«Elle est d'une méfiance maladive, comme si elle avait été piégée toute sa vie»
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- Malheureusement, crachai-je, c'est pas toi qui commande.
- Tout à fait, renchérit-il, je voulais tout simplement te donner mon avis.
- Te déplacer pour venir me donner, en faisant des guillemets imaginaires avec mes doigts, ton avis...Ne m'oblige pas à le prendre en considération.
- Mais...
- En le coupant, D'ailleurs je le prendrai même pas en considération. C'est à moi de me faire ma propre idée. Ce serait tellement con de ma part d'adopter les tiennes avec un grand sourire.
- Ton père était du même avis que moi ! S'exclama-t-il de mécontentement.
- Justement je me pencherai vraiment sur cette affaire.
-...
- Aussi, ajoutai-je en faisant un sourire forcé, si tu essaies encore un jour de me claquer au nez des arguments basés sur mon père, tu le regretteras amèrement. En me levant, Que tu aies été son bras droit ou non.
- Je ne voulais p...
- Décolle immédiatement ton cul de mon pauvre fauteuil, qui n'a rien demandé soit dit en passant, et dégage. En lui adressant un dernier regard glacial, Je veux plus voir ta tronche.Il s'exécute rapidement sans broncher. Et disparaît comme ordonné.
Je monte les différentes successions d'escaliers recouverts d'un tapis somptueux tout noir, en m'appuyant sur les rampes fantaisistes agréables au touché, nappées de peintures noire et dorée ; suivie bien sûr de Kaïs.
Après quelques instants, j'ouvre la pièce de vie privée et me dirige directement vers la table de la salle à manger, où mes viennoiseries s'impatientaient déjà de me retrouver.
J'ouvre le paquet et le reste de parfum pas encore noyé dans l'air de celui-ci m'apaise un temps soit peu.
- Hé ! En levant les yeux sur lui, Prends tes pains aux raisins de merde là, tu sais bien qu'j'aime plus ça.
- Tranquille, en tendant l'une de ses mains tout en souriant.
- Ah mais t'avais tout prévu, fis-je outrée. Fallait prendre un paquet pour toi hagoune. Pour la peine, je mangerai cela pour toi.
- Agrh ! S'exclama-t-il saoulé.
- Tiens ta khra, en lui balançant son petit paquet au visage.
- Demain matin tu le regretteras.
- Hlef ? Le questionnai-je, faisant mine d'être triste.
- Wesh.
- Même pas crédibles tes menaces à deux balles, retorquai-je entre deux bouchées de croissants.
- C'est ce qu'on verra, répondit-il.
- Bon maintenant que t'es dans un bon mood, que penses-tu de Youssef ?
- Ah ouais ? Fit-il en souriant, C'est comme ça maintenant ?
- Oui, avouai-je en écarquillant mes yeux de satisfaction, je t'écoute.
- Bah j'ai l'impression il stresssait un peu en te parlant tout à l'heure, en ricanant, normal qui le ferait pas ? Même ceux qui sont censés s'occuper de Issa se pissaient dessus c'est pas possible.
- Tu sais très bien que ce que tu essaies de faire ne marchera pas.
- Oh ! Ça m'empêche pas d'essayer tout de même ! S'eclama-t-il. La vérité il a tellement l'air louche.
- Carrément, rajoutai-je, sa mimique et sa gestuelle sont totalement en désaccord avec l'image qu'il veut me renvoyer de lui.
- Il est tombé sur la mauvaise personne, Lança-t-il en finissant son dernier pain, il peut berner tout le monde sauf la plus grande experte en langage corporel.Le grincement de la porte se fait entendre. Pas besoin de me retourner pour reconnaître ces bruits de pas.
- À quoi tu joues ? Fis-je rapidement.
- J'étais partie fai...
- À ta gauche, répliquai-je en l'interrompant, regarde l'horloge et dis-moi quelle heure il est.
- Quin...Quinze heures mademoiselle, balbutia-t-elle.
- Seize heures moins dix je préfère, précisai-je. Quelle est ton excuse cette fois ?
- J'ai fait des...des courses toute la journée mademoiselle.
- Zineb quelle est ton excuse ? Tonnai-je.
- Je...
- Si ton mari te réclame trop au point de t'empêcher de venir bosser, et pas qu'une seule fois, déclarai-je froidement, tu peux décider d'arrêter le travail maintenant. Tu seras rapidement remplacée ; certainement même par quelqu'un de beaucoup plus compétent.
- Ça ne se reproduira plus ma...
- Je l'espère bien pour toi, affirmai-je. Ton service se terminera dans cinq minutes, le repas est-il au moins prêt ?
-...
- De mal en pis. Tu ne sais pas n'est-ce pas ? Agacée, Je vais m'emporter bêtement, nachave.
- Sm...smeh, excusez-moi, en refermant la porte derrière elle.
- Miskina, fit Kaïs.
- Miskina de quoi en fait ? Tu sais bien que si tu t'aventures sur ce terrain j'vais m'énerver contre toi...
- À sa place, repliqua-t-il, oui je le sais.
- Bien.
- Pour revenir à notre sujet précédent, engagea-t-il, tu souhaites le faire suivre ?
- Pas pour l'instant, répondis-je, j'attends qu'il se fasse cramer davantage.
- ...
- T'en veux ? En pointant du doigt des pains-choco.
- Il fronça ses sourcils en disant, Tu connais déjà ma réponse.
- Azi régale-toi, en me levant, moi j'vais un peu me reposer.
- Sans soucis.
- Et merci pour le goûter, en sortant à mon tour.
[...]
🌑🍃🍃- En ce qui concerne le personnel de votre division, avez-vous fait ce que j'ai demandé ?
- Oui mademoiselle, fit-il assis en face de moi, tout a été minutieusement revu.
- D'accord, faites-moi parvenir la liste finale dès que possible, exigeai-je.
- Bien reçu mademoiselle.
- Okay ce sera tout pour le moment.
- En se levant, Bon début de week-end mademoiselle Ben M'Barek.
- Merci monsieur Felouch, pareillement, répliquai-je en déposant le stylo noir que j'avais en main.
Je l'accompagne visuellement parlant et mon regard est directement attiré par l'une des photos accrochée au mur bleu de l'entrée qui va parfaitement bien avec les deux autres murs blancs et celui vitré juste derrière moi. Elle me donne l'impression de faire un voyage dans le temps, plus précisément dans les événements passés. Je détourne instinctivement le regard de cette photo et fixe la porte de mon bureau au moment où quelqu'un y frappe lentement.
- Entrez ! M'écriai-je spontanément.
- En entrant, Bonjour mademoiselle Ben M'Barek.
- Oui bonjour euh ? Lançai-je de façon à connaître le nom de ma secrétaire.
- Mademoiselle Leïla Akhrif.
- Bien mademoiselle Akhrif, qu'avez-vous à me dire ?
- Je viens vous communiquer la date du rendez-vous que vous avez souhaité renvoyer, dit-elle hésitante.
- Je vous écoute.
- C'est prévu pour Vendredi prochain, douze heures, lança-t-elle en se basant sur son bloc note.
- Le lieu reste inchangé ?
- Oui mademoiselle.
- Bien, mais j'attendais ces informations depuis, répliquai-je, pourquoi avez-vous mis tant de temps ?
- Tout n'a été convenu que Mercredi, répondit-elle en ajustant la chemise blanche qu'elle avait enfilée dans une jupe évasée marron.
- En inclinant ma tête, C'est Vendredi aujourd'hui je vous signale.
- Je... Je n'avais...
- De grâce, en intensifiant mon regard, si vous ne voulez vraiment pas avoir de soucis avec moi, ne cherchez plus à me contrarier.
- ...
- Soyez plus sérieuse mademoiselle Akhrif ! M'exclamai-je, Arrêtez de tout faire à la légère. Ceci est mon deuxième avertissement.
- Veuillez m'excuser mademoiselle, murmura-t-elle en fixant le sol.
- Bien. Aussi, dites à monsieur Felouch que finalement il devra tout apprêter pour Lundi matin comme convenu, ajoutai-je, il comprendra de quoi il s'agit.
- Bien reçu mademoiselle Ben M'Barek, reprit-elle, vous avez besoin d'autre chose ?
- Oui, un café au lait s'il vous plaît, en m'adossant à mon siège. Envoyez-le par Kaïs, savez-vous qui c'est ?
- Oui mademoiselle, en souriant quelques secondes, je vous fais cela de suite.
- Merci.
- Je vous en prie, et bon week-end mademoiselle, en sortant du haut de ses talons aiguilles.
- En hochant ma tête, Laissez entrouvert.J'assemble les derniers dossiers posés sur ma table de verre, qui illumine cette pièce de par les rayons du soleil qui y sont deviés et les range dans mon sac de jour bleu de Saint Laurent. J'ajuste mon maquillage devant mon reflet renvoyé par la caméra de mon téléphone.
- J'ai goûté, en déposant ma tasse de café au lait, rien à signaler.
- D'accord.
- Pas trop épuisante cette journée ? Demanda-t-il.
- J'ai connu bien pire.
- Ah ça ! Confirma-t-il.
- Tu m'as réellement gavée ce matin.
- Je...
- Après avoir ingurgité une grande gorgée de cette boisson chaude, Une fois à la maison, tu rassembleras ce qui t'appartient pour faire ta valise.Froideur Glaciale
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Marie Avgeropoulos dans le rôle d'Asmaa.
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Froideur Glaciale
Ficción GeneralLa vengeance est l'action dans le cadre d'une justice privée, de nuire à une autre personne ou à un groupe dans le but de punir ou d'obtenir réparation d'un acte considéré comme offensant. Jusqu'où pouvons-nous aller quand nous sommes guidés par ell...