Chapitre 28

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Il m'enlace et me berce doucement, l’eau du jacuzzi détendant nos muscles efforcés. Je pose ma tête sur son bras et je ferme mes yeux, apaisée.
Sa main caresse doucement ma cuisse, je reste silencieuse à l'écouter parler.
J'ai déjà assez déblatéré sur ma vie, il prend naturellement le relai en me racontant la sienne.
On est pas du même monde, c'est certain mais je découvre un Éthan réfléchit et beaucoup plus attendrit qu'il ne le laisse croire.

T'es pas tant une racaille que ça en fait, murmuré-je avant de rire de mes propres propos.

Il esquisse un large sourire ironique qui ne présage rien de bon.

  -  J'en suis pas encore arrivé à mon année de seconde...

Je me disais bien... Je soupire de désolation. Je sens qu'il va rentrer dans les détails des mille et une conneries qu'ils ont fait avec Liam.

Déjà j'ai commencé à fumer. Et pas que du tabac...

Je pouffe de rire et me redresse pour braquer mes yeux faussement sévères dans les siens.

Ça va, j'ai arrêté.

Mais pas la cigarette ! grondé-je, n'étant pas dupe pour autant.

J'y travail.

T'as plutôt intérêt avec moi, affirmé-je avec un fin sourire malicieux de mise en garde.

On y vient, soupire-t-il.

Il fixe son regard soulé vers la mer. Il s'attend à ce que je lui fasse une longue leçon de morale, et ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Mais ça reste Éthan, et Éthan n'aime pas qu'on lui prononce des discours maternelles. Donc il faut lui rentrer dedans, comme un bélier qui fonce dans un tronc d'arbre.

  -  Je m'en fou que tu fasses ta tête de méchant ou je sais pas ce que tu tentes avec ta moue remontée la, mais y a des choses qui vont changer. Moi je te le dis.

Il ne peut pas s'empêcher d'éclater de rire face à ma tête de maîtresse sévère de primaire.
Je ne dois pas être très convaincante, pourtant j'y ai mit de la conviction !

On fait un pacte. Tu viens aux soirées au moins une fois par mois, et de mon côté j'arrête de fumer pour ton plus grand plaisir.

Il hausse ses sourcils, comme s'il allait me défier.

Pour te voir défoncé, non merci. J'ai pas envie de gâcher l'image redevenue quasiment lisse que j'ai de ton petit minois.

Il lève exagérément ses yeux au ciel.

Premièrement ça arrive beaucoup plus rarement que ce que tu t'imagines et deuxièmement je sais que tu vas t'en mordre les doigts de me laisser aller en soirée sans que tu puisses me surveiller comme une petite nounou !

Il me lance un regard incriminant. Une moue de bébé éploré se peint sur mon visage. Il n'a pas tord, je ne vais pas supporter de savoir qu'il s'éclate avec je ne sais pas qui jusqu'à je sais pas quelle heure en étant dans le flou total.

Ok c'est bon. T'as gagné. En fait tout m'arrange dans ce deal, soufflé-je en secouant ma tête de désespoir.

Il m'a encore eu. C'est fou comme il arrive à tourner les choses à mon avantage. Oui oui, à mon avantage.
Je ne peux presque plus rien lui reprocher...

On en rêveraitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant