Syndrome de Stockholm

Jour 0

Encore une journée. Une journée sans âme. Une journée vide. Vide était l'état de mon état. Le vide c'est moi.

L'adolescence quelle merveilleuse période n'est-ce pas. Constamment des idées noires. Constamment peur des autres. Constamment seule.

Je suis actuellement dans la forêt. Je me balade pour espérer que mes pensées sombres elles aussi iront faire un tour mais en vain. Je fuis, je fuis mon quotidien désastreux mes parents ne m'ont jamais comprise. Ils font semblant de s'intéresser à moi, en réalité je ne les intéresse pas.

Alors je fuis mon quotidien erratique pour essayer d'aller à un endroit où je me sentirais plus libre plus moi-même.

Ma mère n'aimerais pas me voir dans la forêt à cette heure-ci, mais c'est à cet endroit que je me sens le mieux, je me sens réellement en contact avec la nature et avec la planète elle-même. Je ressens, j'écoute, je respire, je me sens vivre pour de vrai, mais il est tard je devrais rentrer la nuit commence à tomber et les personnes mal intentionnées vont être de sortie. Ça peut paraître étonnant mais je tiens à la vie, même si c'est une pute, je suis curieuse de savoir ce qu'elle m'apportera plus tard.

Je presse le pas sur les feuilles mortes, j'écoute leurs doux bruits et regarde autour de moi pour constater ma solitude. Même si à ce moment-là j'étais plutôt contente d'être seule.

Je regarde mon téléphone : 19h45, merde. Je devais rentrer à 19h. J'ai sérieusement dépassé et je vais me faire éclater par mes parents. J'accélère, j'accélère à tel point que je me mets à courir, mais je ralentis rapidement en me rappelant que je suis asthmatique et que je n'ai pas ma ventoline sur moi. "Quelle idée de merde ça Alice", me dis-je.

Soudain en arrivant presque à la sortie de la forêt j'entends un craquement sur ma droite je tourne la tête. Personne. Je continue alors d'avancer encore plus rapidement mais toujours en marchant. Je sens comme une présence. Je me sens observée. Je me sens mal.

Soudain une main agrippa mon poignet et me tira violemment dans un buisson de ronces. J'eu à peine le temps de comprendre ce qu'il se passait que j'étais déjà inconsciente.