Lou

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Je regardais Julien assit en face de moi les mains menottées. Il ne disait rien et moi non plus, je sais ce qu'il fait il se concentre sur le moindre bruit le moindre dos d'âne pour essayer de deviner la route.
- Julien... ça va ?
Il leva les yeux vers moi, ils étaient embués. Il baissa a nouveau les yeux et ne dit rien pendant un temps.
- toi ça va ? Répondit-il d'une voix morne.
Le silence retomba a nouveau je ne savais pas vraiment quoi répondre . Même si l'arrière de cette fourgonnette était indépendant de la cabine, j'avais peur de parler. Il reprit la parole :
- Mon père doit déjà nous chercher ne t'inquiète pas.
- tu essais de rassurer qui Julien ?
Il me regarda a nouveau.
- qu'est ce qu'il ce passe Ju, t'es pas du genre a stresser comme ça .
- Je déteste ce surnom.
Je jetais ma tête en arrière, désespérée.
- je sais ce qu'il va ce passer. Chuchota t-il, c'est évident.
Je le regardai a nouveau, intriguée .
Il releva la tête les yeux toujours embués.
- Lou, ce qu'il veut c'est toi pas moi. Je sais pas pourquoi. Mais ce que je sais c'est que c'est peut-être la dernière fois...
- La dernière fois que quoi ? Ne t'inquiètes pas ton père doit déjà être a notre recherche.
Il commençait a perdre patience.
- Non, c'est pas ca, tu comprends pas Lou, tu comprends pas dutout. Il souffla puis baissa a nouveau la tête .
- explique moi alors.
- je suis un poid pour lui, j'étais juste au mauvais endroit au mauvais moment. Je lui sert à rien.
Un blanc pesant reina.
- Tu crois qu'il va... ?
Il me regarda a nouveau sans rien dire.
- il est pas obligé... Enfin il peut te garder en otage ailleurs et demander une rançon ou même...
- arrête Lou, ça sert a rien. On sait comment ça va finir .
Je suis allée massoir a côté de lui, espérant qu'il ai tord. J'ai posée ma tête sur son épaule essayant de faire abstraction de tout ce qu'il se passait autour.
- Je suis désolée Ju mais tu mens ça ne se passera pas comme ça .
Il sourit simplement et personne ne bougea on se rassurait l'un l'autre .

Quelques temps plus tard la camionnette s'arrêta et les portes s'ouvrirent.
On était dans le jardin d'une immense maison de campagne. Un homme vint prendre Julien par le bras.
- lui tu l'amènes loin d'ici, je me charge d'elle.
Julien ne dit rien, il me regarda mais ne se débattait pas, même pas un mot. il avait accepté son sort. Il disparu derière une haie d'arbre
Je suivie Jam jusqu'à l'entrée de la maison, la tête basse, je n'avais pas l'impression d'être dans un phase critique j'avais pas encore prit conscience de tout ça j'espérais que Vic arriverais dans les prochaines heures. Mais en attendant je devais me débrouiller avec ce que j'avais et improviser.

Ce Matin D'automne Où les histoires vivent. Découvrez maintenant