Wolfstar - Tu seras mon étoile.

11.

Le Poudlard Express s'éloigne lentement sous le regard inquiet de Sirius. Un trajet ayant été vécu un peu trop vite à son goût, d'autant plus que comme prévu, Remus n'a pas pu les rejoindre durant tout ce temps, ayant été chargé de faire son travail de préfet-en-chef. Son regard parcourt la foule alors qu'il tient fermement sa valise, James toujours à ses côtés. Quelques minutes passent, avant que le loup-garou ne les rejoigne d'un air gêné. Il s'excuse pour l'attente, évitant soigneusement le regard de son petit ami. Ne pas pouvoir l'embrasser ici, devant tout le monde, lui tord les tripes, mais ils savent qu'il vaut mieux garder cette relation secrète pour le moment. Sirius a bien trop peur de ce que sa famille pourrait faire si quelqu'un leur apprenait que leur fils aîné batifole avec un autre homme. Il ne se rappelle que trop bien de ce qu'il s'est passé pour son oncle. La risée des Black et de nombreuses autres familles de sangs purs. Sirius n'est pas prêt pour ça. Pas encore. C'est trop tôt. Il est encore bien trop jeune.

Alors, on se voit la semaine prochaine ? Tes parents sont toujours d'accord, hein, Rem ? Demande précipitamment Sirius en posant une main sur l'épaule du balafré.

C'est qu'il est beau, Remus, vous savez. Sirius pourrait se perdre à le contempler des heures durant. Le palpitant qui s'affole, qui se serre, alors qu'il remarque au loin que les Lupin seront bientôt là pour emmener leur fils loin de lui. Il ne se sent pas bien. L'envie de fuir avec Remus lui traverse l'esprit, mais il n'en fait rien. Ilse contente de l'attirer à lui pour une accolade que les regards indiscrets jugent aussitôt de fraternelle. Évidemment. Les maraudeurs ont toujours été si proches après tout ! Il n'est pas rare de voir de tels gestes d'affection entre eux.

Bien-sûr, Sirius. Une semaine. Ça va passer vite, tu verras. Ne fais pas trop de bêtises en attendant, d'accord ? Répond finalement Remus dans un sourire tendre, tandis qu'il glisse le temps de quelques secondes, une main dans les cheveux sauvages du sang pur.

Étreinte tendre qui finit par se briser quand la voix des deux adultes se font entendre. Salutations rapides, Sirius se retenant de se montrer froid. Ils lui élèvent Remus. Il est certain qu'il aurait pu passer quelques jours chez les Potter lui aussi, mais les Lupin sont bien trop protecteurs avec leur progéniture. Et cela se comprend, après ce qui lui est arrivé étant enfant, mais Sirius ne peut s'empêcher de leur en vouloir à sa manière. Un signe de main. Un signe de tête. Un sourire qui en dit long et voilà que Remus disparaît dans un flop après avoir transplané aux côtés de sa famille. Voilà. L'être aimé n'est plus là. Loin de lui. Et son odeur qui déjà, disparaît. Il ne peut plus le sentir, ni le voir.

Putain Sirius, t'as pas idée d'à quel point c'était gênant ! J'veux plus jamais revivre ça, moi ! Se moque aussitôt James, un sourire narquois étirant ses jolies lèvres, avant qu'il ne grogne en se prenant un coup dans l'épaule.

Ferme-là Potter ou j'te brise les pattes arrières. S'énerve Sirius qui se dirige déjà en direction du Londres moldu.

Il essaie de prendre sur lui. Une semaine ce n'est pas si long, comme l'a si bien dit Remus. Mais alors, pourquoi se sent-il soudainement aussi seul, malgré la présence de son frère de cœur ? Sirius préfère ne rien dire, ne pas se plaindre. Encore une phrase de travers et il est certain que James en parlera jusqu'à la fin des temps. Ainsi, les deux amis rejoigne un petit restaurant comme convenu avec les Potter. C'est le début des vacances pour Sirius, mais il est déjà bien trop impatient à l'idée que cette première semaine loin de Poudlard ne s'éteigne.