Chapitre 9

1.6K 53 2
                                    

« Du coup Oslo tu aimes le rock ? je questionne.

-Oui Kiss, Deep Purple, Les Doors…

- Pareil ! je réponds.

On rigole  ensemble et je vois Nairobi tenant Alison Parker. Mon ami jette un regard interrogateur puis elle crache :

-Cette salope a tenté de se sauver et je l’emmène voir l’inspectrice !

-Je t’accompagne, je la coupe »

On part alors, coupés dans cette conversation, escortées par Oslo.

-J’attendais mieux de quelqu’un à qui il reste sept mois à vivre tout au plus ! Il a la myopathie de Elmer ! S’énerve l’inspectrice.

Elle parle de Berlin.

- J’aurais pas dû en parler ? Je je croyais qu’il n’y avait pas de secret entre vous…poursuit-elle.

Je fixe Berlin et sens les larmes venir. Sept mois. Il me regarde aussi et j’oublie ma colère, la tristesse et l’amour on repris le dessus. En me voyant Tokyo et Rio se retirent, ils savent qu’il y a une chance sur deux pour que je la massacre. J’avance digement.

-Elle a un problème madame l’inspectrice parfaite ? Je demande.

-C’est qui celle encore ?! S’exclame l’intéressée vers Berlin.

- Voyons… Vous ne reconnaissez pas Munich ma compagne ?

Raquel Murillo reste perplexe et ouvre la bouche en grand.

-Diana de la Serna ? C'est vous ?!

- Je plaide coupable madame l’inspectrice ! Diana en personne. D’ailleurs j’écoutais votre discussion rapport à la vie de Berlin. Et je trouve ça drôle vous parliez de la courte vie de Berlin alors que la vôtre est et sera, monotone longue et sans goût. Peut-être que Andrés De Fonollossa va mourir d’ici sept mois mais au moins lui aura eu le mérite de faire ce qu’il veut de sa vie, de la mener comme bon lui semble Raquel Murillo
Au moins il n'aura pas eu a sucer tous les flics pour devenir une pauvre inspectrice incapable de mener une vie familiale. je crache.

Nairobi me fais signe de partir, tandis qu’elle lui montre Alison. Dès que l’inspectrice ne peux plus me voir je m’écroule. Berlin qui m’a suivi me rattrape et je pleure dans ses bras. Lui aussi a le regard vide, il m’emmène dans la salle où est le téléphone de contact et m’allonge sur le canapé avant de me dire :

« Munich, je suis désolée pour tout a l’heure… Je suis désolée pour tout, et en voyant comment tu as parlé à l’inspectrice… je … je me suis rendu compte que je t’aimais fort. Que j’étais amoureux. Je t’aime.

-Pourquoi ? Pourquoi tu ne m’as rien dit ? j’essaye d’articuler entre mes sanglots.

-Je ne voulais pas t’inquiéter Munich… »

Il sèche mes larmes et m’embrasse.

___

Berlin nous sert un verre de Tequila à Nairobi, Tokyo, Denver, lui et moi puis il annonce :

« Nous finirons tous par mourir et c’est pour ça que je veux trinquer. Nous sommes en vie et aussi car et le plan fonctionne. À la vie et aussi au plan. »

Son regard est vide et pour la première fois il paraît faible. On trinque sans joie et Tokyo, Nairobi et Rio qui avaient refusés un verre partent à leurs occupation.

- Berlin je veille sur les filles qui ont des crises de panique, restez un peu tous les deux.

-Merci Denver, le remercie Berlin.

- C’est pas pour toi que je le fais, c'est pour Munich, crache Denver en claquant la porte.

Berlin hausse les épaules et m’embrasse. Après ce baiser on décide de tourner dans le bâtiment en fumant une cigarette. D’un coup on entend des cris. Des cris de joie et des chants vers le quatrième coffre. Intrigués, nous courrons et y découvrons Moscou et Tokyo hurler devant le fond du coffre. Ils ont percé la première couche du tunnel et on voit la terre .

-E sepellire… la sui montagna… commence à chanter Berlin en touchant la terre.

Bella Ciao est la chanson qu’ils chantent tous, le professeur nous l’a appris. Nous chantons et sommes euphorique tandis que Denver nous rejoint avec Nairobi. Alors nous dansons, tous en rond, tandis que Tokyo jette des billets en l’air. Nous sommes heureux.

___

Oslo a été heureux quand je lui ai dit pour la terre, mais je regrette qu’il n’ai pas été là. Pourtant à ce moment il m’annonce quelque chose. La plus belle chose qui qu’il m’a dit :

-C’est pas grave, je te considère comme ma meilleure amie Munich, à part Helsinki personne n’a jamais été aussi gentil et proche de moi… merci pour ça.

-Oslo… tu es trop mignon ! dis-je en ouvrant mes bras.

On se fait un câlin, et après s’être détachés on a eu une idée.

- Toi, Helsinki,  Berlin et moi on se casse au soleil ! il me propose.

-Excellente idée ! j’approuve.

Nairobi apporte le repas et dès son départ on tourne le dos aux otages.
Ça.
Ça nous est fatal.
Un des agents de sécurité essaye d’abattre une barre de fer sur Oslo. Je réussis à pousser mon meilleur ami mais la barre s’abat sur ma cheville à toute vitesse à plusieurs reprises. Je hurle mais les seules choses que j’arrive à dire sont les noms d’Oslo et Berlin. L’un d’entre  eux me passe une chaîne autour du cou et essaie de m’étrangler. Oslo lui se défend comme il peut il est assailli de tous les côtés par des otages armés barres de fer. D’un coup un des hommes lui donne un coup au bas de la tête.

" N’oublie pas que je t’aime avec Helsinki » crie Oslo avant de tomber au sol inerte."

Et voilà, il ne reste plus que moi une femme de vingt ans, un mètre cinquante-sept et cinquante kilos face à seize otages policiers, qui m’étranglent et me frappent. Après avoir regardé mon meilleur ami se vider de son sang une dernière fois je tourne de l’œil à cause de la douleur.

Soy Munich // La Casa De PapelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant