Même l'apocalypse n'avait pas réussi à nous empêcher de nous entretuer au nom d'une idéologie, j'étais sur le point d'arriver sur le front qui opposait les fachos et mes communistes. On disait qu'ils s'étaient déjà fait la guerre. Autrefois et que les fachos avaient perdu.
Le pire ennemi de la Ligne rouge est indiscutablement le quatrième Reich et ces derniers affirment que leur guerre dure depuis au moins cent ans. Le conflit s'est même étendu à d'autres nations du Métro qui, après avoir choisi leur camp, n'hésitent pas à se battre jusqu'à l'anéantissement mutai des forces en présence. Le Reich est censé être l'exact opposé de la Ligne rouge... Alors, pourquoi observe-t-on tant de ressemblances entre eux ? Pauvreté et famine, travail forcé et rassemblements interminables, discours délirants des politiciens et regard éteint des foules. Ils partagent le même goût des slogans et des vérités toutes faites. Seule leurs croyances les distinguent. D'après ces fachos, l'extermination totale des mutants permettra de régler tous les problèmes. La pureté raciale ne suffit plus : place à la pureté génétique. Et comme la norme est définie par les politiciens, tout le monde peut être considéré comme un mutant. Cette épuration étant laissée à la discrétion des soldats, ce combat risque de se prolonger éternellement. Et le traitement qu'ils réservent aux espions n'a rien à envier à celui de la Ligne rouge. Je dois tout faire pour éviter de me faire capturer.... Hélas, sans succès... Une fois que j'avais repris mes esprits tout espoir s'était envolé. Les prisonniers des fachos servaient d'esclaves ou de cibles d'entraînement.
J'ai été sauvé par des amis de Melnik. C'est ça qu'ils appellent un plan ? Les rats des tunnels seraient déjà en train de ronger nos ossements si nous n'avions pas été incroyablement chanceux. S'il fallait résumer le plan dOulman en deux mots, je choisirais... folie et surprise. Les fachos ne s'attendaient pas à ce que nous capturions leur draisine, pas plus qu'ils ne s'attendaient à une attaque éclair. Je n'éprouve cependant aucun remords ; l'époque n'est plus aux combats chevaleresques. Les habitants du Métro n'hésitent pas à poignarder leurs ennemis pour survivre et plutôt deux fois qu'une ! Tout ce qui compte désormais, c'est de ne pas se faire poignarder à son tour.
Après notre affrontement avec les trains des fachos, j'aurai pu penser que le plus dur était derrière nous, encore une fois je me trompais...
Une mort affreuse. Mais compagnons succombent les uns après les autres et je ne peux rien faire pour les sauver... J'ai l'impression qu'ils se sacrifient pour me permettre de continuer. Mais en suis-je digne ? Je n'hésiterais pas un seul instant à donner ma vie pour la réussite de la mission d'Hunter... Mais ai-je le droit d'en faire subir les conséquences à autrui ? Et si je l'ai, qui me l'a donné ? Hunter ? Le seigneur ? Ou l'ai-je juste usurpé ? J'en viens à douter de tout...
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La vie dans le métro
Ciencia Ficción[[[[ !!!! Le livre est inspiré du jeu vidéo : Métro 2033 Redux. !!!! ]]]] Artyom, né peu de temps avant le bombardement nucléaire, a été élevé sous terre dans la station de Timiryazevskaya jusqu'à ce qu'il soit envahi par une horde massive de rats...