Les états d'âme de Newt.

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Mot de l'auteur : Il est tard et je suis un peu à l'ouest, un peu déprimé. Le newtmas est mon ship de prédilection lors de ce genre de soir, alors je vous souhaite une bonne lecture.

Disclamer : Newt et Thomas appartiennent à James.

*

Aujourd'hui nous avons joué carte sur table, je n'en attendais pas moins de nous ; il était sûrement temps. Temps d'être honnête, d'arrêter de se mentir pour mieux berner l'autre, n'est-ce pas ? Ce soir, j'ai fini par tout te déballer, c'était sûrement dur à entendre, enfin plutôt lire. C'était sûrement le mieux à faire et même si j'entend mon cœur se briser, même si je le sens se fissurer au fur et à mesure que la conversation avance, je me sens aussi libéré. J'ai enfin exprimé tout ce qui pesait sur mon cœur, et quelque part même si ça signifie la fin d'un « nous », je me sens presque soulagé. Soulagé que tu connaisses enfin mes états d'âme, que tu vois enfin en moi ce que j'essayais de te cacher depuis si longtemps.

Thomas, on ne pouvait pas continuer plus longtemps, je suis sûr que tu le savais au fond de toi ; cette mascarade entre nous n'a que trop duré. Et derrière mon téléphone je t'imagine très nettement, très clairement. Toujours aussi beau et fière. Peut-être que tes yeux sont un peu humides, humides de douleur, humides de tristesse parce que tu perds quelque chose ; j'ose espérer.

Tu connais mes sentiments envers toi, pourtant je me sens l'envie de te faire encore l'éloge à ta personne. Ta personne qui m'a tant apporté, et tout au fond de moi j'espère qu'elle continuera à m'apporter tant de choses, encore. Tu es l'amour avec un grand « A », celui qu'on ne croise qu'une fois dans sa vie, qui nous marque à jamais jusque dans nos entrailles. Celui qui nous manquera pour toujours. Tu es celui dont le sourire s'est très clairement imprimé dans ma rétine, pour toujours et à jamais. Tu es celui dont le rire résonne encore et encore dans mon cœur, comme s'il ne voulait pas me laisser aller. Tu es celui dont la phrase « Je t'ai dans la peau. », prend enfin tout son sens ; il était temps. Thomas, je te sens courir dans mes veines, dans mon cœur et remonter jusqu'à mon cerveau. Thomas, tu es celui qui m'a fait changer, évoluer ; pour toi j'aurais tout plaqué. Thomas, tu vaux tout dans ce monde et personne ne pourra un jour t'être égal, t'arriver à la cheville. Et peut-être que quelqu'un t'aimera un jour plus que moi, mais moi c'est particulier et particulièrement sincère avec un soupçon de désespoir.

J'ai regardé les années s'écoulées et maintenant, je ne fais que les repasser en boucle dans ma tête. De ta première apparition dans ma vie, à ta première blague de drague lourde, à notre premier baiser, puis à notre première fois. Tout est aller si vite mais si lentement en même temps ; je n'ai jamais voulu lâcher ta main un seul instant depuis.

Longtemps, j'ai su que tu m'aimais. Et avec ton amour je me pensais intouchable, incapable de ressentir autant de douleur. Que de déception quand j'ai surpris la douleur venir de toi, quand j'ai compris que tu ne faisais que dire ce que je voulais entendre mais que rien ne suivait par la suite. J'ai compris rapidement que tu t'étais perdu entre toi et toi ; que tu ne savais pas où aller, quoi faire. J'ai compris que j'étais en train de nous perdre mais j'ai aussi compris que tu n'avais jamais rien compris, pas vrai, Tommy ?

Tommy ne ment pas.

Ne me ment pas, plus. Je sais ce que tu fais, ce que tu cherches à faire. Tu penses que je serais toujours là, pas vrai, à t'attendre infiniment, désespérément ? Les choses ne se passent pas toujours comme on l'espérait, c'est à ton tour de le comprendre. Thomas, je ne suis pas un objet que tu as acquis, pour toujours.

Je pensais pourtant que tu me connaissais, que tu connaissais ma vie, mes regrets, mes peines, mes réticences. Qu'en fais-tu de tes connaissances sur moi, Thomas ? Je pensais que tu savais, que tu savais que je ne souhaitais pas vivre cet enfer à mon tour, mais Thomas tu n'en as que faire pas vrai. Tu suis uniquement ton propre chemin. Et, Thomas, il vaudrait mieux que tu cesses de dire que « Tu le fais pour nous. », tu t'y obliges seul ; tu es le seul à te mettre ce couteau sous ta gorge, le seul à presser la détente tout près de ton oreille.

Tu me dis égoïste, mais je n'ai jamais dit que je ne l'étais pas ni même que je ne le serais jamais. Mais je pensais avoir suffisamment démontré que je ne l'étais pas ? Que crois-tu que je faisais quand tu partais chaque jour où je ne le voulais pas, me laissant seul dans le lit à attendre ton retour ? Que crois-tu que je faisais lorsque tu empruntais des chemins qui ne plaisaient qu'à toi ? J'ai été là, à te sourire niaisement pendant que tu te fichais de mes sentiments, de mes états d'âme. J'ai tout fait pour toi, pour ton bonheur en espérant que tu ne me marches pas dessus, que tu ne m'oublies pas noyer dans ton bonheur. Et tu ne m'as pas oublié.

Tu m'as mis à la porte, Thomas.

Tu as cessé de te soucier de moi, tu n'as pas vu mes blessures. Tu n'as pas senti ta trahison envers ma personne. Comme tu sais si bien le faire tu as foncé tête baissée sans même oser jeter un regard autour de toi ; peut-être m'aurais tu aperçu ? Mais tu ne l'as pas fait, n'a pas jeté de regard, n'a pas réfléchi, n'a pas penser aux autres, à moi et de surcroît, tu t'es caché derrière la pire des excuses.

« Je l'ai fait pour nous. »

Cesse donc de mentir, Edison. De me mentir. Jusqu'à présent je ne t'ai rien dit, du moins rien d'excessif. Je t'ai laissé le champ libre, attendant sagement ton retour ; un retour que je ne vois pas venir. J'ai fait taire mes envies, mes sentiments, mes émotions, pour ton bonheur. Tu fais tout ce capharnaüm et tu n'ouvriras même pas les yeux. Tu me mens dans les yeux, pour me ménager mais Thomas, sache que tu fais pire que mieux ; tu me tues à petit feu et maintenant il s'agirait d'abréger mes souffrances. Tu me fais miroiter des choses qui ne seront jamais, et tout cela pour quoi, Thomas ? Pour de l'argent, tu me trahis pour de l'argent ; pour de la fierté dans les yeux d'une tierce personne quand il faudrait que ce soit les miens qui scintillent, Thomas ?

Tu commences à me rappeler ma vie d'avant. Tu commences à me rappeler tous les sacrifices vains que j'ai faits. Tu commences à me rappeler ce qui m'a détruit, Thomas. Je n'ai pas envie de revivre les cris, de sentir mon cœur se déchirer à nouveau ; je ne veux plus de cette douleur que j'ai déjà expérimenté. Je n'ai pas envie de tenir à nouveau un quelconque rôle, je n'ai pas envie de repasser au second rang ; de finir oublier à nouveau mais je suppose que c'est ce que les gens font de mieux avec moi, m'utiliser et m'oublier. Je n'ai pas envie d'être de nouveau oublier, je n'ai pas envie de me perdre encore là dedans à attendre quelque chose qui ne viendra jamais, sans aucun doute.

Et, si tu n'abrèges pas mes souffrances, sache que je le ferai moi-même. Je ne laisserai personne me détruire à nouveau, me réduire à néant une nouvelle fois ; pas même toi. Tu ne peux juste pas continuer à me murmurer ce que je veux entendre. Et je ne peux définitivement pas accepter ceci. je voudrais désespérément que tu comprennes, Thomas, qu'on ne soit pas obligé de se perdre.

Thomas, dis-le moi à nouveau.

Dis-moi que tout n'est pas terminé, et que ça ne le sera jamais. Dis le moi et fais-le. Dis-moi que tu m'aimes comme moi je t'aime, dis-moi que tu pourrais tout sacrifier pour moi, comme je pourrais le faire pour toi. Dis-moi que notre amour n'est pas une cause perdue, montre-moi que tu es conscient du mauvais chemin que tu empruntes et que je n'aurais plus à t'attendre en taisant la moitié de mes sentiments. Dis-moi que tout va changer, lentement mais sûrement.

Thomas, je n'ai plus la force de faire battre notre amour.

Ne nous laisse pas devenir une cause perdue, ne nous laisse pas nous éteindre. Tu peux bien faire ça pour nous, vraiment cette fois ; je l'ai fait tellement de fois après tout. Pense à tout ce que tu as dis que tu ferais et que tu n'as jamais fais, rattrape-toi de ses blessures infligées gratuitement, par égoïsme que j'ai dû subir en ne te disant rien, parce que j'exagérais sûrement dans mes propos d'après toi qui ne vivait pas la situation, toi qui n'était pas moi ; parce que voyons « Ce n'est rien. », pas vrai ?

Et maintenant, Thomas, n'est-ce toujours rien ?

𝐑𝐞𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥 𝐝'𝐎𝐒 𝐍𝐞𝐰𝐭 & 𝐓𝐡𝐨𝐦𝐚𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant