OS 32

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Salut ! Voilà un vieil os que j'avais dans mes brouillons. J'en avais oublié son existence. Pour celui-ci, j'aimerai juste informer que cela ce situe dans un Omegaverse (ou A/B/O) et donc il y a du Mpreg mais implicite et non graphique.

Si vous n'aimez pas, passez votre chemin. À ceux qui reste, bonne lecture!

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C'était un jour comme les autres. Thomas observait de son regard la foule qui se mouvait comme une vague, allant et venant. Chaque jour, il venait à cet endroit, accompagné de son capuchon rouge et de son panier en osier, débordant de fleurs. Arrêtant certains passants pour leur vendre sa délicate marchandise. Certains prenaient pitié, lui en prenant une en échange d'une pièce, d'autres l'ignorant froidement. C'est toujours difficile de garder le sourire face à ce genre de situation, mais il faisait de son mieux, c'était vital après tout.

Mais il y avait toujours un petit bonheur dans sa dure routine. Certains grains de sable étaient familiers, lui prenant souvent des fleurs, lui apportaient de temps en temps un petit quelque chose. Ça pouvait être une tasse de café chaud, symbole de bonheur en période de froid, réchauffant ses doigts mordillés par ces dents implacables. Mais il lui arrivait de recevoir de la nourriture, que ce soit un sandiwch, une petite salade, un beignet, ou bien quelque chose de chaud comme un petit cornet de frittes ou un petit plat à importé. Un sourire heureux naissait toujours sur ses lèvres, remerciant avec joie son donneur, ce dernier lui rendant son sourire, mais la lueur de pitié toujours présente.

Peut-être recevait il autant de choses à cause de son apparence. Sa seule protection contre ce ennemi imbattable était son capuchon rouge, le différenciant encore plus dans cette vague de spectres. Sa petite taille n'aidait pas, le faisant passer pour plus jeune qu'il ne l'était. Plusieurs fois on l'avait pris pour un adolescent. Quelques fois des agents de polices étaient venus lui demander si il était forcé de travailler, ou si il avait fugué. Si son physique lui permettait d'avoir plus, il ne crachera pas dessus. Ça dépendait de leur survie.

Les heures s'écoulaient, apportant avec elle la fin de journée, le moment où toutes les fourmis quittaient leur fourmilière pour rentrer chez elles. Ses orbes marrons observaient toutes ses formes, formant des vagues plus grandes et denses. Son regard se voila de tristesse, sachant que dans quelques heures, sa danse nocturne débuterait. Il était si fatigué de danser, ne souhaitant que reposer ses membres douloureux. Il sentit une présence s'approcher vers lui, se distinguant des autres. Levant ses yeux, un léger sourire naquit sur ses lèvres, les nuages sombres s'estompant à la vision de cette personne qui arrivait.

Cet homme aux airs charmeurs, aux magnifiques yeux bleus resplendissant de malice, ses adorables joues rebondies... Mais surtout sa voix, son rire ne rendaient sa journée que meilleure, lui faisant oublier l'heure inévitable. Thomas le voyait tous les jours, en fin de soirée. C'était la première personne à ne pas avoir pitié de lui et à le voir comme un être humain. Il avait toujours quelque chose pour lui, ça le gênait même parfois, se sentant comme un profiteur. Il prenait toujours le temps de discuter avec ce beau jeune homme, se sentant "normal" avec lui. Malheureusement, il était bientôt l'heure d'aller sur scène. Le poids familier dans son estomac revenait encore et encore, comme un horrible rappel de ce qui viendrait. Coupant la discussion par un agréable sourire et un "au revoir", il s'en alla, laissant l'homme reprendre sa vie "normale". Les larmes lui vinrent aux yeux à ce rappel constant. Contrairement aux autres, il ne serait rien de plus qu'un danseur, dansant et tournoyant pour les regards de tous ces inconnus. Le jeune homme arriva enfin au pied de son immeuble délavé, ouvrant la porte grâce au digicode et entama une longue montée jusqu'au dernier étage. Le seul point positif de ce misérable logement, est qu'il n'avait pas de voisin de palier. Déverrouillant la porte et levant la poignée, il pénétra dans le petit appartement.

Recueil OS TERRAINKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant