Chapitre 10

1.4K 48 1
                                    

Je me réveille en hurlant.
J’ai mal et je suis sous un plaid d’après mes sens. J'ouvre les yeux et découvre que je suis en sous-vêtements, couverte d’un bandage sur la jambe et de plein de pansement dont un autour du cou. À côté de moi, Oslo est toujours inconscient. Je n’arrive pas à me lever et j’essaie de parler ce qui donne résultat a un échec cuisant. Je remarque que mon corps est couvert de bleus de coupures quand je vois Nairobi Helsinki Tokyo Rio arriver en se disputant. Mon amie, en me voyant les yeux ouverts et fonce sur moi en pleurant :

« J’ai cru que c’était foutu pour toi Munich… murmure Nairobi. »

Tokyo et Rio me sourient et, quand je vois Helsinki me sourire je réprime un sanglot. Je lui tends avec difficulté ma main qu’il saisit. Puis je vois mon Homme. Berlin me regarde en souriant les yeux larmoyants, je lui souris en retour mais je tourne rapidement la tête vers Oslo. Nairobi me donne des anti douleurs puis tous attendent j’arrive à bouger. Je peux bouger presque bouger tous mes membres mais les anti douleurs sont tellement fort que je ne sens plus aucune douleur excepté ma jambe qui est vraiment mal en point. Ça doit être les calmants d’Andrés ; heureusement Helsinki m’a trouvé une canne. Ma voix est un peu revenue mais je parle très bas je n’arrive pas à parler normalement et le tout le premier mot qui me sort de la bouche est Oslo.

Oslo.

Oslo.

Oslo.

-Pour le moment il est inconscient mais il est grièvement blessé. annonce Tokyo.
Alors je prends ma béquille et me déplace jusqu’à Oslo,puis je lui prends la main.

-Je suis désolée… je suis désolée… je lui répète sous les yeux vides de Helsinki tandis que Tokyo et Rio partent.

Nairobi, Helsinki et Berlin me sortent de la pièce et Andrés est chargé de me veiller. Je suis sur une table roulante affabulée de coussins ce qui est tout sauf confortable. J’essaye de me lever vers mon amour mais il me fait m’assoir.

-Elizabeth, je t’aime plus que tout j’ai eu peur de te perdre… il me chuchote.

-Soit on sort ensemble soit on meurt ensemble ! je lui dis le plus haut que ma voix le permet.

Il acquiesce en souriant et m’embrasse.

-Du coup qu’est-ce que j’ai ? je demande.

Son sourire se fige et il me répond l’air grave :

- Ta cheville est blessée, et je ne sais pas si tu pourras parler normalement…

-Ce n’est pas grave emmène-moi une combi et un porte-voix je vais aller voir les otages,  je répond déterminée.

Mon amant me regarde et en un coup d’œil il comprend que ce n’est pas négociable.

-Dans la nuit , seize otages se sont évadés grâce au grand Arturito. Toutes mes félicitations ! vous pouvez les applaudir. Bravo, cependant comme vous le voyez avec mon état, lors de cette attaque mon collègue Oslo et moi avons été battus. Je ne pense ni récupérer ma voix ni ma jambe pour le moment, Oslo, mon ami lui, est toujours inconscient après un coup à la tête. Car oui, les vôtres nous ont attaqué à l’aide de barres en fer, d’outils et de chaînes. Nous n'avons usé d’aucune une violence et c’est à se demander qui sont les vrais méchant ? Nous qui imprimons des billets et qui vous donnent un million ou bien vous, qui tuent les nôtres !? je récite devant les otages avec un porte-voix.

Je suis postée en haut des escaliers, avec ma béquille, mes pansements, six braqueurs armés autour de moi et les otages assis me fixent. Je me sens petite et vulnérable,  pourtant mes collègues regardent les otages qui ont l’air touchés. Je descends petit à petit les marches avec difficulté jusqu’à Arturo.  je sais qu’Helsinki n’a pas osé le frapper mais avec moi ça ne va pas être pareil. Je rapproche mon porte-voix de mes lèvres :

-Arturo Román, je vais être obligé de te punir de façon exemplaire, fais un pas en avant.

Il ne bouge pas, alors Berlin sur dans le vide et il s’avance.

-Arturo ta main. J’ordonne en sortant mon pistolet.

Je tire sur son auriculaire gauche, dont un bout tombe tandis qu’il hurle. Personne ne bronche, je finis mon discours :

-Voilà il me semble que Berlin vous avez prévenu. Vous avez choisi l’argent, agissez en conséquences. Si il y en a qui se rebelle parmi vous, vous repartirez avec une jolie balle mais cette fois-ci dans la tête.

J’essaie de remonter, mais en voyant ma difficulté Helsinki vient m’aider avec Moscou.

___

-Maintenant que je suis sur pieds expliquez moi votre dispute lors de mon réveil ! Il se passe quoi ici ?!  je demande en voyant les tensions dans le groupe.

-Tolède a été trouvé, le prof est passé à la télé et ils ont coupé le réseau ! Oslo reste ici avec la quasi certitude de mourir, il y a un soi-disant plan Tchernobyl que ton connard de mec nous cache ! explose Tokyo, mais on continue à rester ici comme des cons !

-on a voté Tokyo, intervient Berlin.
À ce moment-là, quand je vois tous mes complices chacun une arme à la main se pointant les uns les autres je comprends que ça va être l’anarchie.

Soy Munich // La Casa De PapelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant