-Hanahaki- {vkook}

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Jimin était un ami de Jungkook, si ce dernier était d'apparence ordinaire avec ses cheveux brun et ses vêtements classiques, son camarade aux cheveux roses et toujours habillé de couleurs pastelles attirait plus l'attention.

Jimin s'était aperçu d'une chose récemment : Jungkook était rêveur et ne cessait de suivre des yeux une certaine personne. Ce manège durait depuis trois voire quatre semaines maintenant.

Qui avait-il d'inquiétant à ça ? Rien, si ce n'était... Jimin soupira, il était sans doute parano, pourtant... Encore une fois alors que Jungkook bougeait près de lui, une odeur de fleurs lui chatouilla les narines.

Profitant que ça soit la pause avant les cours de l'après-midi, il prit à part son ami devant la machine à café, tout deux tenant un gobelet empli de chocolat chaud.

- Dis-moi Jungkook, tu te parfumes ?

- Non, pourquoi ?

- Tu sens les fleurs.

Le garçon cligna des yeux, surprit. La question de Jimin l'avait prit au dépourvu, à ce moment là, il était plongé dans ses pensées emplies de paires d'yeux bleus, deux océans perdus sur une peau satinée. Il renifla la manche de son sweat mais ne sentit rien d'autre que la lessive.

- Peut-être que c'est le nouvel adoucissant qu'utilise ma tante pour le linge.

- Oui ça doit être ça. Désolé, c'était une question débile.

- C'est pas grave.

Jimin esquissa un petit sourire qui fit sourire à son tour son ami. Il espérait qu'en effet, son odorat soit simplement trop sensible ces derniers temps. Mais par précaution, oui juste par acquis de conscience, il ferait des recherches supplémentaires sur ses soupçons tout en ne disant rien à Jungkook pour ne pas l'affoler inutilement.

Le reste de la journée passa tranquillement mais Jungkook ne pouvait oublier l'étrange pression dans sa poitrine. Il ne disait rien mais depuis quelques jours, il avait parfois un peu de mal à respirer. En fait, pas n'importe quand, seulement quand Taehyung était dans les parages. Naturellement, il s'était dit que la cause de sa gêne n'était que sa timidité excessive et que ça le faisait angoisser. Mais ce poids en lui n'était pas oppressant comme l'angoisse c'était plus... presque plus doux...?

Il était fatigué plus facilement aussi, sans trop savoir pourquoi. Espérons au moins que le cours de sport du lendemain se passerait sans soucis. D'aussi loin qu'il s'en souvienne, le sport n'avait jamais été sa spécialité,  il détestait ça. D'ailleurs il soupira quand le professeur annonça qu'ils allaient devoir courir un 3x500m.

- Ça va aller ?

Jungkook sursauta, croisant le regard inquiet de Jimin. Finalement il sourit, hochant doucement la tête. Ce n'était qu'un peu de course à pied. Pendant les échauffements sur la piste, ils purent voir sur le terrain d'herbe près du gymnase que des terminales s'entraînaient au basket. De loin, il reconnu la chevelure si unique de Taehyung, brillant sous le soleil de la mi-octobre.

Jungkook avait entamé ses tours de terrains, il courait à allure régulière pour réussir à garder son souffle afin de pouvoir accélérer sur les derniers mètres restants. Il réussit à le faire pour les deux premiers 500m mais le troisième... son souffle était laborieux, difficile. Il se tenait la poitrine, il avait considérablement ralentit.

Jimin, d'allure plus rapide que lui au naturel, s'arrêta quasiment pour s'assurer que son ami aille bien. Celui-ci confirma que non lorsqu'il tomba à genoux, ses mains pressées sur sa poitrine. Jimin s'agenouilla à ses cotés, frottant son dos pour l'aider à reprendre son souffle. Inquiet, le professeur s'approcha rapidement alors que la toux de Jungkook devenait de plus en plus forte.

Quand l'adulte se pencha, il découvrit avec horreur que son jeune élève crachait et s'étouffait en essayant d'expulser des pétales de fleur. De tout petits pétales violets mais bel et bien des pétales, expulsés de la gorge du garçon, collant à ses lèvres humides. Il déglutit puis envoya quelqu'un aller chercher l'infirmière d'urgence. Jimin avait pâlit, ses craintes se confirmant sous ses yeux. Jungkook lui, était à moitié évanoui dans ses bras, inconscient de tout ce qui se passait.

Son oncle et sa tante étaient venus le chercher à l'hôpital, l'infirmière ayant appeler d'urgence  les pompiers afin d'emmener le garçon pour passer des examens. Yuna et Suho furent abattu quand le docteur annonça son diagnostique : c'était irrévocable Jungkook était atteint de la maladie de Hanahaki.

Le couple ne comprit pas de suite, la maladie ayant été comprise et diagnostiqué par un docteur japonais il y avait à peine une dizaine d'années. Avant, on ne comprenait pas pourquoi on retrouvait certains cadavres recouvert de fleurs, de belles fleurs fraîches et colorées. Mais sans tiges et sans feuilles, juste les fleurs et des pétales libres. Après des années de recherches intensives, ce docteur avait comprit et l'avait appeler la maladie des fleurs : Hanahaki*.

Le docteur Choi s'adressa donc au couple, de façon professionnelle, semblant presque réciter son texte.

- Madame, Monsieur. Pour faire simple la maladie de Hanahaki est provoqué chez le patient à cause d'un amour à sens unique, le forçant à cracher et à tousser des pétales et des fleurs. La maladie peut-être soignée de deux façons, soit chirurgicalement, soit naturellement. Pour la première il faut opérer afin d'enlever les fleurs internes mais la conséquence est que la personne perdra tout sentiments liés à ces fleurs. La seconde consiste à faire de cet amour non réciproque, un amour partagé. Si la maladie n'est pas soignée, elle devient rapidement mortelle.

- Notre neveu est condamné ? questionna Yuna, la voix tremblante.

- Nous pouvons le soigner, si il en signe l'accord. Ou que vous le signez à sa place.

Le couple acquiesça, cependant le docteur précisa que si la maladie n'évoluait pas plus gravement alors il était possible qu'elle régresse et s'efface. Parfois, elle se limitait qu'à quelques toux de pétales puis disparaissait comme elle était venue. Il fallait donc patienter et surveiller.

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*Le terme hanahaki vient des mots japonais hana (花), qui signifie "fleur", et hakimasu (吐 き ま す), qui signifie "vomir".