Souviens-toi... [TERMINÉE]

Deuxième case

Liste de mots imposés n°3 : Piano - Rencontre - Soirée - Pont - Riche

Le réveil se fait par les rayons du soleil se déplaçant sur son visage et le chant des quelques oiseaux vivants dans la forêt. Ses yeux s'habituent à cette luminosité avant de s'ouvrir complètement. Izuku s'étire rapidement avant de se lever et sentir une petite brise traverser la fenêtre. Ce bâtiment est décidément bien placé, il n'a pas eu trop chaud cette nuit et l'épaisse forêt offre une source de fraîcheur. Il n'aurait jamais cru que cela pouvait autant apporter du vent. Lui qui pensait que cela avait tendance à le bloquer. Ses réflexions sont coupées par une voix derrière le panneau d'entrée. Il sort de son futon et tout en indiquant au visiteur d'attendre un instant, il s'habille de son kimono du jour. Magnifique vêtement, soit dit en passant. Assez léger mais confortable. Il est de couleur gris avec des bambous représentés dessus. Il annonce qu'il est prêt et un jeune homme apparaît de derrière les panneaux avec un plateau. 

Ce n'est pas un membre du personnel d'hier soir, se pourrait-il qu'il y en avait d'autres ? L'homme en question est au premier coup d'œil très beau. Il ne se le cache pas. Et peut-être de son âge ou quelques années de plus. Son visage fin aux traits sérieux, le rend un poil nerveux. Ses yeux vairons le sondent intensément. Ses cheveux blanc d'un côté, rabattus vers l'arrière, lui rappellent la neige. Son côté gauche a les cheveux rouges sang, et ils lui cachent une partie de son œil bleu pourtant si beau. Mais il y décèle une cicatrice l'encerclant. Il les a rabattus de cette manière, probablement pour ne pas le gêner de son apparence. Il est vêtu d'un kimono noir qui contraste avec sa peau laiteuse et d'un tablier blanc aux manches larges. Izuku ne peut pas s'empêcher de rougir, l'homme en face de lui dégage un charme fou et il n'y est pas insensible. Ne pouvant pas sortir un mot sans bégayer, le visiteur commence la conversation.

"- Bonjour Midoriya-san. Je suis le responsable des lieux, Todoroki Shouto. Enchanté." Il se courbe et le jeune homme fait de même. "Je suis venu vous apporter votre petit-déjeuner et savoir si tout se passait bien."

"- Oh... Hum... Oui... Votre établissement est magnifique... Vos bains m'ont fais un bien fou... Ma chambre est également à mon goût... La vue sur la forêt m'offre le calme et la sérénité auxquels j'aspire. Le repas d'hier soir était très copieux et bon. Je... J'aime tout ce qui se trouve ici !" 

Plus il parle, plus il se sent rougir devant ce regard intense. Déjà que son cœur a raté un battement quand la voix suave du directeur est parvenu à ses oreilles. Sa nervosité ne l'a pas quitté et il ne sait pas s'il en a trop fait sur les compliments qu'il vient d'énoncer. Mais il n'a pas pu s'empêcher d'être sincère face à cet homme. Se peut-il que son charme soit un atout pour faire dire aux gens ce qu'ils pensent ? Un petit sourire en coin apparaît sur le visage du bicolore et le cœur de Midoriya loupe un autre battement. Qu'il est beau...

"- Vous êtes bien gentil. Je ne m'attendais pas à autant de compliments après une nuit."

"- Je suis quelqu'un d'assez honnête... Je ne peux pas m'empêcher de répondre dans le détail... Même si c'est la première fois que je viens dans un endroit comme celui-ci, je trouve l'atmosphère apaisante. Tout... Tout me paraît si beau..." Il n'a pas osé le regarder dans les yeux pour sa dernière phrase. Il est gêné d'avoir dit de tels mots en pensant plus particulièrement à ce directeur. 

"- Je suis ravi que vous ayez pu venir chez nous pour votre première fois." Cela le fait rougir encore plus. Cette voix lui donne chaud d'un seul coup. "Je ne vais pas vous importuner plus longtemps. Je vais installer votre petit-déjeuner et vous laisser profiter de votre journée."

"- Oui... Merci." Il n'a pas su dire autre chose. Se contentant de regarder ce bel homme installer son repas sur la table et prendre congé, non sans lui avoir fait un autre sourire en coin. Il ne sait pas comment cet homme a pu le charmer sans rien faire de particulier. Lui qui se croit insensible à n'importe qui. Son cœur bat la chamade. Il a du mal à se calmer, malgré les grandes respirations qu'il effectue. Des frissons sont apparus, il ne sait pas comment. Il se sent bien étrange.