Elle savait.

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Mot de l'auteur : Léa par pitié ne me tue pas, et mes autres lecteurs aussi par pitié. Je sais que j'avais promis quelque chose de plus joyeux mais cette idée me trottait dans la tête et même si je ne le trouve pas top, encore un peu imparfait, je voulais le partager quand même ... Je vous souhaite quand même une bonne lecture et je m'excuuuuse

Disclamer : Ils sont à James. 

*

Teresa savait. D'ailleurs, elle avait toujours su depuis qu'ils étaient petits, depuis qu'ils avaient été en âge mais surtout depuis qu'ils avaient eu la permission de côtoyer ceux qui n'étaient pas comme eux que quelque chose se tramait. Mais elle n'avait jamais rien dit, rien fait. Elle s'était contenter d'être une simple observatrice de ce spectacle, pour le moins inhabituel et inattendu. Thomas avait-il su, avait-il compris dans quoi il s'engageait, quel chemin il prenait ? Avait-il su ce qu'il faisait ou s'était-il laisser simplement mener par son cœur, par leurs actions ? Plus jeune, elle n'avait jamais trouvé de réponses à ses questions, alors elle avait simplement laissé couler, écoutant silencieusement les pensées de Thomas à l'égard de ce petit blond. Et parce qu'elle tenait à Thomas, à ce garçon rêveur au cœur sur la main malgré l'endroit où ils se trouvaient, elle le surveillait, le protégeait dans l'ombre.

Newton. Newt comme il aimait à le lui répéter. Un simple mot, un tout petit prénom mais il avait tellement d'importance dans le cœur, la tête et la bouche de Thomas. Quatre lettres qui évoquaient tellement de choses si simples et pourtant si compliquées. Un prénom qui hantait Tom chaque nuit, chaque jour à tel point que parfois il en oubliait son travail, parce que ce petit garçon lui semblait si important ; parce qu'en dépit de tout ce qu'on leur avait dit Thomas avait réussi à s'attacher à lui, d'une manière si facile mais si différente de ce qui le liait à Minho ou à elle.

Elle avait souffert de ce prénom toute sa vie. A chaque instant, à chaque moment de sa vie il était revenu à elle comme un poignard qu'elle s'efforçait pourtant d'éviter si durement. Parce que toute l'opération avait sûrement été compromise dès le moment où Thomas et Newt s'étaient rencontrés pour la première fois. Les rouages du destin c'étaient enclencher, et la suite de leur vie c'était lentement écouler manipuler par des fils transparents de leur destiné. Ils n'avaient rien pu faire ni Tom, ni Newt et pas même elle et pourtant, elle s'était efforcée si fort, pour Thomas, pour son bonheur de changer les choses, de trouver une solution, de sauver Newt pour sauver Thomas.

Alors, quand Thomas s'était lancé elle aussi avait fait le grand saut. Ils avaient plongé tous les deux à leur façon ; parce qu'ils voulaient sauver Newt et parce qu'elle voulait le sauver lui. Teresa c'était toujours dit que c'était la meilleure chose à faire, même si elle avait failli à sa promesse, pour un succès total elle avait dû lui arracher ses souvenirs. Mais chasser le naturel, il revient au galop, pas un seul instant Teresa ne s'était étonner de ce rapprochement rapide, attendu, entre le nouveau Thomas et le l'ancien coureur Newt. Derrière son écran elle en avait même esquissé un sourire et l'espoir s'était de nouveau infiltré en elle. Peut-être qu'il y avait une solution après tout, que tout n'était pas perdu pour le monde, pour Newt, pour Thomas.

Et puis une fois qu'elle eut mis les pieds dans le labyrinthe à son tour, cette petite terre de paradis entre quatre murs, les choses avaient accéléré trop vite, beaucoup trop vite. Parce que Thomas était têtu, parce qu'il voulait sauver Newt. Elle le savait, le sentait dans ses actions, le voyait dans ses regards. Newt était partout en Thomas, ancré en lui comme un fantôme du passé, comme un espoir pour un futur lointain ; un futur qu'il voulait avec Newt. Et, Teresa aurait menti en disant que la chose n'était pas réciproque.

Pour Thomas, il fallait qu'ils sauvent Newt – elle et lui. Et pas seulement du labyrinthe, et pas seulement de cette terre brûlée. De cette maladie qui le rongeait, qui grattait en lui, qui grappillait sur sa vie, qui lui mangeait ses souvenirs. Pour Thomas, pour son futur, pour son bonheur elle avait été prête à tout sacrifier, jusqu'à leur propre amitié, jusqu'à ce prendre de Thomas son regard le plus noir, celui haineux qu'ils ne faisaient qu'à Janson ou Ava. Parce qu'il le fallait, elle devait le faire, elle devait trouver ce remède ; pour lui, pour eux. Parce qu'elle aimait Thomas de tout son cœur et ne souhaitait que son bonheur.

Et il avait fallu qu'ils reviennent la kidnapper pour qu'elle comprenne. Qu'elle comprenne que le seul remède à ce monde, à ce virus, à toute cette horreur était Thomas. Son Thomas, le Thomas de Newt. Teresa avait compris que son sang seul pouvait sauver une poignée d'individu dont Newt, dont ce garçon blond qui avait su insuffler tant de courage à Thomas, ce garçon qui inconsciemment avait su donner à Thomas l'amour qu'il méritait, qui coûte que coûte avait su le guider, le conseiller, le faire avancer ; lui donner de l'espoir dans cet enfer.

Elle l'avait prévenu, il fallait qu'il revienne maintenant, pour lui, pour Newt ; pour cet avenir qui leur tendait les bras, qui les appelait. Et il l'avait fait. Thomas était revenu, amoché par Janson mais il était là. Et si Janson, un seul instant, avait pu penser que ce sérum était pour lui, Teresa en était désolé. Newt était sa priorité, la priorité de Thomas. Mais cette lueur dans les yeux de Thomas qui manquait à l'appel lui éveilla quelques soupçons. Cette résignation dans ses yeux, dans ses actions ; est-ce qu'il c'était passer quelque chose ? Elle arrêta de réfléchir, se disant que c'était forcément son imagination ; elle se devait de sortir Thomas d'ici, il fallait qu'il parte, qu'il rejoigne Newt.

Sur le toit, elle lui vola un baiser. Parce qu'elle savait d'avance que pour elle tout finirait ici, Tom pouvait bien lui céder ce petit caprice. Doucement elle lui mit le remède dans la main, Newt était sauvé, ils l'avaient sauvé. Mais Thomas ne broncha pas, ni un sourire ni une larme, ses yeux étaient juste vides d'émotions gorgées par l'eau de ses larmes qu'il retenait. Teresa pria, elle pria pour qu'il ne soit pas arrivé malheur à Newt, à l'ancrage de Thomas. Elle pria pour qu'ils n'aient pas fait cela en vain, pour qu'après toutes ces années à chercher il ne soit pas trop tard. Elle pria la vie de Newt pour le bonheur de Thomas.

Mais quand le berg arriva, elle sut que tout avait été vain. Elle comprit que Thomas avait effleuré le bonheur du bout des doigts. Elle comprit que le cœur de Thomas avait été brisé. Elle comprit qu'il tentait de faire bonne figure devant elle alors que Newt n'était plus. Elle comprit que toute cette histoire avait été une tragédie de son commencement jusqu'à la fin. Elle comprit que si Thomas était revenu c'est parce qu'il s'était résigné. Elle comprit que la dernière ville, la dernière bataille avait tout arraché à Thomas, qu'il ne s'en remettrait jamais même avec toute la bonne volonté du monde. Elle comprit que depuis le tout début, depuis qu'ils étaient petits, Newt et Thomas étaient un idéal impossible.

Elle comprit, en jetant Thomas à bord du berg qu'on ne gagnait jamais contre le destin. 

𝐑𝐞𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥 𝐝'𝐎𝐒 𝐍𝐞𝐰𝐭 & 𝐓𝐡𝐨𝐦𝐚𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant