Syndrome de Stockholm

Jour 7

Je perd un peu la notion du temps. Mais je sait que ça fait officiellement une semaine que je suis là. Mon ravisseur et moi avons notre petite routine il m'apporte à manger je ne parle pas, à part pour lui demander les toilettes mais c'est tout. Seulement aujourd'hui, je me rends compte que je commence à puer à force de garder les mêmes vêtements et de ne pas me doucher. Je donnerai tout pour une bonne douche bien chaude.

Mais ce n'est pas le moment de penser à cela car mon ravisseur rentre dans la pièce avec la même attitude que d'habitude. Il me sourit légèrement, je me surpris à le lui rendre, il ouvre ma cage et me pose cette simple question :

- Veux-tu prendre une douche ?

Sur le moment je suis surprise. c'est comme s'il m'avait entendu penser, comme si nos esprits était connectés. Je pris une inspiration puis répondit simplement :

- Oui

- D'accord, viens.

Dit-il en me tendant la main comme à chaque fois qu'il veut que je sorte de cette cage. Je la saisis avec moins d'hésitation que la fois précédente, et je me met debout face à lui. Il sort a nouveau son arme à feu mais j'accepte de plus en plus la présence de cet objet. Puis il m'explique :

- Y'a un lavabo ici et voici une serviette et du savon, il me les tendit. Je te laisse 10 min ajouta - il.

Il se tourne et me laisse face au lavabo. Je commence timidement à me déshabiller et à laisser mes vêtements tombés un a un sur le sol. Je commence a tirer de l'eau froide et simplement à me laver. Quel bonheur de pouvoir ne serai que se rafraîchir un coup. Ça fait vraiment du bien. Comme on prend des douches tous les jours, on perd le goût de ce plaisir si simple.

Lorsque j'ai fini je lui demande timidement :

- Euh... Est ce que je dois remettre... Les mêmes vêtements ou...

- Euh nan attends...

Tiens tiens lui aussi il a l'air peu sur de lui tout à coup.

- Tu es couverte ?

- Oui (j'avais ma serviette autour de moi)

- Ok, dis-t-il en se retournant.

Je le vis légèrement rougir je crois. Il me tend alors de nouveaux vêtements et sous-vêtements simple. Je lui adresse un timide "merci". Et il souris légèrement avant de se retourner. Je respire un coup pour calmer les battements de mon coeur qui était bien trop rapide, sûrement à cause de la peur et je réussis plutôt bien à les contrôler. Je fais tomber ma serviette au sol et je le vois frémir au son de celle-ci, puis je m'habilla. Je murmure un petit "c'est bon". Il se retourne et m'accompagne de nouveau dans la cage avec délicatesse puis il part simplement.

Je n'attends pas spécialement qu'il soit loin pour commencer à me détendre. Tout s'est bien passé. Alors je me remis à penser. Et si je ne sort jamais d'ici ? En vrai plus j'y pense plus je me dis que je n'ai pas vraiment grand-chose à récupérer à l'extérieur à part ma sœur. Je ne regrette ni ma famille, ni mes amis inexistants. J'espère juste pouvoir la revoir. Mais en soit ma vie d'avant ne me manque pas tant que ça. Je verrai ce que celle-ci peut m'apporter.