Quinzième case

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Musique n°15 : Jason Derulo - Want To Want Me


Izuku a du mal à sourire depuis la fin de l'histoire entre le renard et le tanuki. Il a beau se dire que ce n'est qu'une histoire inventée de toute pièce, un pincement au cœur lui vient lorsqu'il pense à cette affreuse fin. Jamais un livre ne lui avait autant fait du mal, et il ne compte pas réitérer cette occasion. Il refuse d'ailleurs de remettre un pied dans la bibliothèque, non sans une très bonne raison.

Il continue de faire son travail, mais à une vitesse équivalente à celle d'un escargot malade. Il n'arrive pas à se motiver, même les moments de tendresse avec son amant ne lui apportent qu'un instant du réconfort. Puis la tristesse l'envahit juste après avoir quitté ses bras. C'est insupportable de ressentir autant de peine, mais il n'arrive pas à penser à autre chose. Il a même l'impression que c'est sans espoir.

Son manque d'enthousiasme n'échappe à personne. Même Inko n'arrive pas à lui faire garder le sourire, seulement le temps d'une petite marque d'affection. Shouto n'en peut également plus de cette situation, il faut que ça s'arrange s'il ne veut pas voir son amant finir dépressif. Il le convoque dans son bureau, et il le suit avec autant d'enthousiasme qu'une sorcière au bucher. Ils sont maintenant face à face, et le silence en dit long sur l'état de Midoriya. Le maître des lieux souffle discrètement, se demandant comment il va bien pouvoir gérer ça.

"- Izuku." Celui-ci ne relève même pas la tête. "Tu ne peux pas continuer à te comporter de la sorte. Cela détériore l'ambiance de l'établissement, et ton travail."

"- Je suis désolé..." Le réprimandé ne lui fait toujours pas face, fixant le sol d'un regard absent.

"- C'est ce que tu me répètes à chaque fois. Il faut que tu passes à autre chose."

"- Je n'y arrive pas... J'ai l'impression que plus rien n'a d'importance..." Cette fois, Shouto perd légèrement sa patience légendaire.

"- Tu n'es plus un enfant !" Ce léger haussement de ton fait sursauter le vert, qui regarde enfin son amant, pour voir qu'il affiche un visage sévère. "Ce n'est qu'une histoire. Il serait temps que tu te comportes comme l'adulte que tu es."

"- Comment pouvez-vous me dire ça ?"

"- Ton comportement est inacceptable. Je ne peux pas fermer les yeux parce que je suis ton amant." Cette remarque a l'effet d'un poignard dans le cœur de Midoriya, et il baisse la tête, sentant les larmes lui venir. "Va te rafraichir, et tu reprends ton travail juste après." Après un silence, Shouto lui demande de disposer. Mais Midoriya se lève brusquement, le fusillant de son regard larmoyant.

"- Je ne suis donc qu'un vulgaire amant parmi tant d'autres ?" Le bicolore écarquille les yeux, ne s'attendant pas à ça.

"- Tu sais que ce n'est pas vrai."

"- Qu'est-ce que j'en sais ? Vous ne me l'avez jamais dis..."

"- Jamais dis quoi ?"

"- Laissez tomber. Je vais retourner à mon travail." Il s'incline, et sort rapidement de la pièce, toujours énervé de la situation. Todoroki regarde toujours la porte par laquelle il est parti, et souffle de frustration tout en se passant une main dans les cheveux. Il vient tout juste de comprendre de quoi voulait parler son amant. Il est inutile de le rattraper maintenant, celui-ci est bien trop énervé pour entendre ses excuses.

Izuku a ignoré son aimé tout le reste de la journée, et est maintenant dans les bains, essayant de se détendre du mieux qu'il le peut. Il sait que son comportement est puéril, d'un niveau de gaminerie beaucoup trop haut pour un homme de son âge. Il soupire bruyamment, se demandant comment se comporter devant Shouto tout à l'heure. Il doit présenter ses excuses, mais ne sait pas par où commencer.

Souviens-toi... [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant