Chapitre cinq

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Toujours dans le calme et dans une vague de frissons, la peur avait intoxiquée chaque adolescents. Heureusement que depuis le début de la soirée, ils n'étaient pas ivres. Ils avaient compris une chose à ce moment. Rester grouper et ne jamais rester seul. Même si le psychopathe était piégé dehors, il serait capable de tout. Et pourquoi eux ? Pourquoi cet inconnu s'acharnerait-il sur des enfants ? La tension restait palpable dans le salon. Maya s'était assoupie dans les bras de Mike, Julie s'entrelaçait avec Tom et Carrie et Tayler fixaient le vide. Ils étaient choqués, secoués... Ils n'avaient qu'une envie. Rentrer chez eux et se dire que cette soirée ne fut qu'un mauvais rêve. Mais la fête n'était pas finie. Soudain, alors que les jeunes se reposaient, assis sur les divans rouges, une boîte à musique résonna. Une mélancolie qui rappelait la triste enfance de Tayler qui avait vécu toutes ces années sans son père. Il leva un sourcil puis quitta le canapé pour rejoindre la douce musique qui l'envoutait.

- Pssst mec ! Faut rester ensemble ! Chuchote Tom. Tu vas où comme ça ?

- Vous entendez pas la boîte à musique ? Rétorque Tayler.

- Ah si, c'est quoi ce bordel ? Lâche Mike.

- Je vais voir. Répond Tayler en montant les escaliers.

La bande l'avait laissé partir. Alors il s'avança encore plus de la musique. Le son provenait en effet du premier étage, dans une pièce humide, sans peinture. On pouvait encore voir et sentir les briques de ciments qui servaient de mur solide. Une chaise était posée au milieu de la pièce et un tableau blanc était éclairé par un projecteur. Tayler s'assit alors sur la chaise, la porte se ferma. La bande attendait son retour au plus vite mais la séance avait à peine commencée. De courtes vidéos s'affichèrent sur le lisse tableau. Ce qui déferlait sous les yeux de Tayler était des cassettes de son enfance. Il tourna les yeux dans la pièce pour voir si il était seul. Mais derrière lui, la même silhouette que Julie avait aperçue se tenait, contre la porte en bois. Tayler se mit à suer et ne comprit pas pourquoi il s'était assit sur cette chaise maudite. La mélancolique musique s'était arrêtée et l'intrus commença à parler d'une voix grave à en avoir des frissons dans le dos.

- Tayler Parks, petit batard, ça me parle.

Tayler ne fit pas attention à cette remarque et craignait de répondre.

- Tu n'es pas très bavard à ce que je vois. Je t'ai préparé des cassettes, j'espère que tu vas aimer parce que ta mère n'a pas bien apprécié mon arrivée je crois.

Tayler ne pouvait pas esquiver cette parole, alors il répondit.

- Qu'est ce que vous lui avez fait ? Tremble t'il sans se retourner.

- Je vais rembobiner la cassette et je vais te montrer ça.

Il l'a rembobina et une scène horrible fit pleurer Tayler. Il vit sa mère, dans la cuisine, l'intrus avait posé le magnétoscope sur l'ilot de la cuisine. Ses larmes se déchainèrent pendant que l'inconnu frappa de pleine colère la mère de Tayler avec un couteau de cuisine. Du sang se déversa, l'inconnu était devenu un tueur hystérique et la cuisine se tâcha de rouge. Tayler sentit son cœur se compresser, son souffle se diminuer et les cris qui grimpaient dans sa bouche. Alors il hurla et le tueur lui ordonna de se taire. Mais il continua sans s'arrêter, ignorant les ordres d'un criminel affamé. La bande courut dans les escaliers, se précipitèrent vers les hurlements de terreur et finirent par taper contre la porte. Le psychopathe se positionna devant Tayler et lui bloqua sa main contre sa bouche.

- Chute c'est rien. Lâche le tueur sans aucune pitié.

- Tayler ! Tayler ! S'écrièrent les jeunes, bloqués derrière la porte.

Tayler ne voulait en aucun cas regarder cet homme dans les yeux. Il finit par s'épuiser et d'arrêter d'hurler. L'homme le leva, le plaqua contre le mur et sortit de sa poche une ficelle. Il lui attacha les poignets et les chevilles. L'assassin lui scotcha la bouche et passa son index devant sa bouche. Il lança :

- Pendant que tu regardes tes souvenirs sans ton pauvre papa, je vais m'occuper de tes faux amis, et ne t'inquiètes pas, je ferme à clé, promis.

𝐃𝐞𝐫𝐫𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐭𝐨𝐢Où les histoires vivent. Découvrez maintenant