Difficile de décrire ce que je ressentais à ce moment-là... Enfin, je suis arrivé à Polis !! J'étais exténué, mais heureux – J'avais réussi ! Une fois le message de Hunter transmis, ma station serait sauvée par des hommes plus forts et plus sages que moi, et j'aurais accompli ma mission.
Pour autant que je me souvienne, j'ai toujours rêvé de visiter Polis. La cruauté et le désespoir qui règnent sous terre finissent par transformer les hommes en véritables bêtes sauvages ; seuls les habitants de Polis parviennent à préserver une certaine ressemblance avec les grands esprits du passé. C'est le dernier refuge des scientifiques, des éducateurs, des artistes – Tous ceux que les autres stations considèrent comme des bouches inutiles. Le dernier bastion de la culture et de la civilisation. Et... Et des légendes du Métro racontent qu'elle est éclairée jour et nuit, comme ce fut le cas chez nous, avant que tout ne bascule irrémédiablement... Polis s'est révélée conforme à tous mes attentes les plus folles. Vaste, lumineuse, d'une propreté irréprochable... Une véritable ville souterraine. Ses quatre stations réunies rappellent les anciens temps des livres d'histoire. On y ressent une énergie incroyable, au point que le relèvement de l'humanité semble possible. S'il est une force dans le Métro capable de sauver VDNKH des sombres, c'est ici qu'elle se trouve.
A qui doit-on l'idée stupide que le pouvoir impose de grandes responsabilités ? Je pensais que Polis était l'incarnation de tous les pouvoirs au sein du Métro. Ses gardes armés jusqu'aux dents, son incroyable réputation auprès des différentes factions et stations, ses réserves de nourriture et de munitions, sa richesse et sa prospérité... Polis est le centre de l'univers. Mais ce centre ne semble guère se soucier des stations éloignées. Le conseil ne voulait même pas prendre le temps de nous écouter. Mais après avoir accepté à contrecœur de le faire, il s'est contenté de rejeter la supplique désespérée de VDNKH. Et ma demande n'est pas la seule à avoir été déclinée de la sorte. Miller, le chef des rangers, a essuyé le même refus. J'ai bien cru que tout était perdu sans Miller et les siens... Les rangers forment un ordre chevaleresque fraternel, un véritable état dans l'état. Ils sont unis par un serment pour lequel ils sont prêts à se sacrifier. Et ils ont juré de défendre les habitants de Métro contre toute menace sans se préoccuper de leur station d'origine ou de leurs croyances.
La décision du conseil de Polis m'avait décontenancé, mais le plan de Melnik me redonnait espoir. Je devais me hisser une fois de plus jusqu'aux décombres de Moscou, pour démasquer le secret de D6 et trouver le moyen d'activer la horde de missiles...
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La vie dans le métro
Science Fiction[[[[ !!!! Le livre est inspiré du jeu vidéo : Métro 2033 Redux. !!!! ]]]] Artyom, né peu de temps avant le bombardement nucléaire, a été élevé sous terre dans la station de Timiryazevskaya jusqu'à ce qu'il soit envahi par une horde massive de rats...