Chapitre 6

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Winnie

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Winnie

Nous sommes le six janvier.

Mes parents sont rentrés il y a deux jours, et je peux vous dire que vu la tête qu'ils ont fait en découvrant ma coupe de cheveux.... Je suis vraiment affreuse. Tant pis, on fera avec.

D'ailleurs, ma mère a plusieurs fois essayée de me voir ou même savoir si son cadeau m'avait plu, mais je n'ai jamais voulu qu'elle m'approche. J'ai décidé que c'était trop tard.

Quant à ma sœur, entre ses chaussures Gucci ou encore sa veste Chanel, elle ne sait plus trop où donner de la tête et ne fait que s'extasier devant mes yeux pour que je la remarque.

Ce message était tellement ridicule que cela ne m'avait pas stupéfait.

Et pour finir mon père, m'a lourdement réprimandé en découvrant que sa bouteille préférée était presque vide.

J'ai essayé de me donner des excuses, mais le problème c'est qu'à part lui, personne de la famille en boit sauf moi et vu ma coupe de cheveux...enfin voilà.

Les retrouvailles n'ont pas été au top du top, mais cela m'a vite remonté le moral. Après tout, cela aurait été bizarre qu'ils viennent m'embrasser ou me serrer dans leurs bras.

Je décide de prendre mon sac et mes écouteurs pour rejoindre le parc qui se trouve de l'autre côté de la maison.

J'aime bien me promener ici, car il y a tellement d'espace que je peux être seule sans avoir à contourner les gens, qui s'arrêtent toutes les cinq minutes pour discuter, prendre des photos ou bien attendre que le chien finisse ses affaires.

Bien évidemment, je ne marche pas sans ma petite cigarette.

J'arrive à hauteur du lac et je regarde mon reflet se noyer avec les petits poissons qui attendent que je leur donne à manger.

C'est vrai que ce lac est tellement merveilleux. Il est calme et c'est presque un tranquillisant.

— Winnie vient ici, retenti une voix dans mon dos.

Un joli petit labrador s'installe à côté de moi et me regarde les yeux illuminés.

— Je suis désolé, il est un peu foufou en ce moment.

Je me retourne et croise le regard de l'épicier qui se trouve au bout de notre rue.

Pour une fois, il n'a pas son tablier et son unique béret, qui lui va bien d'ailleurs.

Tout le monde l'adore, même ma mère quand elle va chercher quelque bricole qui lui manque.

— Oh, ne vous en faites pas, il est très calme je trouve, m'exclamais-je en souriant, tout en continuant de fumer.

— Et bien, qu'avec vous j'ai l'impression. Je l'ai recueilli il y a deçà trois jours. Il était seul et je ne voulais pas l'emmener à la fourrière. Il n'a ni de puce, n'est ni tatoué et la SPCA ne pouvait pas le prendre, car ils sont surchargés.

RILEYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant