Chapitre 7

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Eijirou fixait le plafond de son bureau, il avait perdu ses mots. Il avait juste vu Bakugou arriver complètement paniqué et il s'était laissé faire, se laissant même déraper. Il savait qu'il était en tord, mais quelque chose l'attirait chez ce jeune blond.

Il avait l'impression de le connaître, mais quelque chose de très loin. Comme si cela remontait à son enfance, un souvenir enfouit dans sa mémoire et qui lui criait qu'il devait le sauver coûte que coûte.

Il sentit la pression présente sur son torse bouger. Il reporta son regard sur la tignasse blonde de son nouvel amant. Son visage avait l'air si calme, comme apaisé. Eijirou se perdit dans la contemplation de son patient.

Les cheveux blond, les sourcils perpétuellement froncés, les yeux rouge et un caractère assez dur. Tout lui rappeler son amour d'enfance, ce petit garçon qu'il avait toujours aimé.
Ce garçon qui avait disparut du jour au lendemain. Il soupira, repenser à son amour de jeunesse le rendait nostalgique, et maintenant il se sentait encore plus coupable de son acte avec son patient.

Soudain un éclair déchira le ciel puis un lourd tonnerre fit trembler le bâtiment. Il oubliait souvent que le Japon comportait une saison des pluies. Le jeune homme dormant sur son torse sursauta avant de relever doucement la tête. Ses yeux encore voilés par le sommeil et sa figure portant les stigmates de la fatigue.

Dans un mouvement protecteur, Eijirou passa un bras autour de la taille de son protégé pour le rapprocher de lui. Bakugou ne se fit pas prier et se cacha dans l'épaule de du rouge, humant la douce odeur de son psychiatre. Ils étaient toujours dans le bureau du rouge, et ils devaient bientôt se séparer pour ne pas éveiller les soupçons, pourtant ils faisaient durer ce petit moment de bonheur le plus longtemps possible.

«- Bonjour.

- Bonjour à toi, bien dormi ?

- Je suis désolé pour se qu'il s'est passé, je ne voulais pas. Je comprend que vous ne vouliez plus me voir, même en temps que simple patient. »

A cet instant le blond semblait si vulnérable, comme un enfant qui avait peur de perdre son seul ami. Ce visage fit fondre le coeur de Kirishima qui lui embrassa doucement le front, il ne pouvait se détacher de ce jeune garçon maintenant qu'il était aussi attaché à lui.

«- Je ne compte pas t'interdire de me voir, ni même demander ton transfert de dossier. Il faudra simplement que toi comme moi nous n'en parlions à personne. Tu peux faire ça pour moi ? »

Bakugou hocha la tête et lui fit un bisou sur la joue, il semblait beaucoup plus joyeux d'un coup, comme s'il avait retrouvé l'innocence de l'enfance. Cela interpella quelque peu le psychologue qui fut surprit du changement d'attitude. Le comportement de son amant ressemblait à celui d'un de ses anciens patient atteint de régression mental. Le terme un peu plus courant était "little".

Eijirou le regarda encore quelques instants, observant chacune de ses mouvements. Le plus jeune jouait avec ses mains tranquillement, un léger sourire ornant ses lèvres. Il était adorable comme cela, vraiment, il faisait fondre toutes les barrières que Kirishima s'était posé.

«- Bakugou, tu as quel âge ?»

Le jeune adulte releva un regard surprit et leva sa main, montrant trois doigts levés. L'ancien étudiant français lui fit un sourire et lui caressa les cheveux, le flattant d'avoir répondu tel un grand garçon. Il se leva enfin et s'étira avant de se rhabiller. Il lança un regard au little toujours couché sur le sol. Le médecin soupira et souleva le rouge pour le poser sur le canapé présent dans son bureau.

Il sortit de la pièce et se dirigea dans la chambre de son patient discrètement, il lui attrapa un pyjama et retourna à son bureau. Quand il franchit la porte de son lieu de travail, il trouva le blond entrain de pleurer. Il accourut vers lui, voulant le réconforter, et cela par ha car des qu'il le vu, Bakugou leva ses bras dans sa direction.

« Pourquoi tu était partis daddy ? Tu es méchant, j'ai eu peur. »

Eijirou passa un long moment a le réconforter avant de pouvoir enfin le rhabiller. Une fois la tâche accomplie, il le rammena dans sa chambre, appelant une infirmière pour lui expliquer la situation, et reporter ses rendez-vous de la journée. Il ne pouvait absolument pas laisser son jeune patient tout seul sans que celui-ci ne paniqué et pleure. Il resta avec lui toute la journée, jouant avec lui et lui racontant des histoire. Il profita aussi de ce temps pour en apprendre un peu plus sur Katsuki, et compléter un peu son dossier.

« - Dis moi Katsuki, tu as d'autres amis que moi ?

- Oui ! Il y a Deku, mais je l'aime pas, il est pas beau, et il y a aussi Red.

- C'est qui Red ?

- C'est Mon Ami, Il était avec moi chez mon méchant papa des fois. Il a de longs cheveux noirs, et il est super gentil. »

Le blond arborait un grand sourire alors qu'il babillait sur son ami d'enfance, mais du côté de Kirishima, son sourire c'était fané et ses mains misent à trembler. Il s'excusa auprès de Bakugou et appela une infirmière pour qu'elle veille sur lui, p ndant qu'il courait rejoindre Denki. Il eut de la chance de trouver celui-ci en pause.

Il se planta devant lui, l'air perdu et déboussolé, comme complètement choqué. Son expression inquiéta son ami qui le fit s'asseoir sur une chaise alors qu'Hanta entrait à son tour dans la pièce.

« Hey les gars ! Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi Kiri est aussi blanc ?

- Je ne sais mec ... Il est arrivé comme ça.

- .... Bakugou est Ground Zero ...

- Arrêtes Eijirou, Zéro a disparu il y a des années.

- Il m'a parlé d'un gamin nommé Red, qui avait de long cheveux noirs et des yeux rouges .... »

Les trois amis se regardèrent sans réellement y croire, essayant juste de digérer l'information. Celà ne pouvait pas être possible, ils avaient enterré leurs passés si loin.

Encre dansante Où les histoires vivent. Découvrez maintenant