2. Déplacement

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PDV Gemma :

Mais au lieu de répliquer, j'hochai la tête et on entra sur l'autoroute.

15min plus tard, on arriva à l'aéroport. L'endroit de mes rêves.

A peine, je fus sortie de la voiture, que ma mère me prit ma main et sauta, telle l'hystérique qu'elle était. Je commençais à avoir l'habitude que des passants la regardent avec de grands yeux.
Elle m'entraîna à sa suite et on entra enfin à l'intérieur. L'air était chaud et me réchauffa. Il y avait un paquet de monde au guichet, attendant de recevoir leurs billets. Tandis que ma mère les dépassait tous et se dirigea vers la première class... attends, attends, quoi ?

- Maman qu'est-ce que tu fous ? On a pas le droit, c'est réservé au VIP.

Elle se tourna vers moi, me sourit, et tendit un billet vers la dame du guichet. Je restais là, bouche bée, tandis qu'elle les prit et nous expliqua par quelle direction était notre avion. Je n'osais plus rien à dire, j'avais déjà peur de la suite. Et si mes camarades avaient raison ? Et si je n'étais pas faîtes pour ce mode de vie ?

Après avoir posé nos valises de cabines sur une plate-forme qui bougeait, nous fûmes obligées de passer dans une sorte de grande porte ouverte, qui avait une lumière verte ou rouge suivant les gens qui la traversait.

Heureusement, la mienne était verte. Mais à peine arrivée de l'autre côté, j'entendis un bip-bip derrière moi.
Ma mère. Quelle surprise. L'homme qui se chargeait de la sécurité, enleva les lunettes de soleil que ma mère portait sur le nez et les mirent dans un bac. J'en pouvais déjà plus d'elle.

Après avoir attendu des heure, d'après moi sur un banc réservé à la première classe (je m'y habituerai jamais), une voix résonna dans nos oreilles :

- Embarquement immédiat pour le vol 713 en direction de San Francisco. Les passagers de première classe sont attendus au guichet.

Ma mère se leva et fit le peu de queue qu'il y avait pour les VIP. Elle me lança un regard disant de la suivre et je vis dans ses yeux que je n'avais pas le choix.

Quand j'eus traversé une passerelle qui menait jusqu'à l'avion, je m'arrêtai un moment. J'avais rêvé de ce moment toute ma vie, je pouvais enfin entrer dans un avion.

On traversa les places économiques et je vis un rideau au fond de l'allée.

Quand je l'atteignis et que j'écartai le tissu pour entrer
ma tête à l'intérieur, j'eus presque un vertige. L'espace était énorme pour un siège.

1 siège de première classe valait 3 sièges
économiques. C'était énorme !

Quand ma mère me montra nos places, je fus ébahie encore plus que je l'étais avant. Ma place était plus grande que ma chambre ! C'est pas normal, vraiment pas normal.

Ma mère quand à elle, s'y installa tranquillement, rangea ses affaires sur les plusieurs tables et étagères qu'il y avait. Sa cabine était à côté de la mienne, ce qui me rassura car si je faisais un arrêt cardiaque, elle sera là. Je m'installai prudemment en pensant qu'à tout instant je pouvais me réveiller, dans mon lit, dans ma chambre de 6m2.

Après m'être plusieurs fois pincée, je sortis mes écouteurs et lança ma playlist préférée.

Je m'assis sur un fauteuil et commençai à examiner chaque recoins de la pièce. Il y avait un grand siège devant moi. Je fus intriguée par une petite étiquette collé dessus. En m'approchant, je vis un dessin représentant un siège devenir un grand lit. Un lit ? Dans un avion ? Je commençais à m'habituer à voir des choses un peu improbables exister pour les riches.

Une lumière clignota sur mon plafond et je vis un signe montrant qu'il fallait attacher notre ceinture. Mais comment ? Telle est la question.

Je courus jusqu'à mon siège-lit et examinai la ceinture. Comment pouvait-on attacher ça ensemble ? Je commençai à transpirer car je sentais le sol trembler sous mes pieds —> l'avion décollait, enfin j'imaginais.

Une hôtesse de l'air s'approcha de ma cabine et me demanda d'un ton tellement calme qu'il me fit sursauter :

- Avez-vous attaché votre ceinture mademoiselle ?

- Je... euh... non, marmonnai-je.

Elle s'approcha de moi et prit les deux extrémités de ma ceinture et j'entendis un 'clip' qui me fit sursauter encore une fois. Elle sourit et m'annonça qu'elle sera à mon service pendant tout ce vol. Donc que j'aurai à ma disposition une femme qui ferait tout ce que je lui dirai pendant 14 heures.

Je regardai ma mère et elle me sourit disant que c'était normal. Normal ?! On n'a pas la même vision de ce qu'est normal alors.

Je lui hochai juste la tête. Je savais que je n'allai lui demander rien d'autre que de me détacher ma ceinture pour l'atterrissage.

Ma mère me fit un clin d'oeil en détachant sa ceinture et la rattacha  en moins de deux. Le regard assassin que je lui donnai la fit éclater de rire.

Je fermai ma porte pour me retrouver seule et m'imaginai la suite :

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