Parti IX

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📍Plus tard - de nuit.

Lucy s'assit sur le lit et s'appuya à la tête, soupirant. Natsu n'avait pas bougé depuis tout à l'heure, et elle non plus. Au début, elle n'avait pas voulu le regarder, puis finalement, elle s'était autorisée à jeter des coups d'œil en voyant qu'il restait assis au bout du lit, le visage enfoui dans les mains.

À présent, il l'agaçait. Il s'était mis à aiguiser la lame de son glaive, et au-delà du fait qu'elle ne comprenait pas son action, le bruit était insupportable.

Elle laissa sa tête reposer contre le mur,
et le fixa. Il ne s'était pas excusé, il était encore en colère, elle le ressentait. Elle ne s'éteindrait pas tout de suite, ni elle, ni sa
fierté. Pourtant, elle avait lu dans ses yeux tout à l'heure un certain désespoir. Il était perdu. Il avait perdu son cousin après tout, pouvait-elle réellement lui en vouloir d'avoir été aveuglé par la colère ? Non. Mais elle ne pouvait s'empêcher
d'être frustrée, la violence ne résolvait rien. Elle était poussé par le pouvoir et l'argent, mais ni Natsu, ni Grey n'était intéressé par ces deux choses. Natsu voulait simplement qu'on ne l'oublie pas, et Grey se battait pour son royaume
et sa famille. Pourquoi avaient-ils dû s'affronter et qu'il n'en reste qu'un ? Elle essaya d'apaiser son cœur, prenant de grande respiration. Puis elle parla.

— On t'a enlevé ton cousin... commença-t-elle, le figeant un instant.
Il ne se retourna pour autant, et repris finalement son action. Maintenant tu as pris le miens... Y'a-t-il une fin ? demanda-t-elle.

Elle voulait qu'il s'ouvre, qu'il comprenne que la vengeance ne menait à rien. Mais Natsu ne daigna pas la regarder, il avait
une part de honte, et une part d'amertume. Elle ne pouvait pas
comprendre...

— Ça ne finit jamais, répondit-il en fixant son glaive, l'air impassible.

Elle se mordit la joue. Pourquoi ?Pourquoi devait-il être comme ça ? Lucy ne voulait pas qu'il soit trop tard, mais cette réponse ne fit que la rendre plus triste et rancunière. Bien-sûr qu'il y avait une fin, il y en avait une quand on le décidait. S'il arrêtait de se faire dicter
sa conduite par ses émotions et qu'il choisissait lui-même...

Elle ne voulut pas argumenter, elle savait qu'avec son état d'esprit actuel, ça ne mènerait à rien, et elle était fatiguée... fatiguée de tout. Elle descendit du lit, et sans un mot de plus, sortit de la tente. Elle retourna s'asseoir face à la mer, et ça la calma. Les vagues la bercèrent, et elle se mit à regarder au loin, la tête vide, l'esprit embrumé.

Natsu la regarda sortir et soupira. Il préférait qu'elle le méprise, il ne voulait plus de sa gentillesse, de ses bonnes paroles et de sa philosophie. Tout ça n'était pas fait pour lui, et il savait que peu importe ce qu'elle dirait, ses réponses ne lui plairait pas, et ça ne lui ferait que plus de mal. Il était clair que pour lui, il
n'y avait pas de fin. Il l'avait bien compris hier, on ne le laisserait pas en paix. La guerre et le sang ne l'abandonnerait jamais.

• • •

Natsu avait continué à aiguiser sa lame jusqu'à être épuisé du bruit. Peu de temps après avoir arrêté, il vit une silhouette noire se glissait dans sa tente. Il l'observa du bord du lit, et ne compris pas quand le capuchon dévoila un vieil homme.

L'étranger ne dit mot. Il tomba à genoux devant Natsu, et sans que le guerrier ne comprenne son action, le vieil homme lui embrassa les mains.

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