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je déteste les avions.
le nôtre a dû, après seulement deux heures de vol, atterrir d'urgence pour des "problèmes mécaniques" selon le commandant.
nous sommes alors à la recherche d'un autre vol. quel cauchemar...
- vous vous foutez de moi?!
aucun avion ne peut me mener à Mexico? mais on dans un aéroport pour faire quoi alors? manger des sandwichs?
je gueule auprès de l'hôtesse d'accueil en anglais. une chance que je sois un minimum bilingue pour le coup. c'est pas mathieu qui allait s'y coller.
- mademoiselle, nous ne pouvons organiser des vols que pour Dallas, Houston, Los Angeles ou Orlando.
nous pouvons vous installer dans un avion pour Dallas... après, il vous sera plus facile d'arriver à votre destination initiale.
elle ne fait même pas plus attention à ma moi, et continue de cliquer sur je ne sais quoi avec la souris de son ordinateur, tout en mâchant son chewing-gum grossièrement.
- oh... nous ne possédons aucun vol pour Dallas avant demain matin.
- non! ce n'est pas possible, je dois être à Puerto Vallarta demain!
j'ai de plus en plus de mal à garder mon calme. dans ce genre de situation, c'est impossible.
- bon, j'crois j'ai une solution.
mathieu s'interpose comme par magie entre l'hôtesse et moi. d'ailleurs, cette dernière daigne enfin lever les yeux plus haut que son ordinateur, et analyse doucement le polonais. elle doit sûrement comprendre que nous ne sommes pas américains. et vue son regard doux pour le polak, elle aime ce qu'elle voit.
ah, si il faut être un mec pour obtenir un vol... j'suis pas dans la merde.
je le regarde pendant quelques secondes. avant de retourner à ma si passionnante discussion avec "madame au chignon beaucoup trop serré".
c'est pas comme s'il allait réellement trouver une solution...
- il n'y a aucun siège dans aucune compagnie aérienne US ou Méxicaine qui puissent arriver à Puerto Vallarta avant demain soir?
- non, je suis désolé.
je soupire.
mathieu me suit dans l'action, et enchaine :
- c'est bon tu m'écoutes maintenant?
pas comme si j'avais le choix...
j'hoche la tête, alors qu'il me fait signe de le suivre.
