Jour 21

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Demain je saurais, demain je finis mon isolement et demain je la reverrai. C'est étrange à dire mais mon ancienne vie ne me manque pas du tout. Ma soeur était mon seule regret. Et là on me dit que je peux la retrouver tout en vivant une nouvelle vie que demander de plus. Si ce n'est que peut-être que je me fais manipuler. Je ne sais pas, j'en aurai le cœur net demain. C'est vrai que j'ai fait facilement confiance à ce jeune homme. Mais je sens que ma jumelle n'est pas loin. Je ne sais pas comment l'expliquer, sûrement un sixième sens entre jumelles. Je n'ai pas encore eu l'occasion de parler à Valentin ce qu'il y a entre nous, mais j'espère qu'on aura le temps de le faire après, surtout j'espère qu'il ne me mens pas.

Après qu'il m'ait apporté mon petit-déjeuner je commence à faire du sport dans ma cellule. C'est le seul moyen pour moi d'éviter de trop réfléchir.

Ayant fini ma séance de sport, je m'assis sur la chaise puis commence à regarder autour de moi, puis à méditer. Je repense à comment j'en suis arrivé là, comment ma relation avec Valentin a autant évoluée et surtout la détermination qui est en moi à présent. Elle est bien plus forte que tout. Elle bat toutes mes peurs. Je me sens comme indestructible et pour la première fois de ma vie, je ne me sens pas seule.

J'entends les verrous s'acctionnés un à un. J'ouvre les yeux et fixe la porte, il entre, comme toujours, avec ce petit sourire en coin qui me charme tant.
Il a une tenue à la main qui repose sur un cintre. Il se met alors à parler :

- Tiens c'est pour demain, dis-t-il en me tendant le cintre.

Je regarde un moment la tenue, puis celui qui la tient et finit par prendre le cintre en faisant se frôler nos mains, ce qui nous procure un petit frisson incontrôlé chacun. Je me tourne pour poser la tenue sur la table en béton derrière moi.

Je me retourna vers Valentin, toujours appuyer contre la table. Ce dernier s'avance lentement tout en disant :

- Prête pour demain ?

- Honnêtement j'ai hâte, répondis-je. Je veux la revoir mais j'espère vraiment que tu ne me mens pas, j'ajoute en baissant la tête.

Il s'approche de moi et pose deux doigts sous mon menton pour me lever la tête et pour que je le regarde. Nous étions yeux dans les yeux, l'âme dans l'âme et il me dit :

- Comme toujours... je te le promet.

Je suis touché par cette déclaration. Je souris légèrement et lui souffle un peu du nez tout en souriant. Qu'il est beau. Sa main glisse sur ma joue et l'autre vint se placer sur ma taille nous sommes très proche, limite collés l'un à l'autre. Et moi je suis entre cette table et lui. La tension et la chaleur montent d'un cran lorsque je réalisa nos positions. Surtout que la dernière fois, c'était moi qui l'avait coincé mais dos à un mur. Je ris intérieurement en me remémorant ceci puis je me reconcentre sur le présent.

On se dévore littéralement du regard. Nos envies et nos sentiments nous trahissent et parlent pour nous. Il est évident qu'on en éprouvent l'un pour l'autre mais vu les circonstances dans lesquelles cet amour s'exerce personne n'ose en parler et c'est normal. Je reviens une nouvelle fois à la réalité lorsqu'il resserre sa prise sur ma taille en me collant vraiment à lui et son pouce caressant ma joue. Je pose alors timidement mes  bras autour de son cou et nous rapproche progressivement. Je crois que mon coeur va lâcher. Et mon ventre s'agite. Il se mord la lèvre et ses yeux font de rapides aller-retour entre ma bouche et mes yeux. Comme cette scène durait trop longtemps j'ai rompu cette distance interminable entre nos lèvres en les scellant avec un profond baisé. Mon corps s'emplit alors d'une émotion nouvelle qui se réprend partout. On se serre mutuellement et on profite l'un de l'autre.

On se sépare par manque d'oxygène et on se regarde avec intensité nos souffles saccadés, coordonnées. Puis il retourne à l'assaut en s'emparant une nouvelle fois de mes lèvres et cette fois-ci, il pose ses mains sur mes fesses, ce qui me fait lâché un petit gémissement contre sa bouche. Il me porte alors et me pose sur la table derrière moi. Mon coeur s'accélère encore plus, comme si c'était possible. Il écarte mes jambes et se positionne entre elles. Il continue de me tenir contre lui pendant que mes mains se perdent dans ses cheveux. Il ajoute de la fièvre au baisé en y ajoutant sa langue.

Je lâche un nouveau petit couinement quand ses lèvres descendent dans mon cou, mordillant la peau de ce dernier. Soudain il s'arrête et me regarde en me disant avec sa respiration haletante :

- C'est peut être pas le bon moment pour faire ça nan ?

- Oui c'est vrai. Attendons plutôt demain quand on sera libre. Répondis-je sérieusement.

- Tu as raison bébé.

Bébé, il m'a appelé comme ca. Je lui sourit et mon coeur finit définitivement de s'emballer pendant que je descends de la table et lui vole un dernier baisé, plus chaste avant qu'il ne parte non sans me lancer un dernier petit sourire moqueur dont lui seul a le secret.

Quelle journée ! C'est le cas de le dire, mais tout cela confirme bien le fait que je peux lui faire confiance et surtout cela confirme également mes sentiments envers lui. Demain je serai libre, demain je l'aimerais, demain je verrai ma soeur et demain je vivrai.

Syndrome de StockholmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant