The world's dusk

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Traduction du titre : le crépuscule du monde

Coucou ! Désolée de pas avoir posté hier, je n'ai pas eu le temps ( et j'ai un peu eu la flemme, j'avoue). Et il a fallu que je réfléchisse un peu plus pour ce chapitre. Il est plus court que les derniers que j'ai sortis mais, à mon avis, il est important pour bien cerner l'héroïne.
Bref, bonne lecture !


Je venais de finir de manger un peu plus de la moitié de la nourriture que ces pauvres servants ont apportés. Mais alors que je contemplai une pomme entre mes mains, me demandant si je pouvais la manger, mon estomac eut un soubresaut.

Je lâchai la pomme et me tins le ventre en grimaçant.

Ai je trop mangé ? La douleur dans mon ventre diminua doucement et je pus respirer à nouveaux tranquillement. La pomme que je tenais était à présent à terre et semblait me regarder avec pitié et haine mélangé.

Je soupirai.

- Je sais ! Murmurai je pour moi. Ce n'était pas du tout ce que j'avais prévu madame la pomme ! Maintenant, arrêtez de me fixer !

Suis je en train de perdre la tête ? Parler à une pomme ? Une POMME ?

Bah, au point où j'en suis.

J'ai pénétré l'enceinte du Château de ce maudit Dieu, j'ai trouvé l'endroit où il cache sa famille, j'ai combattu et tué ses monstres et je l'ai combattu lui ! Mais, pourquoi a t il fallu qu'il gagne ? Parce que c'est un Dieu ? Parce qu'il est capable de se transformer en une chose bizarre à tête de pigeon ? Ou d'aigle, je sais plus.

Pourquoi devrait il être le plus fort ? Pourquoi n'ai je pas pu protéger Maya et Jake ?

Je me pris la tête entre les mains, rongée par la culpabilité. Pourvu qu'il ne leur a pas fait de mal. Ils n'ont rien de méchant ! Au contraire, ils veulent juste leur liberté d'avant ! Qui peut les blâmer ?

Lentement, je pris la pomme entre mes mains et croquai dedans en me redressant sur mes pieds. Mon regard parcouru la chambre dans laquelle j'étais. Je n'ai vraiment rien à faire ici. Je devrais être en prison.

Doucement, mes pas me conduisirent vers la fenêtre donnant sur la ville souffrant de misère et de famine. Le soleil commençait à passer de l'autre coté, et je le voyais scintiller sous mes yeux et éclairait le sol d'une douce lueur chaude.

J'avalai ma bouchée de pomme et en pris une autre en contemplant tristement la ville.

Les larmes me montèrent aux yeux sans que je ne puisses les contrôler ou même les arrêter. Je sentis de l'eau couler le long de mes joues et souillaient doucement le sol impeccable de la chambre.

Mon cœur se brisait morceaux par morceaux alors que je mangeais ma pomme jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que le trognon. Celui ci, s'éleva doucement dans les airs sous mes yeux et commença à s'évaporer dans une mini fumée blanche.

En moins d'une seconde, le trognon avait disparu ainsi que la fumée blanche et je me retrouvais à contempler la cité à travers mes yeux noyé de larmes. Mes larmes coulaient à flots à présent et plus elles coulaient, plus je sentais mon cœur se déchirait en deux.

Je m'agenouillai lentement devant la fenêtre et laissai mon regard aller et venir à travers les différents rues et ruelles.

Maya. Jake. Comment allez vous ? Où êtes vous ? J'espère que vous allez bien. Vous me manquez tellement alors que je viens à peine de me réveiller.

Je me mordis la lèvre inférieur et serrai les poings tandis que mes larmes redoublaient.

- Mes pauvres amis, murmurai je alors. Pardonnez moi. Je n'ai pas été assez forte pour le vaincre.

A ces mots, je sentis une immense culpabilité me sauter à la gorge et je me retins de m'effondrer en larmes. Mon cerveau imaginait des images de mes deux amis torturés et tués en boucle. Je pouvais presque entendre leur cri de souffrance et de détresse, et leur cœur qui m'appelait à l'aide. 

Je ne savais même plus si mon cerveau l'imaginé, ou si c'était réel.

D'un coup, je voulus me relever pour sortir d'ici. Je sautai pratiquement sur mes jambes et me dirigeai rapidement vers la porte de sortie. Mes pieds semblaient lourds et glissant et arriver jusqu'à la porte me parut comme un défit inhumain.

Je levai la main droite pour ouvrir la porte mais alors que mes doigts effleuraient la poignée, je sentis un courant électrique parcourir mon corps. Ma main me brûla instantanément et je la retirai en me retenant de hurler.

Or, la cloque sur ma main disparut presque immédiatement et une vague de fatigue me prit. Mes jambes tremblèrent alors que je comprenais que ce sale Dieu avait surement fait quelque chose à cette porte.

Si les Dieux existent, pourquoi pas les sorts ?

Je soupirai en comprenant, que même si je passais cette fichue porte, je ne serai pas en état d'aller bien loin. Lentement, mes jambes me dirigèrent vers la fenêtre que j'avais quitté et je me rasseyais devant.

Ma fatigue venait d'augmenter d'un coup à cause de la guérison de ma main alors, la seule que je pus faire, n'est autre que de pleurer et de fixer cette ville contrôlé par un Dieu tyrannique.

Mes larmes souillaient le sol sans que je n'esquisse un seul geste pour les stopper.

- Il semblerait que je dois rester ici, marmonnai je en sanglotant. Je suis désolé Maya. Je suis désolé Jake.

Mon cœur semblait se déchirer en mille morceaux et le temps parut plus rapide. Sans m'en rendre compte, le soleil se couchait déjà et des multitudes de couleurs apparurent.

Les ombres s'étalèrent sur la ville tandis que le ciel passait à un magnifique bleu foncé en haut du ciel, et un splendide orange/rouge aux abords du Soleil. Le désert reflétait de superbe sable blanc qui apparaissaient comme des diamants au milieu d'un champs de lumière.

Assez vite, le soleil se coucha totalement et bientôt, les étoiles purent briller à leur tour. Depuis mon réveil chez Maya et Jake, c'était la première fois que je voyais et observai les étoiles.

Chacune d'entre elles scintillaient avec douceur et tendresse comme je ne l'avais jamais vu. Peut être était ce à cause de la pollution qu'il y avait auparavant, mais à présent, les étoiles semblaient vivre, et leurs éclats illuminer le ciel en entier. 

Sans m'en rendre compte, mon corps bascula à l'horizontal et je me retrouvais allongée sur le coté à regarder le ciel. J'ignore combien de temps je restai ainsi à contempler ce ciel pure, mais cela me parut trop court.

Voir un ciel aussi beau calma chacune de mes larmes et mon cœur sembla se guérir de quelques égratignures.

J'aurais moins mal, s'il ne m'avait pas enfermé dans cette chambre luxueuse.

Lentement, mes paupières se fermèrent d'elle-même alors que la fatigue me faisait tout oublier. Alors que je fermais les yeux, je me demandais comment j'allais sortir d'ici et retrouver cette maudite famille !

Je m'assoupis alors allongée à même le sol et face à la ville endormi et au ciel constellé d'étoile.


Voilà ! J'espère que ça vous aura plus et je vous dis à dans 2 jours les loups-loups !

La déesse humaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant