Encre dansante

chapitre 10

Le corps du rouge était allongé sur un lit aux draps blancs. Il semblait dormir mais un masque à oxygène était posé sur son visage. Un cathéter était aussi rattaché à sa main, faisant passer du sang dans le corps du blessé. Son visage et son corps étaient encore marqué d'innombrables bleus et coupures.

Katsuki s'approcha lentement de son médecin, il replaça une de ses mèches de cheveux avec douceur. Même dans un tel état il restait magnifiques à ses yeux. Il se pencha et posa ses lèvres sur le front du plus vieux, fermant les yeux pour une courte prière.

Quand le blond ouvrit la bouche, il du se reprendre pour ne pas laisser des larmes couler sur ses joues. Il savait que l'état dans lequel il se mettait était ridicule, surtout qu'il ne connaissait le mourrant que depuis quelques semaines.

Ça aurait pû être ridicule, mais l'homme sous ses yeux était Riot. Son ami d'enfance, et son premier amour. La seule personne qui l'avait toujours fait se sentir humain, la seule personne qui l'avait toujours respecté pour sa personnalité, et non, pour sa force ou ses victoire.

Cette personne avec qui il avait fait la promesse qui lui avait permis de rester en vie. Il se mit assis sur le bord du matelas et attrapa la main de l'endormi, ne l'a lâchant pas. Une infirmière rentra dans la chambre et eut un doux sourire, le prévenant que le médecin kaminari et Izuku étaient toujours dehors mais demandaient à ce qu'il revienne assez vite.

Juste avant de partir, l'infirmière lui conseilla de parler au rouge, car même s'il était inconscient, il possédait toujours son ouïe et beaucoup de patients se réveillaient après qu'un proche leurs ait parlé. Alors Katsuki écouta le conseil et commença à parler à Eijirou, quand bien même il n'avait aucune réponses.

Plusieurs jours passèrent comme ça. Eijirou était toujours dans le coma, et Bakugou venait le voir tout les jours, même s'il n'avait le droit qu'à une demie heure. Il se préparait pour aller voir le rouge quand quelqu'un entra dans sa chambre. Il se retourna pensant voir Deku ou Kaminari, avec qui il était devenue un peu plus proche. À sa déception, s'était son médecin de remplacement qui venait de rentrer et refermer la porte derrière lui.

«- Que faîtes-vous là ? À cette heure-ci, tout le monde sait que je vais voir le docteur Kirishima.

- Il est là le problème Bakugou, ou devrais-je vous appeler Katsuki ? »

Le blond compris immédiatement que quelque chose clochait, et il recula un peu, alors que son vis a vis, lui, se rapprochait. Au bout d'un moment il se retrouva coincé contre le mur, et paniqua légèrement, écoutant toujours l'étranger lui parler.

«- Personnellement, le réveil du docteur Kirishima ne me serait pas très profitable. Après tout, sans que personne ne comprenne pourquoi, il a réussi à se rapprocher de vous. Si jamais vous vous ouvrez à moi, j'aurais la reconnaissance que je mérite. Seulement vous ne semblez pas enclin à laisser une autre personne que ce médecin de pacotille vous aider, donc je vais devoir vous forcer un peu la main.

- Vous êtes fou ...

- Non, je suis simplement réaliste, et comme je suis quelqu'un de gentil, j'ai un marché à vous proposer. Soit vous me parlez de votre passé, qui est la clef de votre séjour ici, soit je vous interdit d'aller voir votre docteur chéri. Alors qu'est-ce que vous en dites ?»

Bakugou se laissa glisser contre le mur, et se recroquevilla. Il essayait de comprendre mais n'y arrivait pas. Il commença à paniquer, sa respiration se fit courte, et sa vue se brouilla à cause des larmes. Il avait l'impression d'étouffer.

Sa crise de panique s'emplifia quand l'inconnu tenta de l'approcher. Le blond le poussa et sortit de sa chambre, puis de sa section de l'hôpital en courant. Il courut à en perdre haleine et se réfugia dans la chambre du rouge. Une fois qu'il le vu sur le lit, il monta à ses côtés et s'allongea contre lui, se blottisant.

Une fois qu'il se sentit en sécurité, il craqua et se mit à pleurer comme un enfant. Cachant son visage contre la poitrine d'Eijirou. Le moment de bonheur ne dura que peu de temps, car des gardes de sécurité arrivèrent dans la chambre pour le reconduire à la section psychiatrie de l'hôpital.

Derrière les hommes en noir, son médecin actuel souriait méchamment. Les hommes s'approchèrent et voulurent attraper le blond qui se cacha sous la couverture, mais une main les arrêta. Le temps sembla se figer alors qu'une voix très roque et irritée se fit entendre.

«- Vous ne le touchez pas, il est toujours mon patient, et je suis le seul qui peut décider de s'il a le droit d'être là ou pas. Maintenant appelez-moi le docteur Kaminari et le docteur Aizawa. »

Les hommes de garde hochèrent la tête, et partirent chercher les psychiatres appelés. Pendant se temps, Eijirou avait la main dans les cheveux de son blond, essayant de le relaxé. Ce dernier savait que ses deux se fixaient, et il ne savait pas si il rêvait ou non, alors il préférait rester caché près du rouge.

Il entendit les deux hommes discuter, puis une porte claquée, mais n'y fit pas attention. Il attendit encore un peu avant de sortir de sous les couvertures. Il fut accueilli par le sourire bienveillant de Kirishima,et il n'avait qu'une envie : l'embrasser.

Il l'aurait d'ailleurs fait si la porte ne s'était pas ouverte sur Denki et Aizawa. Le blond au tempérament si joyeux se précipita sur son ami, et le calina. Aizawa de son côté observait la scène.  Il était le chef du service psychiatrie et connaissait bien le cas Bakugou, alors voir le blond allongé et serein contre un autre être humain le suprenait agréablement. Un léger sourire naquit sur ses lèvres, et il s'approcha du trio, près a discuter.