Souviens-toi... [TERMINÉE]

Cinquième case

Musique n°7 : Michael Bublé - Feeling Good

Il n'y a aucun mot pour décrire la joie qu'éprouve Izuku en ce moment même. Son sourire n'a pas quitté ses lèvres, et son cœur bat toujours autant la chamade.

Avec son amant, ils règlent les derniers détails de son contrat de travail. Car il est bien question de s'occuper un minimum pendant le reste de sa vie aux côtés de l'homme de ses rêves. Il aura le poste touche à tout, n'ayant aucune spécialité dans ses diplômes, mais cela lui convient parfaitement. Car tout ce qui l'intéresse, c'est de passer ses journées à voir Shouto, qu'importe le métier.

Le contrat ne prend effet qu'au mois prochain, histoire de laisser le vert profiter d'un temps de repos après des années à voyager partout dans le monde. Ainsi, il va prendre connaissance du règlement intérieur et de la disposition de l'ensemble du domaine. Il a l'impression que de nouveaux bâtiments ont été construits, mais en aucun cas. C'est juste qu'il n'a visité qu'une toute petite partie, et son visage a exprimé une énorme surprise en voyant les plans. Il avait l'impression que le domaine s'étendait sur tout Nagano. Surtout en comptant la forêt, le parcours jusqu'en haut des collines et les petites sources naturelles.

Les premiers jours de sa liberté, il les passe en compagnie du bicolore qui lui explique toutes les zones en détails. Mais il n'est pas sûr d'avoir tout enregistré tellement la voix de cet homme l'envoûte. Et celui-ci ne manque jamais de le lui faire remarquer, déclenchant des rougeurs sur les joues du vert. Il est présenté à l'ensemble du personnel, se forçant à retenir tous les noms malgré les badges présents sur leur poitrine. Et se doit de retenir où est rangé l'ensemble du matériel nécessaire à son métier. La commande d'un petit appareil est en cours, permettant au vert de se faire appeler qu'importe où il se trouve dans le domaine, et de savoir où il doit venir. Le seul téléphone disponible se trouve à l'accueil, avec une sonnerie très basse pour ne pas perturber la tranquillité des clients. Même eux, ne doivent pas utiliser leur téléphone portable, ni quelconque objet émettant du bruit. Une règle très contraignante pour certains, mais cela permet de totalement se séparer de son travail ou de sa vie de famille envahissante.

Izuku est maintenant en train de faire la visite en solitaire. Son amant ayant beaucoup de travail avec un flot de touristes débarquant de nulle part. Il en profite donc pour mieux admirer la décoration des bâtiments, le charme de l'ancien est omniprésent. Surtout dans les différents tableaux représentant toutes les créatures mythologiques japonaises, ou du moins, leur légende. Il retrouve les kitsunes dans diverses positions, tantôt en train de dormir, tantôt en train de chasser le gibier. Il les trouve tellement adorable, qu'il en oublie que la principale fonction de ces créatures est de séduire les hommes. 

Son regard émeraude continue d'observer les autres créatures, en représentation plus soignée que dans les manuels ou les temples. A croire que le maître des lieux veut donner une autre image de ces légendes qui en effraie plus d'un. Puis, il remarque des tanukis. Sa marche s'arrête en observant le tableau plus imposant que les autres. Cette œuvre représente un tanuki femelle couvant son petit tendrement, ce dernier semble aux anges de se faire cajoler de la sorte. Midoriya pourrait presque voir la queue du tanuki remuer, il en sourit inconsciemment, touchant du bout des doigts ce magnifique dessin. Au fond de lui, il éprouve un semblant de jalousie, sans vraiment savoir pourquoi. Lui qui n'a pas connu sa famille, il aurait aimé être à la place de ce bébé heureux comme tout, mais ce n'est qu'un tableau. Une représentation sortie tout droit de l'imagination de son créateur, qui n'a d'ailleurs pas signé.

Une présence à ses côtés le fait sursauter lorsqu'il pose son regard sur elle. Mais il souffle de soulagement, ce n'est que la cheffe cuisinière, et son nom lui échappe. Jusqu'à ce qu'il jette un discret regard sur la plaque où est inscrit son nom.