Chapitre 23

2.3K 181 2
                                    

En parfait gentleman, John m'avait ramenée chez moi. Nos au-revoir s'éternisèrent quelque peu mais comment résister aux goûts de ses lèvres et à ses mains habiles ? Ou alors était-ce moi et ma libido qui se dévergondaient ? Peu importait, je comptais me laisser un peu porter par mes envies.

- Tu me rends fou Bella, si je ne souhaitais pas prendre mon temps je t'aurais déjà kidnappée.

Je souris contre ses lèvres. Il était adorable et respectait mon côté vieux jeu.

- Je ne veux pas te virer de ma voiture chérie, mais je suis à deux doigts de changer d'avis.

Je gloussais comme une collégienne et m'éloignai de lui.

- Excuse-moi John, je me suis laissée emporter.

- Ne t'excuse jamais de suivre ton instinct ma Bella. Surtout lorsqu'il te mène dans mes bras.

Après un dernier baiser, je sortis de la voiture et montais rejoindre mes pénates. Je crois qu'une partie de moi aurait aimé qu'il me kidnappe. Je secouais la tête pour me remettre les idées en place, ce n'était pas comme cela que l'on construisait une relation.

Je me mis à l'aise en entrant, je réfléchis au repas que je pourrais préparer, je devais avouer que j'avais vraiment la flemme ce soir-là. J'avais le nez dans mon frigo plutôt vide quand mon téléphone sonna.

- Je te manque déjà John ?

- Tu me manques à chaque instant que tu es loin de moi, Bella.

Je rougis violemment à cette déclaration. Je voulais le taquiner et voilà qu'il m'enflammait.

- Je voulais te proposer de dîner avec moi.

- Quand ça ?

- Ce soir.

- Mais tu viens de me ramener !

- Un dîner virtuel pour ne pas céder à la tentation. Je te fais livrer le repas et on mange chacun d'un côté de notre écran.

Amusée par sa proposition, j'acceptais. Dix minutes plus tard, on sonna à la porte, un livreur déposa un ensemble de plats Thaï. J'installai mon ordinateur sur la table basse ainsi que la nourriture. Je me connectais et aussitôt John m'appela en visio.

- Ma bellissima Bella !

- John. Quelle drôle d'idée tu as eu !

- C'est le plus raisonnable chérie, dès que tu es près de moi, j'ai la furieuse envie de te faire mienne. Je pourrais me nourrir uniquement  de ton corps.

Je frissonnais à l'entente de ses mots qui résonnaient si bien avec mes envies.

- Je comprends tellement bien ce que tu ressens.

Il rit doucement :

- Je suis rassuré de voir que tu ressens la même chose. Mais cela ne calme pas mon appétit bien au contraire.

Je mordillais ma lèvre, il m'excitait rien qu'avec des mots.

- Mangeons, tu dois avoir faim toi aussi après cette longue journée.

J'attrapai un morceau de pain. Alors que je le posai sur mes lèvres je vis John scruter avec attention mon geste. Je minaudais encore davantage, jouant la séductrice. J'adorais voir l'effet que je produisais sur lui. Quand nous étions ensemble, il était totalement transparent alors qu'il avait la capacité à rester impassible dans n'importe quelle situation au travail. On racontait qu'il était un négociateur hors pair. 

- Tu joues avec le feu chérie. Tu n'imagines pas toutes les images salaces qui me passent par la tête.

- Raconte-moi John, soufflais-je.

Encore une fois au contact de cet homme je ne me reconnaissais plus. J'avais tellement envie de lui, mes seins étaient tendus et mon sexe humide se contractait délicieusement. Je vis ses yeux briller.

- J'aimerai te poser là sur la table et déguster ton sexe offert. Te lécher et te caresser jusqu'à ce que tu cries mon nom dans ta jouissance. Je boirais ton plaisir, je m'enivrerais de la liqueur de ta chatte. Tu n'imagines pas comme j'ai envie de toi chérie, c'en ait presque douloureux.

- Montre-moi.

Il défit son pantalon et déplaça la caméra pour me montrer son sexe dressé, si long et si dur. Je laissais échapper un gémissement à la fois de satisfaction et de frustration. J'avais terriblement envie de le sentir à nouveau en moi. De sa voix rauque, John reprit :

- Je suis ravi de savoir que je te fais autant d'effet. et toi dis-moi ce que tu ferais.

Alors qu'il se branlait doucement, mes yeux suivant ce ballet hypnotique à l'écran, je lui racontais comment je passerais ma langue sur son dard, pompant délicieusement son pieu dur et doux. Chacun de mes mots semblait agir sur mon amant. Il accéléra petit à petit, son sexe prenant de l'ampleur encore. Puis, dans un grondement, il éjacula. Des jets puissants maculèrent sa main et ses vêtements juste descendus sous ses fesses.

- Oh bellissima Bella ! Tu me rends dingue, regarde j'en ai partout !

Taquine, je déclarais :

- Et je ne suis pas près de toi pour nettoyer avec ma langue. 

Il grogna et jura de plus belle. Son sexe pourtant vidé, tressauta. Je compris qu'il ne lui en faudrait pas beaucoup pour qu'il bande de nouveau. Bien que terriblement, excitée, je me remis à manger histoire de faire redescendre la pression. 

- Je t'abandonne deux minutes pour me nettoyer, je reviens. 

Il reposa la caméra sur la table, je le vis s'éloigner en direction de sa chambre. Il revint rapidement. Nous reprîmes notre repas par écran interposé, discutant tranquillement. La sonnette de la porte se déclencha chez John. Il jura et s'excusa. Il éteignit la vidéo de notre échange et partit ouvrir. Il n'avait pas coupé la communication, ainsi j'entendais ce qu'il se passait. La porte d'entrée étant assez éloignée, je n'entendis tout d'abord que des éclats de voix. La personne semblait très remontée contre mon amant.

- Calmez-vous voyons ! déclara John.

- Que je me calme ! Bon sang ! Vous l'avez emmenée dans votre putain de club !

Bien que déformée par la transmission numérique je perçus distinctement la voix familière qui venait de prononcer ses mots. Je n'entendis pas la suite, John venait de verrouiller son ordinateur, rompant ainsi l'appel. 

Mais qu'est-ce que mon frère pouvait bien faire chez John !?

Duo soloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant