Chapitre 8 : Course-poursuite !

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C'était la merde. Je ne savais pas si c'était Monokuma qui les avait appelé mais ce qui était sûr : Ce n'était pas les secours.

Et malgré la proxémie entre moi et la porte, qui m'empêchait d'écouter d'avantage les mots provenant de l'autre coté, j'entendais néanmoins un soudain bruit étrange en continu et strident...

On aurait dit le son d'une perceuse ou d'une machine comme un bulldozer...

Prise d'une panique incontestée, je me retournais et je me mettais à courir hors de l'entrée de l'école. Je fuyais vers l'intérieur.

Je n'avais pas réfléchi. En fait, je me demandais si c'était vraiment une bonne idée d'ouvrir cette porte. Si elle s'ouvrit, les Ultimate Despairs allaient probablement me buter de façon non-.

Mais si elle restait fermée, je restais bloquée à Kibougamine... Avec Monokuma, en plus de ça.

C'est pour ça que je n'avais pas de temps à perdre. Mon objectif était en tête : Récupérer la clé USB qu'avait Monokuma pour le désactiver et l'empêcher de continuer son petit manège.

"Si plus de Monokuma, alors il n'y aura aucun risque qu'il refasse sa tuerie... Même si ceux qui veulent entrer dans l'école sont déjà là..." disais-je en parcourant l'école en courant.

Je cherchais cette foutu bestiole dans les couloirs de l'école, qui étaient particulièrement vide à entendre le vent entre les murs. De ma position, je n'entendais plus les bruits qui venaient de l'extérieur. Je ne savais pas si ils avaient arrêtés, ou si j'étais trop loin pour les entendre.

Rien que l'idée que j'étais sous temps imparti, dû à la porte qui allait s'ouvrir à tout moment par ces types, j'avais le stress qui montait horriblement en grade dans mon être. Sous angoisse, je sentais mon cœur battre vite et ma respiration s'accélérer. Et ne pas trouver Monokuma faisait encore plus monter cette panique, au point que j'arrêtais ma marche et je poussais une engueulade :

"MONOKUMA ! Montre-toi !" hurlais-je en surveillant les alentours.

Et je n'attendis pas longtemps pour qu'il apparaisse à son habitude droit devant moi.

"Oh là oh là." fut ses premiers mots niaiseuses. "Je t'ai manqué ?"

-Des personnes essayent d'ouvrir la porte, répondis-je sèchement en ignorant sa question, tu es au courant pas vrai ?

Monokuma gardait son air moqueur au visage en penchant sa tête, jouant les innocents.

"Je serais un mauvais directeur si je n'étais pas au courant !" me répondait-il. "Après tout, c'est moi qui les ai appelé..."

-Bordel, lâchais-je en serrant le poings, je le savais...

-Oh mais j'ai cru comprendre que tu ne voulais pas rester seule avec moi...

En prononçant ses mots, l'ours en noir et blanc prit une mine boudeuse. Il ajouta sur le même ton en me tournant le dos :

"J'ai juste appelé de la compagnie. Ce n'est pas ce que tu voulais ? Tu n'es jamais contente, ma parole... Bouhou, je suis triste."

En me tournant le dos, j'aperçus à nouveau la clé USB qui était toujours implanté dans la nuque de l'ours mécanique. C'était le moment... C'était le bon moment pour lui prendre !

Je gardais le silence, stressée, et j'approchais doucement ma main gauche de l'ours en m'accroupissant petit à petit afin d'être plus à sa taille.

Mais alors que ma main était à environ vingt centimètres de la clé USB, Monokuma se retourna aussitôt. Ceux à quoi j'ai automatiquement reculé ma main en signe de réflexe, prise sur le fait.

"Hé ! Qu'est-ce que tu allais faire, là ?! Ne touches pas à ça !" hurla-il en levant les pattes pour montrer son mécontentement.

Je restais un genoux à terre, mais j'ai aussi eu le réflexe de reculer la partie supérieur de mon corps suite à ses cris.

Mais je pris sur moi, pas question d'avoir peur de Monokuma. Je connaissais le personnage, certes, mais je n'avais pas de raison à avoir peur.

Alors je fronçais des sourcils pour cacher me crainte, et je prononçais de ma voix grave et forte :

"La ferme ! Je commence à avoir marre de tes conneries ! Donnes-moi ça !"

Et sous mon élan, face à son petit air étonné, je rapprochais ma main et j'essayais d'attraper Monokuma. Ce dernier fit un bon en arrière, esquivant mon emprise en montrant sa panique.

"Hééééé !" fit-il. "C'est une infraction d'un attentat à la pudeur, ça ! Je suis le directeur !"

-Tu es le directeur de rien du tout, répondis-je en me relevant, et tu vas voir ce qui ce passe quand on s'en prend à moi !

-Oh oh !

Désormais debout, j'enclenchais le pas en courant pour courir après Monokuma, qui après avoir fait un nouveau bond en hurlant de sa voix ridicule, s'enfuit en courant de ses petites pattes.

"Kyaaaaaaaah !" hurlait-il avait la voix identique à celle du jeu.

-REVIENS ICI !

-Au secours ! Elle me court après ! Kyaaaaaah !

Ainsi, j'étais à ses trousses. Je courrais après l'ours qui était vachement rapide. J'ai dû tenir le coup pour ne pas ralentir et qu'il me sème. Malgré ma maladie qui prenait les devant... J'y tenais tête.

Néanmoins, c'était étrange... Monokuma aurait pu disparaître comme il avait l'habitude de le faire pour m'esquiver, mais au lieu de ça... Il fuyait à pas.

Comme pour m'attirer quelque part.

Et il avait réussi son coup. Au bout d'un moment, Monokuma entrait dans une salle. Je le suivais à l'intérieur, toujours en courant, jusqu'à m'arrêter en repérant deux choses.

La première, Monokuma avait disparu dans la pièce.

La deuxième... Ce n'était pas une pièce.

C'était un petit ascenseur.

Essoufflée, ma respiration était des plus bruyante. J'avais tellement de mal à reprendre mon souffle que je me suis à nouveau mit à tousser, au point de me cambrer en avant en me tenant le ventre.

Après cette horrible toux, je relevais ma tête et le reste de mon corps en étant soulagée de pouvoir à nouveau respirer. Je remplissais mes poumons et je les vidais avec de grands airs.

Je regardais ensuite ce petit espace. Les grilles qui entouraient me fit penser à l'ascenseur présent dans Danganronpa. Et comme si perdre Monokuma n'était déjà pas inquiétant, une soudaine secours de l'espace me fit sursauter.

Je me retournais avec de grands yeux ouverts. L'entrée par laquelle je suis passé était close. Et en plus, vue les secousses, l'ascenseur se mit à descendre...

"Merde..." lâchais-je en un marmonnement.

J'étais piégée dans cette ascenseur qui bougeait. J'avais une petite idée où il pouvait m'emmener...

Pendant la descente, je fus obligée de m'asseoir par terre. Cet exercice de course-poursuite n'était pas associé à mon hyperthermie... J'en avais des vertiges.

Et quelques secondes plus tard...

L'ascenseur s'arrêta.

Bloquée à Kibougamine [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant