Partie 5

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Partie 5

Je les regarde l’un après l’autre puis me concentre sur Niall. Il a les larmes aux yeux et semble en colère. Je déteste la colère. Il me fixe avec des yeux incrédules. Des yeux d’enfant.

Le regard de Zayn passe de l’un à l’autre et il s’avance.

- Dis ma puce, tu veux qu’on aille voir s’il y a des dessins animés à la télé ? demande-t-il à Lola.

Elle se tourne vers moi.

- je peux ?

- oui, bien sur !

Zayn me regarde alors, le regard grave

- arrête de penser qu’on ne veut pas de toi. On veut être tes amis. On est déjà ceux de ta sœur alors… s’il te plaît, reste au moins ce soir. On discutera tous ensemble plus tard. Mais là, Niall est choqué. Je ne l’ai jamais vu comme ça. Si tu pouvais... lui parler, le réconforter… je ne sais pas. Il ne nous écoute plus. Je sais que c’est beaucoup te demander dans ton état mais…

- ne t’inquiète pas, c’est ce que je fais le mieux, prendre soin des gens.

Je lui souris

- Merci pour Lola. Elle vous adore et vous l’avez empêché de voir ça (je fais un geste ample désignant mon corps et ses blessures). Merci. On descend bientôt, je dois vous dire mer…. (Son petit discours m’a touché. Je sens les larmes qui pointent leurs nez. Ma voix s’étrangle.) Merci à… à tous et… pour tout !

- je t’en prie ! Prenez votre temps.

 Il me serre rapidement dans ses bras puis prend Lola par la main pour la faire sortir.

En passant près de Niall il lui dit :

- elle semble être la seule à pouvoir t’aider. Elle est à bout alors, s’il te plaît, ne la brusque pas. Qu’importe ce que tu ressens, elle a connu pire ! Alors occupe toi en autant qu’elle le fait pour toi, frangin !

Niall lui fait oui de la tête et il s’en va.

Seul tout les deux, Niall me regarde. Il ne semble pas savoir comment entamer la discussion.

- si tu veux parler de choses personnelles, tu devrais peut-être fermer la porte, non ?

Il secoue la tête en souriant brièvement. Il s’approche du lit, s’installe dessus et lance à la porte ouverte, tout en me souriant :

- non, au moins les gars pourront rester dans le salon pour écouter au lieu de venir se coller à la porte !

Des cris retentissent depuis ce que je suppose être le salon, n’étant pas encore sortie de cette chambre, je ne peux pas en être sure.

- Merci Niall !!!  C’est gentil de nous aider !

Je souris.

- vous êtes toujours come ça ? Ça doit être l’enfer à vivre !

Avant qu’il puisse me répondre un concert de huée me parvient. Oups, ils ont entendus !

Niall me réponds quand même.

- oui, ils sont IN-FER-NAUX !!! IN-TE-NA-BLES !!!!

Les huées se changent en cris de joies. J’entends ma sœur rire quand Zayn lui explique que c’est une blague. Je souris à ce son.

Des bruits d’activités nous parviennent. Niall se tourne alors vers moi, sérieux.

- comment peux-tu te déprécier autant ? Tu envisages même ta mort ? Et tu apprends à ta sœur comment régir ? Comment tu peux faire ça ? Comment peux- tu rester aussi calme ? Et pourquoi n’as-tu jamais dénoncé tes parents ? Pourquoi dire à ta sœur d’aller voir la police alors que tu ne les dénonces pas ? Pourquoi endures-tu tout ça ? Et pourquoi est-ce que tu nous rejette ?

-euh, ça fait beaucoup de question. Mais tout d’abord, je ne vous rejette pas ! Je suis prudente. Etre avec vous dix minutes me donne l’impression qu’on est amis depuis des années. Et c’est dangereux.

- comment ça dangereux ? C’est plutôt bien non ?

- pas quand je ne sais rien de vous ni de la façon dont vous allez nous traiter !

- mais on est tes amis, tu le sais maintenant n’est-ce pas ?

- oui, mais c’est encore pire car d’ici quelques temps vous repartirez pour l’Angleterre et je serais de nouveau seule. Perdre les seuls amis que je pourrais avoir est pire que de passer à côté de ce que nous pourrions avoir. Ça me ferait trop mal. Tu ne peux pas comprendre.

Mes larmes coulent. A la pensée du déchirement prochain que je ressentirais. A la pensée de leur départ et de mon retour à la vie solitaire…

- je suis déjà trop attachée à vous. Vous êtes là depuis une journée et j’ai déjà mal à l’idée que vous partiez. Si nous devenons amis, se sera pire ! Me sentir soutenue par vous, c’est dangereux pour moi ! Si je m’habitue à ça, je ne serais plus capable de me défendre.

- je comprends. Mais essayons ! Savoir que quelqu’un te soutiens même quand nous ne serons plus ensemble ne sera-t-il pas mieux que ta solitude ?

- si mais…

Je continue de pleurer. Il me prend alors dans ses bras.

- J’ai envie de te soutenir Sarah, je veux te protéger… euh… on le veut tous ! Alors pleure si tu en as besoin mais souris après tu veux ? Il n’y a que quand tu regardes ou parle de ta petite sœur que tu souris. Alors lâche toi et on rejoindra les autres  après ok ? Les explications attendront. Après tout, on se reverra puisqu’on est amis !

Je souris. Mais quand il me redit « laisse toi aller », je m’effondre. Littéralement. Je me mets à pleurer à voix hautes, je sanglote, je me recroqueville sur moi-même avant de me redresser pour sangloter de plus belle. Je pleure sur mes blessures. Celles de mon physique mais surtout celles de mon âme.

Pendant toute la crise, Niall est là, me serrant dans ses bras, me frottant le dos, me murmurant des paroles douces, pleurant avec moi.

Quand enfin mes larmes se tarissent, nous restons enlacés. Au bout de dix minutes, je fais mine de partir mais il me serre plus fort et je sens alors les bras de ma sœur autour de ma taille, bientôt suivis de ceux de tout les garçons.

La tête de Zayn apparaît par-dessus l’épaule de Niall et il me fait un grand sourire en disant : « câlin groupé ».

Je lui souris en retour. Quand tout le monde me relâche enfin, je prends Lola sur mes genoux et sourit à tous.

- Merci ! Euh… Je…

- on a compris ! me lance Liam, en souriant.

- Tu viens manger ? me demande Harry

- il faut que tu visites la maison ! me lance Zayn.

- Et puis qu’on refasse ton lit pour cette nuit ! lance Louis, le regard rieur.

 Je regarde le lit et effectivement, c’est un champ de bataille.

- ça sent la bataille de polochon ça ! me lance Niall en souriant. Nous sortons aussi vite que mes blessures me le permettent alors que les oreillers commencent à voler. Ils nous traînent, Lola et moi, vers une cuisine où un tas respectable de pancakes nous attendent.

Merci de m'avoir lu!

bon, je suis pas convaincue par cette partie... je sais pas quand je pourrais poster la suite (faut déjà que je l'écrive!) vu que j'ai accès à internet que la semaine (mes parents ont pas internet chez eux!!!) donc, laissez vos (ou votre XD) commentaire, je tâche de faire vite et bien!

Sauvée!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant