Prologue

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Je l'observe depuis peu longtemps. Il est très concentré sur son téléphone, encore plus que d'habitude ; je sais qu'il est en pleine lecture de ses nouvelles notifications.


-En éteignant son téléphone, Arrête de me regarder de la sorte voyons.
-Dis-moi ce qui se passe exactement.
-Rien de vraiment spécial.


Nous savons tous les deux que je n'y crois pas trop.


-Des jours sombres approchent engagea-t-il en plongeant ses yeux dans les miens
-Mais de quoi parles-tu papa ? Fis-je troublée
-Je ne peux t'en dire plus, tendrement, mais tu es mon héritière, je t'ai formée comme il se doit et tu n'ignores rien de ma vie, de moi.
-...
-Je sais que tu sauras faire face à cette situation, j'en suis même d'ailleurs sûr. En m'ouvrant ces bras, Approche.
-...
- Et tu le sais mieux que quiconque: toutes mes affaires t'appartiennent.
-Arrête de parler comme si tu t'en irais pour toujours en me glissant dans ses bras.
-Toujours aussi perspicace ; en fait j'en parle parce qu'on sait pas trop ce que l'avenir nous réserve, surtout lorsqu'on passe notre temps à jouer avec la mort, à trainer dans le vice en souriant
-Et là également je sais que tu souris.
-Oui, je sais que tu le sais  Fit-il en riant


Puis on resta ainsi, sans en rajouter davantage.
On en avait pas besoin, on se comprenait instinctivement.


-Je n'en doute pas fis-je en réfléchissant, tu seras là la semaine prochaine à ce même endroit et me tenant toujours aussi délicatement
-Je le sais aussi mon coeur ; il m'arrivera rien pour l'instant rassure-toi. On en a encore nous des tonnes de nuits blanches à blablater sans ta daronne en insistant bien sur les trois derniers mots à haute voix
-Épargnez-moi souvent fit-elle en rigolant de l'autre côté de la pièce vous me delaissez trop, on dirait c'est moi l'enfant et vous les parents renchérit-elle
-Oh la jalouse fîmes mon père et moi ensemble
- N'fin bref, c'est le moment d'y aller fit-elle
- Okay, soyez prudents fis-je
- Prends soin de toi quoiqu'il arrive et fais attention déclara-t-il en collant ses lèvres sur mon front
-Je t'aime papa.
- Souriant tristement, Je t'aime d'un amour fou mon coeur.










Froideur Glaciale




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