Partir
Il fait très noir quand je réajuste mon sac et que je parcours mon village.
Ça y est, nous sommes le cinq Mai.
Le vent souffle très fort, mes cheveux sont levés par les rafales qu'il prodigue.
Le bus doit arriver d'une minute à l'autre.
Je prends le petit cylindre qu'il me reste de mon paquet et le glisse entre mes lèvres.
Le dernier plaisir.
Le bus se positionne devant moi. Je jette ma cigarette par terre et je l'écrase contre le sol.
Je prends mes bagages et rentre dans le bus qui ferme directement ses portes.
Une fois assise, je souffle doucement avant de reposer ma tête contre la vitre très inconfortable.
Le paysage défile très vite devant mes yeux et j'aperçois au loin la pancarte Windsor barrée.
Ça y est je suis en fin sur le chemin libérateur.
Pendant plus d'une heure voire deux heures de route, j'ai le temps de me remémorer les brides de ma vie qui, si je puis dire, sont assez courtes.
À seulement dix-sept ans, je peux dire que j'ai enchaîné les coups bas, découvert de nombreuses choses, mais aussi que je ne suis pas faite pour ce monde hypocrite.
Beaucoup de pensées négatives se bousculent dans ma tête et seulement une pensée positive se joint à elle. Mon frère.
Cette personne que je viens de découvrir il y a peu de temps, jamais je n'aurai pensé vivre cela. Comme si tout avait été calculé à la moindre petite chose. Que ma vie soit rythmée par un enchaînement d'espoir que je n'arrive même plus à contrôler.
Parfois, prendre son destin en main est l'une des choses les plus essentielles pour s'affirmer et vaincre notre peur.
Comme si nous pouvions prendre notre ancienne main et la guider dans un trou néant appelé « oubliette », que nous serions là à regarder dedans notre ancienne vie.
Un pas en arrière et on décide de changer et d'apprendre encore à se connaître.
**
Le pied à terre, mes cheveux se balancent au rythme du vent.
J'arrive dans ce motel, très éloigné de mon chez-moi enfin de la maison de menteur et anarchiste.
Je demande la clé de ma chambre à l'hôtelier.
Une fois celle-ci en ma main, je me dirige vers ma chambre pour pouvoir, enfin me reposer avant le grand jour.
Andrew hante mes pensées, tout ce qu'il m'a dit n'arrête pas de tourner en boucle.
J'ai essayé de faire des allusions à ma mère mais je n'ai rien dit.
Pourquoi ? Tout simplement parce que la situation n'aurait pas changé et que même si je mets mes parents au fait accompli, je n'aurai eu aucun traitement de faveur et j'aurai directement trouvé le pensionnat qui m'attend sagement.
Hey,
Voici l'avant dernier chapitre de mon roman Riley !
J'espère qu'il vous plaira.
Ce chapitre est court je m'excuse si cela vous gêne.
laplumeecrivaine
☆ Progression: 11/12 ☆
VOUS LISEZ
RILEY
Short Story« Ma vie est un cadavre en réanimation » Depuis toute petite j'essaye de me faire à l'idée que je suis importante aux yeux de mes proches. Or, c'est vraiment un rêve et non une réalité. Pourquoi moi ? Pourquoi il a fallu que personne ne daigne me d...