangé depuis des jours.
Et toi donc. T'es bien plus fin que moi.
Peut-être mais j'ai des épaules plus larges qui peuvent me permettre de te mettre à terre."

Sans rien dire, l' Italien croqua dans la barre dure, se cassant presque les dents mais heureux d'engin manger quelque chose. S'installant tous les deux auprès du feu de camp solitaire, un silence s'installa.

Les 2 soldats ne désiraient qu'une chose : que ce petit moment de paix soit durable.

Chacun espérait que cette guerre meurtrière prenne fin. Peut-être qu'à la fin de celle-ci, ils pourront se revoir, et mieux se connaître, échangeant le lourd fardeau qui leur pèse sur leurs maigres épaules d'homme.

Recueil OS TERRAINKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant