Chapitre 8

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Elle sourit tranquillement et se retourne vers moi :
-Enfin Max, calme toi ! Tu t'attendais à quoi ? Il faut bien que tu sois prêt pour fonder une secte, et voici le type d'effets secondaires que tu peut avoir pendant le temps d'adaptation !
- Mais pourquoi je deviens fou comme ça ?! Qu'est ce que tu m'a injecté putain ?? Je demande
- Rien du tout ! C'est le voyage qui provoque ça, et vus ce que tu a vus c'est pas étonnant !
Je souffle, exaspéré. Et aussi parce que je me rends compte que je suis taré... soudain, le cadavre que l'ai laissé dans le couloir me revient en tête.
- Comment on va faire pour le cadavre hein ?! Même si j'ai éliminé toutes les preuves contre moi, ils font bien interroger tout le monde une fois qu'ils l'auront trouvé !
-T'inquiètes pas pour ça, je m'en occupe et tu fais ce que je te dis, c'est claire ?
J'acquiesce et elle m'explique rapidement le plan. Je monte ensuite dans ma chambre.

L'heure du réveil général a sonné et j'attends cinq minutes avant de sortir dans le couloir, pour faire comme si je me réveillais. Puis je m'aventure dans les couloirs, attendant qu'il y est quelqu'un avant de m'approcher du cadavre :
- O mon dieux ! Mais c'est horrible, qui a fait ça ?! M'écrirai-je en faisant le choqué.
Des infirmiers et le directeur viennent précipitamment autour du corps en nous en écartant. Le directeur prends la parole alors que la police arrive :
-Retournez tous dans vos chambres respectives, la police va venir vous interroger ! Les patients de classe A doivent être accompagnés d'un infirmier !
A oui, j'avais omis de préciser un détail :
Les patients de classe A, autrement dit les plus dangereux comme moi, doivent être accompagnés d'un soignant dans les situations d'urgences similaires à celle-ci.
Comme par hasard, c'est Céline qui s'occupe de moi, et nous montons dans ma chambre en attendant les flics.
-Tu te prête aux conneries que je vais dire, c'est claire ?! M'ordonna-t-elle en me regardant
-Ok..
Les policiers arrivent enfin :
-Bonjours ! Nous salut le commissaire, pendant que les autres fouilles la pièce.
-Bonjours monsieur !
-Bien, que faisiez-vous la nuit du 24 avril à 00h30, heure de la mort de la victime ? Dit-il en d'adressant à moi.
- Et bien, à minuit je dormais monsieur ! Je répond alors.
-Hum...vous confirmez mademoiselle ? Fit-il en se tournant vers Cécile
- Bien sûr, je faisais un derniers tour dans les chambres de tout le monde, et il dormait bien ! Par contre, j'ai entendu du bruit venant d'un peu plus loin...
-A quoi cela vous faisait penser comme bruit ?
- Et bien...je dirais comme une porte que l'on claque...mais je ne me suis pas plus inquiété puisque c'était peut être mes collègues !
-Je vois... dit-il en notant dans son carnet. Puis il se retourne vers moi et me demande :
- Quelle était ta relation avec la victime, Paul Fragens ?
-Je ne le connaissais que de nom... à vrais dire on ne s'est jamais adressé la parole je le voyais dans l'hôpital de temps en temps mais c'est tout !
- D'accord...bon je vous remercie, bonne journée !
-Ah revoir, bonne journée à vous ! Dit Céline.
Une fois qu'ils sont partis, elle se retourne vers moi :
-C'était parfait !
Je souris et descends dans la cantine.

Les journées se ressembles toutes depuis maintenant un mois : je passe la moitié de mes nuits dans le sous-sol et tente de ressembler à un patient plus ou moins « normal » alors que je deviens de plus en plus fou.
Et c'est aujourd'hui que je j'ai décidé. C'est aujourd'hui que j'ai sus ce que je devais faire. Assis sur le rebord de ma fenêtre, à regarder la ville s'étendant à perte de vue, alors que le soleil se lève.
Je me suis donc levé, saisis un morceau de papier et rédiger un mot pour Céline :
« J'ai pris ma décision. J'ai enfin trouvé le moyen... je reviens vite, promis. On sera bientôt tous réunis, tu peux me croire.
A très bientôt,
Max. »
Le pliant délicatement, je fourre rapidement quelques affaires dans un sac ainsi que de l'argent et part discrètement dans les couloirs endormis de l'asile. Je n'oublie pas de déposer le mot entre la porte et le verrou du sous-sol, puis sort par la porte de derrière à l'aide d'une clé que j'avais volé au préalable à l'accueil.

Une fois dehors, j'escalade le mure qui me sépare de la ville et me voilà enfin face à la civilisation ! Afin de ne pas me faire repérer, je file en ville, loin de l'hôpital.
Il est à présent dix heures et je déambule dans les rues, vais sur les places en regardant certains magasins ouvrir et les gens prendre les trames et le métro.
Je me sens si bien..ça fessait longtemps, cette sensation de liberté, de reprendre vie.

Vint l'heure du repas, je vais manger dans un fast-food. Lorsque j'en ressort, il est pas loin de 14h.
N'ayant pas vu le temps passé, il est 16h quand mes pas me mènent devant le lycée . Les étudiants sortent en rigolant, allant parfois vers les arrêts de bus ou ailleurs en ville.
Alors que je passe devant, j'entends une fille qui semble être ennuyait avec une bande de mecs pas nettes :
Ces derniers sont cinq et suivent la fille en lui parlant :
- Aller Anaïs, fait pas la conne...t'es trop bonne, viens avec nous t'amuser ! Dit l'un des gars en s'approchant d'elle et lui prenant le poignet.
- Arrête lâche moi Nick putain ! Dit elle
Je ne peut pas laisser faire ça. Je suis peut être un peu taré mais pas sans cœur !
Je m'approche donc et lance :
- Hé vous, lâchez-la immédiatement !
Ils se retournent tous, y compris la fameuse Anaïs. Putain, elle est magnifique cette fille.
-Tu va faire quoi hein p'tite merde ? On a vachement peur ! Dit « Nick » en rigolant.
Je lui « arrache » la fille en l'a tirant vers moi et me retourne vers elle :
-Reste un peu plus loin je vais m'en occuper ok ?
Elle hoche la tête faisant agités ses beaux cheveux bruns et je repart vers les autres abrutis :
- Oh mais c'est qu'il revient le gamin ! Lance ce connard de Nick
Je me toute ma colère et ma froideur dans mon regard et le fixe en me reprochant de lui, de la même manière que j'ai fixé la policière l'autre fois.
- Je te conseille de la laisser tranquille et de ne plus la toucher, c'est claire ? Dit-Je sans le quitter des yeux. Si tu ne fait pas ce que je te dit, je ferais de ta minable vie un enfer.
Lorsque je vois la peur dans son regard, je sais que j'ai gagné. J'ignore si j'ai vraiment un regard de malade ou si c'est juste une flippette...
Ils finissaient par partir et je me dirige vers Anaïs qui a regarder la scène.
-Tu va bien ? Je lui demande en regardant son magnifique visage.
-Mieux maintenant ! Merci beaucoup, ça fait une semaine que c'est pareil je savais plus comment faire !
- Quels connards... si ce n'est pas indiscret , pourquoi t'embêtent-ils ? Je lui demande
- Oh, chaque semaines ils choisissent une fille à mettre dans leur lit ! Me répond-elle en soupirant.
- Putain c'est des ordures..
-Tu l'as dit !
D'un coup, une fille cour et et la prend dans ses bras :
-Mon dieux, Ana j'ai eu tellement peur je t'ai vus ils ont bien faillit gagner ! Dit-elle. Elle se retourne alors vers moi :
- O pardon, je t'ai aperçus aussi, merci mille fois t'es génial !
- Merci, t'inquiètes c'est normal tu sais ! Je dis en souriant.
Anaïs reprends la parole :
- Désolé je te l'ai pas présenté ! Voici Clémence, ma meilleur amie !

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