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L'impatience qui se lie sur leurs visages d'adolescents est toute à leur honneur. Depuis quelques années, les deux garçons ont été incapables de s'avouer leurs sentiments respectifs et maintenant que cela est chose faite, les deux Maraudeurs semblent pressés de pouvoir se retrouver un peu seul, à l'abri des regards indiscrets. Cette septième année semble s'annoncer riche en émotions, mais Sirius Black n'est pas inquiet, tant que le beau Remus Lupin se trouve être à ses côtés.


Le mot de passe est annoncé, face à un superbe tableau de deux jeunes femmes aux longues chevelures dorées. Le sang pur ne s'attarde pourtant pas sur les détails de la peinture, poussant son désormais petit ami à l'intérieur, avec hâte, avant de le plaquer avec douceur contre le mur. Il ne répond plus de rien. Comment pourrait-il se contenir encore longtemps ? Comment pourrait-il rester loin de lui, maintenant qu'il sait ? Maintenant qu'il peut lui murmurer des mots doux à longueur de journées sans avoir peur d'être abandonné sans un regard en arrière.


- Sirius, contiens-toi. C'est gênant. Marmonne le loup-garou, rougissant vis à vis de leur toute nouvelle proximité.

- Hors de question. Je t'ai attendu bien trop longtemps pour ne pas rester collé à toi toute la journée. Minaude le bouclé, un sourire taquin étirant ses lèvres roses.

- Tu parles ! C'est de ta faute. Si t'avais été un peu plus gentil, à la rentrée ... Commence Remus, visiblement toujours affecté par les paroles de l'être aimé.

- Allez, oublie ça, Rem. Romulus. Petit loup. Lunard. Chéri ? S'amuse Sirius, de bonne humeur visiblement.


Cela parvient à faire taire le garçon aux cheveux châtains, qui détourne le regard, peu à l'aise dans cette position. Il sait Sirius taquin. Il connaît son côté dragueur, mais maintenant qu'il agite ses cils devant lui, c'est totalement différent de ce qu'il a l'habitude de voir. Et terriblement gênant. Le chien noir n'a pourtant pas vraiment envie de le lâcher et décide alors de se coller un peu plus au jeune Préfet-en-Chef, glissant ses lèvres contre les siennes, avec une douceur tendre. Son coeur se réchauffe, tandis que son ventre en fait des siennes, ses doigts venant glisser contre le cou du balafré, approfondissant le baiser. Leurs langues se cherchent et s'apprivoisent, dans une danse maladroite. Sirius n'aurait jamais pu penser qu'embrasser Remus lui fasse autant d'effet. Il finit par se détacher de lui, le souffle court. Leurs fronts viennent alors se rencontrer, une nouvelle fois, tandis que le loup-garou reste silencieux, leurs regards se croisant, comme si le temps, autour d'eux, s'était figé depuis qu'ils se sont avoués leurs sentiments.


- J'ai toujours peur de te blesser, Sirius. Tu le sais aussi bien que moi. A la pleine lune, aucun loup-garou ne peut reconnaître qui que ce soit. Pas même son meilleur ami. Pas même, la personne aimée. S'inquiète le jeune Lupin, l'esprit torturé, à l'idée de faire du mal à ceux qu'il aime.

- Sous ma forme animagus, tu ne m'as jamais rien fait, Remus. Il te suffit de continuer à prendre les potions que Dumbledore te confie, chaque mois, je serai là pour t'accompagner à la cabane hurlante, à chacune de ces nuits horribles pour toi. Remus. Regarde-moi. Tout ira bien, d'accord ? Répond rapidement le garçon aux boucles sauvages, alors qu'il se détache avec lenteur, du septième année.


Leurs doigts s'entrelacent et Sirius attire alors le sang mêlé à sa suite, rejoignant rapidement, la salle commune que Remus partage avec Lily, pour se laisser tomber sur le grand canapé d'angle en cuir, attirant ce dernier au dessus de lui. S'il avait été un chat, sûrement ronronnerait-il, alors que le souffle du grand châtain au teint blafard, vient chatouiller son visage de manière délicate. Le silence est maître des lieux. Les deux garçons n'ont pas besoin de parler, seulement de profiter de cet instant. Un moment de douceur, à l'écart de toute l'agitation vivant au coeur de Poudlard.

Wolfstar - Tu seras mon étoile.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant