Chapitre 11 : Des soins à faire

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Dessin conçu par RutoRenaka

...

Même si je ne voulais vraiment pas tomber sur l'un d'entre eux, je ne tiendrais pas longtemps si je continuais à pisser le sang comme c'était entrain de le faire.

C'est pour ça que je décidais d'aller d'abord à l'infirmerie !

C'est à pas rapide, néanmoins douloureuse, que je me dirigeais vers l'infirmerie qui se trouvait au rez-de-chaussée dans la zone d'école. Lors de ma visite qui remontait à plus d'une heure, j'étais tombé sur cette pièce par hasard.

Quand j'arrivais dans la pièce, c'était comme si je la découvrais à nouveau. Une petite salle possédant un lit, rappelant bien que j'étais dans une école.

Je pris la peine de bien fermer la porte derrière moi avant de la verrouiller et même la bloquer avec une chaise, en la soulevant de mon bras gauche. Vous savez, juste au cas où...

Puis, je n'hésitais pas à ma diriger vers le lit où je m'asseyais quelques minutes. J'étais resté debout trop longtemps, j'avais besoin de reprendre mes esprits.

Après quelques minutes dans mon silence qui accompagnait celui de la pièce, je me relevais tout doucement avant que le sommeil prenne le dessus. J'ai prit soin de poser la clé USB sur le lit avant de déboutonner ma chemise imbibé de sang, puis de la retirer et de la poser aussi sur le lit en boule.

Désormais moins couverte, je pris le temps d'observer mes blessures. Celle de l'épaule avait une forme de croc tandis que celle du vendre n'était que des petits points, mais profonde. Le sang m'était collé à la peau... Au sens propre.

"Si je suis encore en vie, disais-je à voix basse en gardant un œil sur ma plaie, ça veux dire que mes organes n'ont pas été touchés... Enfin, je crois."

Je relevais ensuite ma tête en me sentant couler. J'en grimaçais tellement c'était désagréable. En plus avec la censure, mon sang était rose... J'étais presque toute en rose, du coup.

"Bon, allons me soigner ça."

C'est donc en soutif que je m'avançais vers les étagères où étaient les médicaments. Heureusement que ce n'était pas verrouillée, je n'aurais pas voulu avoir une blessure en plus en brisant l'une des vitres.

Hélas, j'avais complètement oubliée un détail.

Dès que j'ouvris le placard, je remarquais les divers fioles et médicaments. Enfin plutôt ce qu'il y était écrit dessus...

Du japonais... Tout les médicaments étaient en japonais ! Mon bracelet traduisait que la communication verbale ! Pas écrire !

"Oh, merde ! J'avais complètement oubliée !"

Autant dire que ces trucs écrits étaient du chinois pour moi... Sans mauvais jeu de mot.

Du coup, j'ai haussé des épaules et j'ai commencé à fouiller en priant de quand même trouver quelque chose qui me semblait logique. Heureusement, je trouvais à coté de pansements ce qui semblait être un nettoyeur de plaie. Avec du coton et un bandage plutôt long...

Je pris tout ce qui me semblait utile avant de me r'asseoir sur le lit et de commencer mes soins. J'imbibais le coton du produit avant de commencer par ma blessure à la tête. Elle a été facile à nettoyer à piquer que légèrement mais les pansements que j'avais trouvé étaient bien trop gros. Du coup, je décidais de laisser celle-ci à l'air libre. La nettoyer à ralenti l'écoulement de sang.

Le nettoyage de l'épaule était bien plus désagréable. Ça piquait beaucoup plus et l'écoulement ne ralentissait pas pour autant. Heureusement que j'étais seule pour lâcher des insultes et des gémissements de douleurs sans être jugé. Névrosée que je suis... Après le nettoyage, je mis un des gros pansements qui couvrait la totalité de l'épaule droit.

Et pour finir, je terminais par la blessure à la partie droite de mon ventre. Celle-ci aussi piquait horriblement, au point d'en avoir les muscles qui se contractent... Ce qui faisait encore plus mal. Je me dépêchais de finir avant de mettre le second pansement. J'enroulais aussi tout mon bide du bandage afin de maintenir le pansement et bien faire carreau à la blessure, car j'avais l'impression de saigner bien plus de cette plaie-là.

Une fois tout ça fini, je ramassais ma chemise et je la renfilais en voyant au passage qu'elle avait tâché le drap blanc du lit. Mais j'en avais rien à faire.

Malgré que je fus en meilleur état, ce n'était pas le cas. J'avais toujours aussi mal, toujours des vertiges à cause de la maladie... Et je toussais toujours.

Avec ces histoires, j'avais oublié que j'étais peut-être porteur de ce virus qui faisait des ravages dans le monde. Toux, fièvre, difficulté à respirer...

Peut-être que c'était ça qui allait me tuer, après tout.

Même si j'étais dans l'infirmerie de Kibougamine, je ne voulais pas prendre le risque d'avaler un médicament aléatoire. Si le paracétamol calmerait mon mal, il y avait trop de médicaments pour tous les essayer.

Et la mort d'un des personnages de Danganronpa 1 me fit rappeler qu'il n'y avait pas que des médicaments, dans ces étagères...

"Autant ne pas prendre le risque."

Et c'est sur ces paroles que les choses devenaient dangereuses.

Soudain, un le son d'une explosion suivit de tremblements des murs et du sol me ramenait à la réalité. C'était une vrai secousse.

"Qu'est-ce qui ce passe ?!" demandais-je soudainement paniquée en me laissant tomber sur le lit.

La secousse ne durait que quelques secondes avant que le "calme" revenait. Cependant, j'étais étonnement consciente de ce qui c'était passé.

Quelque chose avait explosé, non loin de la salle.

Et j'étais sûre et certaine que c'était la porte !

"Putain, non... Non, non, non, non, non !" voilà ma réaction...

En me relevant, le bruit de l'explosion s'était dispersé. C'était calme... Beaucoup trop calme.

Je savais qu'en allant dans cette pièce, j'allais raté l'ouverture de la porte. Et désormais, ils étaient là. Les Ultimate Despairs... Les ultimes désespoirs, survivants du désespoir, vestiges du désespoir, je m'en fous comment le traduire !

ils étaient là.

Bloquée à Kibougamine [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant