L'avant je t'aime

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Je gare ma voiture, récupère mon sac du siège passager et descends.

Je repère une silhouette avec un sac à dos sur le trottoir près de mon immeuble, et à mesure que j'avance, la silhouette me devient familière.

Je m'approche avec prudence, il verrouille son téléphone en me voyant et s'avance pour me prendre dans ses bras.

- Sarah, ma cousine bien aimée. Me dit-il en m'embrassant la joue.

- Jamal, qu'est-ce que tu fais ici ? Demandais-je en me retirant de son étreinte.

- J'ai plus le droit de rendre visite à ma cousine préférée ? Demande-t-il, feignant l'offense.

- La dernière fois que tu es venu, tu es resté deux mois, et avant cela, trois mois. Alors, non, tes visites, tu peux te les fourrés où je pense. Dis-je en le pointant du doigt.

- Tu me blesses. Dit-il en mettant la main sur son cœur.

- C'est bien, c'était le but.

- Pourtant, je t'aime bien.

- Ce n'est pas réciproque. Dis-je avec un sourire forcé.

Il me fixe, soupire en grognant.

- Ton oncle, m'a coupé les vivres. Me dit-il.

Nous nous fixons du regard, comme dans un duel à far west, attendant qui fera le premier pas.

Je cours vers l'entrée, monte dans l'ascenseur, il me suit, mais la porte se ferme juste avant qu'il n'arrive, je lui dresse mon majeur. Une fois au quatrième étage, je sors en vitesse, il est à ma poursuite, mais je monte sur le toit, ouvre rapidement mon appartement et referme la porte à temps.

- Putain! Tu fais chier, Sarah ! Crie-t-il.

- Assume tes responsabilités et deviens un homme. Dis-je en posant mes clés sur le comptoir.

- Je suis un homme, tout comme toi, tu es une femme. Réplique-t-il.

- Oui, je suis bien plus femme que toi, tu n'es homme, abruti.

- Oh, je ne voulais pas te vexer. Dit-il en miaulant.

- Je ne suis pas vexée.

- Ta voix dit le contraire.

- Ce n'est pas le cas.

- Tu es sûr ? Demande-t-il pour me provoquer.

- Oui.

- Si tu le dis.

- C'est la vérité. Dis-je en ouvrant la porte.

Il me bouscule pour entrer, quelle merde, il m'a eu.

- Jamal, sors de chez moi si tu ne veux pas que je te jette comme une merde. Dis-je en maintenant la porte ouverte.

- S'il te plaît, ne fais pas ça. Je n'ai nulle part où aller. Dit-il en posant son sac sur le canapé.

- Et tes soi-disant potes, où sont-ils ?

- Je ne veux pas qu'ils me voient dans cet état de détresse.

- Alors va à la maison. Dis-je en lui montrant la sortie.

- Je préfère encore mourir, tu l'es connais aussi bien que moi avec leurs leçons de moral, entre ma tante et Hassem, je risque de me jeter d'un pont.

Juliette et Juliette ®️Où les histoires vivent. Découvrez maintenant