Jour 1

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Je me réveille lentement. Aïe ma tête. Tout mon corps est lourd. Mes yeux peinent à s'ouvrir en entier. Je ne ressens plus rien. Toujours ce vide mais il est différent. Là c'est plus de la peur. Ma mémoire me revient peu à peu. C'est alors que chacune des  cellules de mon corps fut prise d'un stress incontrôlable et je me mis doucement à trembler. J'ouvris les yeux en grand d'un coup et commença à me redresser. Je voulu me lever... mais ma tête heurta quelque chose. Génial, comme si je n'avais pas déjà assez mal à la tête. Je leva les yeux et remarqua que j'étais dans une sorte de cage assez large mais trop peu haute pour qu'on puisse y tenir debout.

J'observe un instant la pièce autour de moi. Le sol comme les murs étaient gris en béton, il y avait une toute petite ouverture entre le haut d'un mur et le plafond, qui avait l'air de donner sur l'extérieur, il y avait des barreaux devant cette mini fenêtre où même un chat ne pouvait s'y glisser. Il y avait quelques palettes en bois rangées dans un coin, une table en béton qui était incrustée dans le mur sur ma gauche, sur ma droite une échelle en bois qui reposait contre le mur, dans un autre coin un lavabo et des toilettes et juste en face de moi, une chaque en bois qui n'était pas de première jeunesse et juste derrière se trouvait une grande porte en acier massive. Le sol était sec et des toiles d'araignées gisaient à droite et à gauche.

Cet environnement m'était totalement inconnu et ne me rassurait pas du tout. Je me redresse lentement et j'appuye mon dos contre les barreaux de la cage. Je réfléchis alors à comment sortir d'ici. Je pense tout d'abord à appeler à l'aide mais je ne savais pas qui m'avait enlever je préférais donc rester silencieuse pour l'instant. Puis ce n'était pas vraiment mon style de crier et d'extérioriser. Mais malgré le fait que j'étais terrorisée, je ne me sentais pas en danger. Je ne saurais pas vraiment comment l'expliquer. Je ne cherche pas plus en me concentre alors sur ma respiration pour essayer de la calmer.

Soudain, j'entends quelques bruits de pas derrière la grande porte je retins alors mon souffle puis me mis au fond de la cage en boule tournant la tête vers le mur du fond. J'entendis un verrou s'actionné, puis un autre, puis enfin un dernier. La porte grinça en s'ouvrant lentement et en raclant le sol. Je tourne discrètement un œil vers la porte pour voir qui venait d'entrer. Je l'observe toujours discrètement pendant qu'il referme la porte.

Il est grand, et avais l'air musclé. Il est entièrement vêtu de noir, il porte une cagoule et tient un sac de sport noir à la main et semble peu sur de lui dans ses gestes. Lorsqu'il se retourne et que je vis ses yeux bleus profond me fixer j'eus comme une décharge électrique sûrement dûe à la peur. Je détourne instantanément le regard pétrifié de peur. Puis il prononça ces mots si simple que si ils avaient été dit dans un autre contexte j'aurais sûrement répondu :

- Salut, ça va ?

Euh allô mec ! bien sûr que non ça ne va pas je suis actuellement dans ta cave tu réfléchis ou quoi. Bien sûr je ne répondis rien tout ça était dans ma tête.

- Jt'ai amené à manger j'imagine que t'as faim ? Insista -t- il.

A vrai dire, j'ai le ventre noué de stress donc non.

- Bon je pose ça là au cas où.

Il ouvre alors tranquillement la cage et pose un sac en plastique sur le sol de celle-ci avec une bouteille d'eau a côté.

- Aussi si t'as besoin d'aller au toilette ou quoi tu me dis y'en a là-bas, faudra juste que tu me le dises pour que je t'accompagne.

En fait je prefère me pisser dessus là tu vois. Mais bon, c'est bon a savoir même si je veux pas communiquer avec toi. Il n'est pas armer. J'aurai bien tenter un truc mais j'étais vraiment paralysé par la peur. Et puis, je ne sais pas ce qu'il y a d'autre dans son sac.

Il referme la cage puis se relève et sort de la pièce. J'attends alors que les bruits de pas s'éloignent pour souffler un bon coup. Puis je pleure silencieusement pendant plusieurs minutes. D'ailleurss en parlant de minutes, je ne sais même pas quel jour on est ni quelle heure il est. Je fixe alors ce sac au fond de la cage et malgré moi, mon ventre se mit à gargouiller. J'hésita à manger ceci car il aurait pu l'empoisonner. Je pris mon courage à deux mains et m'avance pour ouvrir le sac. À l'intérieur une autre boîte en polystyrène beige je l'ouvre ; elle contient un kebab. Ce n'est pas ce que je préfère mais là je n'ai rien d'autre alors tant pis je vais manger.

Une fois mon repas terminé... Bon repas c'est un grand mot car j'ai mangé que la moitié du sandwich et bu un peu d'eau mais c'est déjà ça. Je me suis dit que pour passer le temps j'allais essayer de dormir un peu. Mais bon c'est pas confortable il faut dire. Tant pis, je m'allonge. Je le pouvais car la cage était assez longue et il faut dire que je ne suis pas très grande. Je met mon coude sous ma tête en guise d'oreiller et ferme les yeux.
Sauf que bien évidemment je ne réussis pas à dormir. déjà que de base j'ai des problèmes d'insomnies, là étant donné les circonstances actuelles, c'est encore pire.
J'entends alors comme un bruit de lumière qui s'éteint. Et la petite fenêtre qui m'éclaire s'éteignit. C'est alors que je compris que ce n'était pas une fenêtre mais simplement une petite ouverture avec une lumière derrière. Je me tient alors sur mes gardes, en pensant qu'il n'est pas loin mais après avoir attendu quelques minutes personne ne vînt et je fut alors seule, plongé dans le noir et encore et toujours dans la solitude.

Syndrome de StockholmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant