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Qui aurait cru que son réveil soit aussi agréable ? Il ne s'était pas levé d'un aussi bon pied depuis ... au moins la rentrée. Le beau brun se redresse lentement, sur son lit bancal, à l'infirmerie de l'école, le soleil ne semblant pas avoir encore pointé le bout de son petit nez lumineux. Merlin sait ô combien Sirius Black adorerait accélérer le temps, au moins jusqu'à la fin du match de Quidditch, qui aura lieu à huit heures pile, sur le grand stade de l'école de sorcellerie magique connue sous le nom de Poudlard. L'excitation du match, l'inquiétude de revoir Remus et d'enfin lui avouer ses sentiments. En dehors de ses amis, tout le monde risque d'être choqué n'est-ce pas ? Est-il certain d'être prêt, à avouer au grand jour, que le grand Sirius Black, sang pur de renom, est follement amoureux de son meilleur ami, Remus Lupin ? Bon sang. Sa mère risque de hurler au scandale. Il est même certain que dès le lendemain, ce n'est pas une, mais des centaines de beuglantes qui viendront lui brailler dans les oreilles, des mots horribles devant tout le monde.


En y pensant, le garçon contracte la mâchoire. S'il avait été sous sa forme canine, sûrement aurait-il les oreilles couchées, et la queue entre les jambes. Pauvre petit animal blessé. Inquiet. Le regard des autres ne l'a pourtant jamais dérangé, mais il s'inquiète. Pour Remus, comme toujours. Comment vivrait-il une telle chose ? D'être le centre de l'attention de toute l'école ? Si tant est, que Lily lui a dit la vérité hier ? Et s'il s'agissait d'une mauvaise blague ? De quelqu'un désireux de lui faire du mal, grâce au Polynectar ? Il n'y avait pas pensé, jusqu'à maintenant, mais peut-être, que d'autres personnes sont au courant ? N'importe qui aurait pu remarquer la manière dont il dévore son ami loup-garou de son regard gris voilé. Sursautant en entendant soudainement la voix de Madame Pomfresh, Sirius se tourne vers elle, lui lançant un mince sourire.


- Je vois que vous êtes déjà réveillé jeune homme. Comment vous sentez-vous ? Et ne me mentez pas. Je dois savoir si je peux vous autoriser à jouer le match de Quidditch de ce matin. Demande-t-elle, la voix pateuse, encore quelque peu endormie.


Le grand brun aux cheveux bouclés et aux airs d'aristocratique se redresse un peu plus, poussant la couverture sur le côté, pour finalement, sortir du lit aux draps blancs. Il ne sait pas vraiment, si la potion anti-douleur fait encore fait, mais une chose est sûre, il se sent bien. Ses bras s'élancent rapidement en direction du plafond sans pour autant l'atteindre, alors qu'il s'étire, sous le regard amusé de l'infirmière.


- On dirait que je vais bien, tout semble comme neuf. Rétorque alors bien rapidement l'animagus, plutôt soulagé.


Il n'aurait pas aimé devoir laisser James dans la panique totale. S'il n'avait pas été en forme au réveil, alors, James aurait dû trouver un Poursuiveur le plus rapidement possible, et, dans le cas où il n'en trouverait pas, l'équipe de Quidditch de Gryffondor aurait dû déclarer forfait. Brrr. Hors de question.


- Je vois que vous êtes bien remis, mais soyez prudent. Je vais faire un hibou à Madame Bibine et au professeur Dumbledore pour les informer que vous pourrez participer au match. Et tenez, ce document vous permettra d'aller terminer votre nuit dans votre dortoir. Avez-vous besoin que je vous fasse accompagner ? Demande-t-elle, l'air grave.


C'est vrai. Les adultes semblent s'inquiéter un peu plus des bruits qui courent. Celui qui semble tant aimer se faire appeler le Seigneur des Ténèbres sévit de plus en plus dans le monde magique. Il y a de nombreux bruits qui courent. Il y a des disparitions. Peu, certes, mais Sirius en a déjà entendu parler. Il essaie, simplement, de passer à côté. Sa dernière année à Poudlard doit être remplie de joie. Il ne veut pas en garder un souvenir amer. Et c'est pourquoi, il doit parler à Remus. Sérieusement. Sans fuir ses sentiments. Il doit devenir un Homme. Un vrai. Si le Choixpeau l'a fait entrer à Gryffondor, après une longue bataille pour qu'il ne suive pas la trace de tous les Black, c'est que ce dernier a bien dû lui trouver assez de courage pour honorer les rouges et ors, n'est-ce pas ? Ainsi, il ne peut plus se défiler, tel un enfant.

Wolfstar - Tu seras mon étoile.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant