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Changbin ne tenait plus en place. Il faisait les cents pas devant l'hôpital, attendant que Felix sorte. Les parents de ce dernier n'étant pas là en ce jour et ne pouvant pas se libérer, avaient gentiment demandé au noiraud d'aller chercher leur enfant alors c'est pourquoi il se retrouvait encore une fois à l'hôpital.
Après quelques longues minutes d'attente, une touffe rose sortit du bâtiment. Les yeux de Changbin le regardèrent quelques seconde avant qu'il se précipite vers lui lui arrachant presque son sac qu'il avait en mai .
« - J-Je peux le p-porter moi même... bredouilla le plus jeune. »
Le noiraud secoua la tête de gauche à droite.
« - Pas tant que tu as des béquilles et cette jambe dans le plâtre. »
Le jeune soupira avant d'avancer le plus rapidement qu'il pouvait, ne voulant pas être un poids.
« - Ralentit Félix... soupira la noiraud.
- N-Non c'est bon, j-je peux aller vite comme t-toi ! s'exclama son vis à vis, Et p-puis tu as le l-lycée donc r-raison de plus ! »
Changbin ricana alors qu'ils arrivèrent à l'arrêt de bus.
« - On a tout notre temps, je ne vais pas au lycée aujourd'hui. Tes parents ont prévenu mes profs que je ne serais pas là. »
Le rosé s'assit sur le banc et tourna la tête, sourcils froncés, vers son ainé.
« - M-Mes parents ? demanda le coloré, Les t-tiens ne peuvent p-pas appeler ? »
Changbin sentit tout son corps se tendre. Il ne s'attendait pas à avoir cette question. Que pouvait-il lui dire de toute façon ? Il n'en savait rien.
La vie joua en faveur du noiraud et le bus arriva.
« - Viens, on doit pas traîner. »
Felix le suivit dans le bus. Après avoir payé, les deux homme se déplacèrent dans le véhicule. Malheureusement pour le plus jaune, toutes les places assises étaient occupées par des gens d'un âge avancé alors il ne pouvait pas se permettre de demander une place. Changbin aillant vu que son cadet forçait sur sa jambe, passa son bras autour de la taille de son ami et le serra contre lui.
« - Tu peux un peu relâcher, je te tiens, lui susurra l'aîné au creux de son oreille. »
Le plus jeune parut déstabilisé mais aimait tout de même ce contact, alors il ne dit rien et se relâcha comme suggéré plus tôt.
« - O-On va où d-d'ailleurs ? C-C'est pas le b-bus pour chez m-moi... parla Félix, perplexe. »
Un sourire fleuri sur les lèvres du plus âgé. Il tourna la tête pour faire face à l'australien. Leur visage était proche, leur souffle respective se mêlaient un à l'autre.
« - On va chez moi, annonça-t-il a voix basse, il put voir les yeux de Félix s'agrandirent a sa surprise, puis il se recula avec le même sourire, J'ai deux potes qui nous y attendent, fit Changbin. »
Le corps du rose se contracta presque violemment. Changbin allait lui faire rencontrer d'autre personnes ? Qui plus sont ses amis ? Il avait peur, très peur de les voir. Et s'ils ne l'aimaient pas ? Et s'ils allaient être méchants comme tout les autres ? S'ils allient se moquer de lui ? Le frapper ?
« - Tu te poses trop de question Lix, tout vas bien se passer, ils sont gentils je te le promets, lui sourit-il avec un sourire qui se voulait rassurant pour son cadet. »
Ledit Lix était devenu rouge à ce surnom. Personne ne lui avait donné de surnom, enfin si, mais pas affectueux. Ils étaient tous dégradants, vexants, rabaissants alors que celui la était doux, affectueux, protecteur.
« - Ne t'inquiète pas, tout vas bien se passer, affirma le noiraud avant de se rapprocha assez vite de lui et lui embrassa le coin des lèvres. »
Les deux étaient rouges mais ils avaient tout de même aimé ce contact. Qu'ils soient chastes ou pas, ils aimaient le contact avec l'autre. Cela les faisaient frissonner, ressentir des choses dans leur ventre, chauffer leurs joues et accélérer leurs battements de cœur.
Ils ne connaissaient pas cet émotion, ils ne l'avaient jamais ressenti et pourtant, ils y avaient pris goût. Un goût doux tel une sucrerie. Ils espéraient sincèrement et secrètement que cette sucrerie la n'était pas qu'un poison sucré qui les tuerait petit à petit.
Mais ça, c'est la vie qui en décidera.
Se rendant compte de son geste, Changbin toussota avant de regarder au tour de lui, et vit que leur arrêt arriva.
« - O-On descend Félix... »
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