Katsuki tournait en rond dans sa chambre. Ça ne lui était jamais arrivé depuis son arrivée. D'habitude il lisait un livre, ou bien il écrivait dans son journal, mais là il n'avait envie de rien si ce n'est voir son psychiatre. De plus à l'extérieur, un orage assez violent avait éclaté, et seul le bruit des gouttes de pluie contre les vitres se faisaient entendre. Il soupira avant de prendre son courage à deux mains, et sortir de sa chambre. Les infirmières furent plus que surprise mais le laissèrent faire, après tout il avait totalement le droit de sortir, c'est juste qu'usuellement il n'utilisait pas ce droit.
Le blond fit son chemin jusqu'au couloir qui abritait les différents bureaux des médecins. Le silence dans l'hôpital l'embêtait toujours autant, mais d'un autre côté c'était préférable à des cris. Le silence l'angoissait mais le bruit lui provoquait des crises de panique. Il s'arrêta devant le bureau du docteur Kirishima et attendit, essayant d'entendre si il était en rendez-vous. Il n'eut as le temps d'analyser la situation qu'un long tonnerre se fit entendre. Le bruit déchira le ciel et le silence, provoquant la panique dans les couloirs de l'hôpital. La plupart des patients avaient hurlé de peur, et certains continuaient encore.
Ce fut trop pour Katsuki qui se couvrit les oreilles, les larmes aux yeux, et qui entra dans le bureau. Il voulait s'isoler des cris, et du monde. Une fois qu'il eut fermer la porte, il ne prit pas le temps de regarder si Eijirou était là, il se recroquevilla simplement contre la porte, fermant les yeux et se bouchant les oreilles comme un enfant. Un autre grondement se fit entendre, et il fit trembler le sol, cela fut si violent qui s'étouffa presque dans ses pleures.
Il avait complètement oublié où il était. La seule chose qu'il savait c'est que le bruit dehors était synonyme de danger, et que personne ne viendrait l'aider. Après tout jamais personne n'était venue l'aider. Bakugou se battait actuellement contre ses souvenirs, essayant de faire abstraction des mains imaginaires qu'ils sentaient sur lui. Ces mains étaient méchantes, brutes, elles lui faisaient du mal, et il pleura de plus belle.
Soudain ses sens se concentrèrent sur un toucher en particulier, il était doux et apaisant. Le cendré rouvrit prudemment les yeux, hyper-ventilant toujours. Son regard tomba dans deux orbes rouges, et il se sentit apaisé, reprenant pieds avec la réalité. Pour ce convaincre que l'homme devant lui était bien réel, il avança une main tremblante et la posa sur son torse, palpant la peau chaude sous le tissu. Il soupira de soulagement et se blottit dans les bras de la personne.
«- Bakugou qu'est-ce que tu fais ici ?
- Je ... Je ... je m'ennuyais dans ma chambre donc je suis sorti faire un tour, mais l'orage et les cris m'ont surprit.
- Tu veux que je te ramène dans ta chambre ? Après tout ça tu devrais être fatigué.
- Non ... enfin je veux dire que je ne suis pas fatigué, je suis bien plus fort que toutes ces personnes qui s'endorment après une crise de panique.
- D'accord d'accord.»
Kirishima eut un léger rire et se releva, gardant le jeune homme contre lui. S'allongea sur le canapé de son bureau, Katsuki sur son torse. Instinctivement le rouge passa une main dans les cheveux de son patient. Il savait qu'il ne devrait pas entrenir une telle proximité avec un de ses "malades"- il détestait considérer un esprit brisé comme malade-, mais il n'arrivait pas à se détacher du cendré.
Katsuki se releva un peu pour pouvoir poser son regard sur son visage.
«- Merci Kirishima, tu es le premier qui ne me force pas à parler ou qui ne me donne pas encore plus de cachets.
- C'est normal, Tu n'as pas à avoir peur avec moi. J'irais à ton rythme et je te protégerais.»
C'est ainsi que Bakugou s'endormit, tranquillement protéger dans les bras de son médecin, et se sentant en paix pour une fois.
VOUS LISEZ
Encre dansante
Romance"A quoi bon rester en vie, je ne suis rien de plus qu'un putain de prisonnier"