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Après ce qui s'était passé entre les deux garçons, ils ne s'étaient pas revu. Felix ne voulait plus le revoir, il en était venu à l'éviter. Changbin lui, il s'en foutais. Encore. Si son cadet ne voulait pas le voir, alors qu'il en soit ainsi.
Le noiraud se dirigea vers la porte qui se trouvait à la fin du long couloir. Ses pas étaient lents, moues et lasses. Cette fin de journée allait l'achevé. Quand sa main allait se poser sur la poignée, il entendu un bruit sourd. Comme une claque. Puis encore un, puis deux. Changbin fronça les sourcils. A cette heure là, le lycée devrait être vide.
Il quitta la porte du regard, se tourna et marcha à pas de loup jusqu'au bruit. Il s'avança tout doucement et tourna à droite pour s'engouffrer dans un nouveau couloir. Quand il pénétra dans ce dernier, son souffle se coupa net.
Felix était plaqué contre le mur, un élève de classe supérieur le surplombant. Il lui maintenait les cheveux d'une main les tirant en arrière, pendant que l'autre lui tenait fermement le cou. Le plus jeune des deux avait ses mains qui seraient le poignet de son vis à vis dans l'espoir qu'il desserre sa prise pour récupérer au moins un peu d'air. Felix était entrain d'étouffer. Ses lèvres commencèrent à devenir violacées, proche du bleu. Son visage était rouge comme le sang qui était stocké dans sa tête. Il voyait flou à cause des larmes et par le manque d'oxygène. Il était faible physiquement et mentalement. Il allait succomber cette fois-ci.
Le noiraud repris sa marche. Une démarche furieuse. Il fulminait. Arrivé à la auteur des deux garçons, Changbin attrapa le col de plus vieux, surprenant ce dernier ce qui lui fit lâcher sa prise sur Felix, et le jeta au sol. Il s'accroupit a sa auteur avant de lui donner un coup de poing dans le visage qu'il n'oubliera sûrement pas avant un petit moment.
« - Tu n'as pas intérêt de t'approcher encore une seule fois de lui. Si je vois ou même que je sais que t'as posé tes yeux de petits batards sur sa personne, tes parents ne te reconnaîtront plus, sa voix était vide, pas de colère, rien, ce qui effraya encore plus son vis à vis. »
Ce dernier secoua vivement la tête avant de se relever comme il put et de courir en direction de la sortie laissant les deux jeune garçon ensembles.
Changbin se redressa tout doucement avant de se retourner vers son cadet.
Il était assit au sol, en boule. Il pleurait à chaudes larmes et ne pouvait pas calmer ses sanglots. Ses mains venaient gratter rageusement ses bras.
Le plus vieux vient doucement s'assoir à ses côtés gardant une assez bonne distance entre eux. Il laissa vagabonder son regard dans le mur en face de lui, écoutant les pleurs incessants de Félix.
Ce dernier, après quelques longues minutes, avait réussi à calmer ses sanglots. Il ne restait que les reniflements non réguliers qui entrecoupaient le silence qui régnait dans le couloir.
Celui aux cheveux blancs finit par tourner son visage en direction de Changbin et il le regarda. A ce moment, son corps se détendit.
Se sentant observé, le noiraud tourna la tête vers Félix.
Leur regard s'ancrèrent l'un dans l'autre. Le regard d'un était noir, noir de colère alors que l'autre avait une lueur. Une lueur qu'il n'avait jamais eu.
Pour la première depuis longtemps, Changbin avait ressenti de la colère et Félix ne ressentait plus la peur.
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