Jour 2

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Le soleil brillait. J'étais heureuse et je souriais de toutes mes dents, enfin du moins celle qui n'était pas encore tombées. Je courais dans un grand champs d'herbe bien verte parsemé de marguerites. Ma soeur jumelle me suivait, elle aussi en courant. Elle me sauta dessus et nous tombons toutes les deux à la renverse. On riais à gorge déployée. Puis elle se mit à me chatouillé. Je lui criais à moitié en rigolant d'arrêter et de me lâchée mais elle était plus forte que moi. Quand enfin je réussis à me libérer de son emprise je courus pensant qu'elle me suivait mais c'est en me retournant que je vis qu'elle avait disparu alors je la chercha partout dans le champ en hurlant son nom en criant et en pleurant, mais en vain.

Soudain ce vide immense revient. Encore ces foutus cauchemars qui m'empoisonne l'existence. Comme si c'est pas déjà assez dur que ma jumelle soit partis de chez moi. Mes paupières s'ouvrent lentement et me ramènent très vite à la réalité. Je me redresse lentement et me tenant la tête de ma main droite et je regarde en face de moi... Il était là, assis sur la chaise, me fixant.

Visiblement il me regardait dormir. Il me dégoûte toujours avec sa cagoule là. Je le regarde mal et il détourne son regard. Il baisse les yeux vers le cadavre de kebab au sol et dit calmement :

- Je vois que tu as tout de même mangé.

Perspicace celui là.

- Tu as bien dormi ?

J'hésite avant de répondre puis fais finalement un "non" de la tête. Son regard se radoucit alors comme si il était content que je "communique" un peu avec lui.

- Mince, en même temps ça doit pas être très confortable attends je reviens.

Il partit sans claquer la porte. À ce moment là tout s'accélère dans mon esprit. Et si je tentais quelque chose. j'avance alors a quatre pattes juste qu'à la porte de ma cage et tente de l'ouvrir mais elle est bien fermer. Et je ne voudrais pas trop forcé pour pas l'alerter avec le bruit. Alors je me rassois au fond de la cage sans un bruit. Il arrive quelques secondes après, avec un oreiller une couverture et un tapis de sport. Il s'approche alors ouvre un a un tous les cadenas qui fermaient la porte de ma cage. Je n'avais aucune chance de réussir à les ouvrir tous. Il me posa ces objets en reprenant au passage le reste de kebab, mais en laissant la bouteille d'eau. Je restais là calmement à fixer la litterie. Il reprit la parole :

- Pardon, si je t'ai troublé à ton réveil mais tu criais dans ton sommeil.

Je le regarde vide d'émotions et il ajoute :

- Tu criais le prénom : Maria.

Je priais pour qu'il ne me demande pas qui c'est et qu'il quitte cette pièce au plus vite avant que je ne me mette a pleurer devant lui. Mais il se penche vers son sac de sport et en sort un sachet. Il ouvre la cage et me le dépose au sol sur la couette et le reste qui n'avaient pas bougé.

- Au cas où tu aurais faim, me dit-il avant de refermer ma cage et de repartir en verrouillant bien la porte cette fois-ci.

Comme la dernière fois, j'attends quelques secondes avant de me détendre. Puis je m'avance vers la litterie puis le sachet et je commence à aménager mon coin. Une fois cette chose faite j'ouvre le sachet et découvre alors des croissants. Tout en commençant à manger je repensais à mon cauchemar de cette nuit.

Depuis que ma sœur est parti quand on avait 10 ans, je n'arrête pas de penser à elle. Après je respecte son choix c'est vrai que chez nous ça n'a pas toujours été la joie. Mais nous deux, on était très fusionnelle et je lui en veux toujours d'être parti comme ça, du jour au lendemain sans laisser de traces. Même si je pense que j'aurais dû la suivre. Et aujourd'hui je suis enfermé dans cette cage je ne sais où chez un psychopathe. Elle, c'est ma seule raison de vivre. Je sens qu'elle est en vie et tant qu'elle l'est, moi aussi je veux rester en vie pour pouvoir la revoir un jour. J'espère.

Pendant mes songes, je ne vois pas le temps passer et mon ravisseur reviens m'apporter un repas. "Le repas du soir selon lui". Mais je n'avais pas faim. Alors je secoua la tête quand il me proposa à manger et il sortit sans demander son reste. Suite à cela je me tourne face au mur, le projecteur s'éteind et je ne tarda pas a m'endormir, fatiguée de ma petite nuit d'hier.

Syndrome de StockholmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant