BURNING LOVE

CHAPITRE 37 : CAPTIVITÉ

La réalité à cesser d'exister, voilà déjà plusieurs semaines peut-être même des mois que je n'ai pas vu la lumière du jour. Le temps s'est figé, et ce rythme seulement par la distribution d'un bout de pain toutes les quatre heures et un verre d'eau à peine remplit. J'ai abandonné depuis bien longtemps la possibilité de m'échapper et mon espoir de revoir Steve et Natasha en vie sont presque anéantis. Clint est devenu muet comme une carpe, son regard d'habitude si vif est désormais livide, la seule bonne nouvelle qu'il y ai eu c'est que ça famille soit en vie et en sécurité dans une ancienne planque du SHIELD. Et de nouveau cette fumée qui envahit la pièce nous plongeant dans un sommeil de marbre dont il est presque impossible de sortir sans un peu de volonté, et c'est de ça que je manque cruellement. Je préfère de loin me laisser mourir que de passer le reste de ma vie sans Steve ou Natasha. Je me réveille finalement après plusieurs heures comateuses, mes sens qui sont toujours en éveil d'habitude ne le sont plus et je mets plusieurs minutes à me rendre compte que la pièce à changer, elle est plus grande avec quelques fenêtres, tapissée de carreaux blanc et bleus mais toujours aussi froide. Mes mains ne sont plus liées et laisse apparaître d'énormes traces rouges douloureuses. Je me lève avec difficultés tout en massant mes poignets cherchant par la même occasions un moyen de sortie mais là encore rien, seulement une baie vitrée fermement verrouillé donnant sur un couloir de cellules. Un espoir se profile quand je vois la petite tête rousse de Natasha dans la cellule en face de la mienne. Elle est assise, ses jambes recroquevillées sur elle-même, son front collé contre le mur bétonné de sa cellule. J'aperçois brièvement un bandage sur sa cuisse gauche imbibé de sang, me retournant instinctivement l'estomac. Je tente de l'appeler, tout en tapant sur la porte mais aucun signe de sa part, comme si la vitre nous coupait du monde qui nous entoure. Je recommence une nouvelle fois mais la décharge qui parcoure mon corps à cette nouvelle tentative me plonge dans un état second pendant plusieurs minutes. Mes convulsions deviennent plus rapides et plus intenses et la seule chose que je vois c'est Natasha essayant de se débattre contre un homme qui finalement l'immobilise, son corps qui tombe inerte, fracassant le sol de tout son poids. Un second homme entre dans ma cellule, s'approchant avec prudence et avant même qu'il n'est eu le temps de se rendre compte de ce qu'il se passe je le renverse avant de briser son cou sans un soupçon de culpabilité. J'attrape son arme dans son étuis d'une main et farfouille ses poches à la cherche d'une clé ou un pass pour déverrouillé la porte. Jackpot ! Je recharge rapidement le pistolet et prend garde aux gardes dans le couloir. Je tire un premier coup abattant un des hommes de HYDRA et m'assure que d'autre n'arrive pas, le second fait feu, je manque de me prendre la balle mais je trouve refuge dans une cellule vide empestant la javel et dont le sol est recouvert de sang séché. Une vision s'empare subitement de mon esprit, Steve gisant sur le sol de cette cellules quelques heures plutôt. Ce sentiment me prend jusqu'aux tripes et je laisse échapper un sanglot, mais rapidement la réalité me rattrape avec des coups de feu qui arrive de chaque côté de la cellule. Je prends une longue inspiration, canalisant mes forces et mon esprit avant de tirer à plusieurs reprises. Deux hommes de plus s'effondre puis un quatrième, je récupère leurs munitions avant de me diriger vers la cellule de Natasha qui à reprit ces esprits. La porte nous séparant s'ouvre avec peine mais assez pour la laisser passer, je l'attrape par le bras pour l'aider à marcher et une longue course contre la montre commence. Les gardes et les corps s'empilent dans les longs couloirs morbides et rapidement nous arrivons vers une salle bien surveillée. Le doute n'est plus possible, Steve est vivant mais une dizaine de molosses mieux armées que nous nous séparent est avec le peu de munitions nous ne sommes pas de taille. Je regarde Nat qui tente tant bien que mal de soutenir le poids de son corps sur ses jambes mais elle ne vacille pas. Elle attrape mon arme avant de tirer sur cinq gardes d'affiler qui s'effondre dans un vacarme assourdissant, les autres sont désormais sur leur gardes et avant que je n'ai pu la retenir je la voie se précipitée vers les derniers avant de s'écrouler à quelques mètre de la porte, mes yeux se brouille de larmes quand je retrouve vers elle regardant son visage plein s'insouciance me sourire, puis cette flaque de sang qui se repends tout autour d'elle dans lequel est baigne désormais.

-Bon dieu Nat.

- ça va je ne suis pas en sucre, ce n'est qu'une balle.

Elle se révèle comme si elle n'avait pris qu'une petite électrocution mais son corps à perdue tout de même une partie de sa force. J'arrache une manche de mon t-shirt et le noue autour de son bras sanguinolent. La porte n'est plus très loin mais je la sens céder sous le poids de son corps, elle se ressaisit une dernière fois avant d'enclencher la clé dans la serrure qui ouvre instantanément l'énorme porte blindé. Mon monde se fige subitement en voyant Steve allongé sur un table d'opération, un masque d'oxygène recouvrant la moitié de son visage. Il est relié à une énorme centrifugeuse par des dizaines de tuyaux d'où s'écoule un liquide bleuâtre, sûrement le sérum de super soldat. Je dépose Natasha sur une chaise qui s'y affale comprimant sa blessure. Je m'approche fébrilement de lui n'osant pas le toucher de peur de le blesser plus qu'il ne l'est déjà. Je suis coupé dans mon élan par le bruit de pas qui arrivent au à toute allure dans notre direction. Je saisis l'arme dans les mains de Natasha et pointe sur l'individu qui nous fait maintenant face. Clint. La peur fait désormais place au soulagement en le voyant arc à la main et en bonne santé, il a réussi à s'échapper par je ne sais quel moyen mais le principal c'est que nous sommes tous réunis du moins pas comme je l'aurais imaginé. Je rentre le pistolet dans mon pantalon et retourne au chevet de Steve toujours inconscient. Sa peau est d'une froideur glaçante pourtant je perçois toujours un pouls au creux de son cou, il est vivant mais il a perdu beaucoup de sang et le sérum ne fait plus son effet. Je me sépare à contre cœur de lui à la recherche d'un mode d'emploi que je trouve plus rapidement que je ne l'aurais cru. J'ai mets plusieurs secondes à hésiter avant d'appuyer sur le bouton qui enclenche le processus inverse réinjectant le sérum dans les veines de Steve qui se tort de douleur instantanément. Le spectacle est horrible à regarder me faisant détourner le visage, puis plus rien, le silence règne brutalement dans la salle, il est toujours inconscient, respire à peine jusqu'à ce hurlement broyant mon cœur. Le bleu intense de ses yeux se noie dans les miens comme s'il était à la recherche de quelque chose, et enfin un mot, un prénom. Sa main encore fébrile attrape mon bras avec force me ramenant à lui avec brutalité, son corps est tremblant presque vacillant, sa main fermement accrochée à ma nuque. Je saute une respiration, sentant chaque grain de sa peau contre la mienne, rassurant tout mon être. Malheureusement le temps nous est toujours compter, la sortie est encore loin devant nous et il ne faudra pas bien longtemps avant que des autres agents de HYDRA fasse leur apparition. J'enroule Steve dans une couverture et l'aide à se lever, Natasha et Clint ramasse les quelques munitions restante et ouvre la marche, le chemin est semé de soldats qui s'écroulent les uns après les autres avant d'enfin atteindre une grande porte baignée de lumière. Finalement la sortie, la lumière du soleil vient irrités mes yeux, l'air frais et naturel remplit mes poumons d'une sensation de liberté, celle que j'avais perdue depuis je ne sais combien de temps. Enfin dehors, enfin libre. Les quelques kilomètre que nous faisons sont longs et fatiguant et nous finissons par trouver refuge dans une petite cabane abandonnée qui fera l'affaire le temps de reprendre des forces.