Chapitre 10 : Désactivé à sang

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J'ignore quelle est la douleur physique la plus insupportable...

Mais je me doute que celle qui a suivit n'était pas indifférente.

Pour rappeler les faits, Monokuma est en deux parties verticales : Une partie blanche via sa droite, et une partie noir via sa gauche. Le coté blanc de l'ours est d'un air mignon avec un œil noir et un museau rappelant un ours en peluche. En revanche, le coté noir de la bestiole était différente du coté blanc. La partie gauche de l'ours était formé d'un œil rouge mécanique sous forme d'éclair et d'un sourire à dents crochus qui remontaient.

Un peu comme le sourire de l'ultime grimace de mon personnage dans mes KBD. Mais que sur un coté.

Et c'est avec cette partie de la bouche que ce saleté d'ours y enfonça ses dents crochues au niveau de mon épaule droit !

Un hurlement de ma part suivait la raideur de mes muscles, en sentant les dents s'implanter dans ma chair qui avait passé à travers de ma chemise.

Je ne vous raconte pas la douleur.

Mais elle fut pire quand Monokuma planta dans la foulée des griffes acérés qu'il sortait de sa patte gauche, au entre mes côtes et ma hanche droite...

Un nouveau hurlement sortit de ma bouche. J'en hurlais de manière si intense que je n'en reconnaissais pas ma voix, reflétant en écho dans la grande pièce... Peut-être même dans l'école entière, vue la puissance.

Mais je ne relâchais pas la clé USB pour autant. Pire. Plus la douleur était forte dû à l'enfoncement que me donnait l'ours, plus je m'acharnais sur l'appui de ma main en souhaitant à tout prix que la clé se retire de la nuque de la bestiole ! J'en avais la main moite.

Et finalement, après acharnement...

Je réussis enfin à détacher la clé USB.

Dès que le petit "clac" surgit, ma main moite entraîna l'objet hors de porté de la nuque de l'ours. Et au même moment, je sentis le poids de l'ours mécanique s'alourdir contre moi en signe de désactivation.

Monokuma était hors service. J'avais réussi, il était hors d'état de nuire !

...

Bien que j'avais arrêté de crier de douleur, ma respiration à pleins poumons et mes gémissements incontrôlées remplaçaient mon hurlement. La douleur était vraiment instable...

De ma main gauche, je réussissais à ouvrir la gueule de l'ours afin qu'il me lâche. Puis, je retirais ses griffes implantés dans ma hanche avant de balancer la bestiole à terre.

Je saignais de partout, et j'avais vraiment mal.

Je n'avais pas la force de me lever. Je fis un léger recul avant de m'adosser au pupitre le plus proche. J'avais vraiment besoin de reprendre mon souffle.

J'ignorais si Monokuma avait touché un de mes organes vitaux avec ses griffes, mais je pissais du sang... Ma chemise en était imbibé.

J'étais ainsi assise parterre avec les jambes pliées, adossée contre le pupitre avec ma main gauche contre ma blessure sur le coté, entre la masse inactive de l'ours et le peu de sang à terre.

J'essayais de supporter les douleurs associés en prenant une grande respiration... Bien que cela ne marchait pas, c'était pire avec la fièvre et mon coup sur la tête.

Et quand je me remettais à tousser, les contractions de mes muscles augmentaient la douleur.

"J'ai trop mal... J'ai trop mal..." me plaignais-je.

Bien que je savais que ce n'était qu'un rêve, et qu'à mon réveil je n'aurais pas l'épaule et le coin du ventre en bouilli, je n'arrivais pas à ignorer la douleur. Je n'arrivais même plus à lever mon épaule.

Néanmoins, je pu légèrement relever le bras et ouvrir ma main droite, pour regarder la clé USB. Elle était enfin dans ma main...

"J'espère... que c'est le seul... exemplaire... Arg..."

Je n'arrivais pas à parler sans me déconcentrer de mon mal. Et pourtant, je ne devais pas rester ici à me laisser mourir... Bien que c'était peut-être la solution pour me réveiller, je ne voulais pas prendre le risque.

Je n'oubliais pas l'agitation qu'il y avait de l'autre coté de la sortie de Kibougamine...

Alors, en m'appuyant contre le pupitre, je me relevais. Le plus doucement possible afin de ne pas aggraver mon mal.

Hélas, c'est quand j'étais debout que je me rappelais que mes lunettes n'étaient plus sur mon nez. D'un regard rapide, je les voyais encore dans la main immobile de Monokuma.

"Hé merde... Je me sens pas me baisser, sinon je vais vomir du sang !" râlais-je à moi-même.

Suivit d'un soupir, j'ajoutais en tournant le dos à l'ours :

"Bon, ce n'est pas grave. Elles me servent à rien ici, de toute façon..."

C'est ainsi qu'avec le bras droit longeant mon corps afin d'éviter de bouger mon épaule blessée, avec la clé USB dans ma main close et ma main gauche contre ma plaie au ventre, que je quittais la salle du tribunal à petit pas pour éviter un effondrement.

Je repris l'ascenseur, qui monta automatiquement.

Puis, je sortis de l'ascenseur. Me voilà à nouveau dans les couloirs du rez-de-chaussée de Kibougamine.

A première vue, il n'y avait personne... Cependant, les bruits que j'avais entendu avant de quitter l'entrée était désormais dans les couloirs. Le son avait augmenté en puissance...

La bonne nouvelle était que si j'entendais encore ce bruit de bulldozer, cela voulait dire qu'ils n'arrivaient pas à ouvrir la porte.

La mauvaise nouvelle était que si la porte est toujours fermée, j'étais toujours bloquée ici.

J'étais complètement perdue et déboussolée. J'ignorais quoi faire, et si c'était les bonnes choses à faire. Dans cet état, je ne pouvais pas me défendre face aux Ultimate Despairs... Mais si ils n'ouvraient pas la porte, je restais seule et bloquée.

Plusieurs solutions étaient possibles :

La première était tout simplement aller à l'infirmerie pour me soigner. Je n'étais pas infirmière, mais j'avais quelques petites notions de soins. Si je ne pouvais pas atténuer la douleur, je devais au moins ralentir les hémorragies.

Et la seconde était de me cacher, d'attendre qu'ils ouvrent la porte et de m'enfuir avant qu'ils ne me trouvent.

Le soucis était que je perdais quelques choses dans les deux cas.

Si j'allais à l'infirmerie, je raterais sûrement l'ouverture de la porte et je tomberais sur l'un d'entre eux... Soignée ou pas, ce serait la mort assurée.

Et si j'allais directement me cacher en guettant l'arrivée des Ultimate Despairs, je continuerais à perdre du sang et à agoniser... Il y avait une chance que ma santé ne me permette pas de sortir d'ici.

Du coup, que faire ? Que devais-je faire ?

Aller à l'infirmerie pour soigner mes plaies et risquer de ne pas avoir le temps de m'échapper face aux Ultimate Despairs ?

Ou être prête à m'échapper et risquer d'aggraver mon état en l'ignorant ?


Aller à l'infirmerie ♥

Attendre que la porte s'ouvre ♥

(Le choix aura une influence sur la suite de l'histoire. A vous de voter.)

Bloquée à Kibougamine [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant