Voilà, c'est fini. Tu es parti. Je crois que je ne réalise pas encore. J'ai vu ton visage contre la vitre, s'éloigner petit à petit, mais j'ai fermé les yeux. Je ne t'ai pas regardé jusqu'au bout, j'en étais incapable. Quand j'ai réouvert les yeux, il n'y avait plus aucune trace de toi. Aucune. Je me retrouve seule. Seule. Un deuil à faire, un morceau de coeur en moins, une partie de mon cerveau éteinte.
Cette voix, dans ma poitrine , me hurle de ne pas abandonner, de ne pas baisser les bras, que ce n'est pas fini. Mais tu n'es plus là. Et c'est définitif. Chaque fois que je prononce cette phrase, je voudrais la nuancer, j'ai toujours dans un coin de ma tête, une petite lumière qui reste allumée, un signe d'espoir. J'aimerais que tu me prennes dans tes bras, encore une fois.
Le deuil, est un étape difficile, par laquelle tout le monde passe un jour. C'est une construction, ça nécessite des réflexions, des remises en question, du temps. Mais je n'ai pas de temps à perdre, à réfléchir à tout ça pendant des siècles. Tu es mort, un point c'est tout.
Pour moi tu es mort, c'est ce que je me répète depuis plus vingt-quatre heures. Mort. Tu as disparu, tu es parti en fumée, tes cendres se sont envolées dans le ciel. Ton coeur s'est arrêté, c'est terminé. Je suis terrifiée à l'idée de croiser ton fantôme, c'est tout ce que tu es désormais. Je ne veux plus jamais entendre parler de toi, tu es mort.
J'essaie en vain de me convaincre, mes rêves me disent le contraire. Je ne veux plus les écouter.
Tu es mort.
