! mexico trip ! dix sept : celui où elle l'observe.
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c'est après un repas assez étrange avec le couple nous ayant à la fois gâché et sauvé la soirée, que mathieu a l'idée de marcher un peu en ville. on observe les passants, les nombreux musiciens, ou encore les enfants qui courent.
cela ne peut que nous dégourdir les jambes. je dois dire qu'après ces quelques mots à table, je reste très silencieuse.
tout semblait réel. sincère.
c'est perturbant. au plus haut point. je n'ai jamais vu mathieu autant à l'aise depuis notre "début de voyage". faut dire que la tension était à son comble depuis quelques jours. même si nous tentons tous les deux de faire des efforts, quelques piques l'un envers l'autre sortent de nos bouches.
me dire que nous pourrions, dans un univers alterné, être ensemble me fait tout drôle. c'est tout ce dont l'adolescente en moi aurait rêvé. mais moi? à ce jour? j'en pense quoi? ça me fait bizarre? me dégoûte? on est très différents.
mais en même temps, on a toujours été différent. et est-ce une si bonne idée de seulement chercher quelqu'un qui vous ressemble? est-ce enrichissant?
projeter ne serait-ce que de l'amitié avec mathieu est compliqué. il se renferme vite. il voit les femmes comme un danger, ce n'est pas un secret vu que monsieur ne s'en cache même plus. il le répète à tout bout de champ. dans ses interviews, ses morceaux, à ses amis.
suis-je un danger pour lui?
- tu t'souviens quand on allait péta des peluches à la fête foraine?
me demande le blond alors que je pars dans des questions sans réponses. en réalité, nous passons par un petit stand de machine à peluche. d'où sa question.
- on? j'me pissais dessus à l'idée que quelqu'un te surprenne, tu veux dire.
- ouuuuais ça va. t'étais quand même heureuse quand j'ten volais une ou deux.
- une ou deux?! plutôt toute la machine!
il rit face à ma réaction. j'ai toujours eu la poisse avec ces machines à pince. elles sont conçues pour ne te faire gagner que très rarement, sinon l'affaire n'est pas rentable... alors oui, quand je réussissais à ne pas repartir les mains vides, j'étais heureuse. et me dire que mathieu prenait des risques pour ma petite personne, en tant qu'adolescente qui trouvait constamment tout mignon, je craquais.
