Ambition. Force. Courage. Tels sont les fondements de la noble famille Kishi. Élevée par sa famille maternelle, dans la tradition japonaise et le doux son des cordes pincées du koto, Chikara, héritière de sa lignée, peine à trouver ses marques dans...
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Quelques jours furent donné aux lycéens de Yuei afin de leur laisser du repos. Durant ces congés, Chikara en profita pour rattraper ses heures de sommeil perdues. Par la même occasion, bon nombre de membres de sa famille cessèrent de lui faire des remarques désobligeantes, à commencer par sa grand mère. Désormais, la rouge exerçait une liberté à laquelle elle n'était pas habituée. Si, avant, elle était obligée de répéter inlassablement la danse traditionnelle des Kishi, elle était dorénavant libre de le faire ou non. Sa prestation au championnat sportif semblait avoir eu un impact sur la façon dont elle était perçue par son clan.
Sa jeune sœur Katana l'admirait. Elle était restée collée à l'écran de la télévision pendant des heures, soutenant son aînée avec hargne. Déjà émerveillée par son courage, elle avait été éblouie par la puissance de Chikara. Elle avait d'ailleurs pu constater, comme sa famille entière, que la rouge maîtrisait son hydrokinésie avec une grande dextérité. Certains de ses oncles avaient soupiré, la comparant encore une fois avec son père. Katana n'avait jamais compris pourquoi son géniteur était si détesté. Elle aimait sa sœur, mais elle n'avait jamais trouvé la force de la défendre. À chaque reproche donnée à son égard, elle baissait la tête, faisant mine de ne rien entendre, alors que Chikara levait son menton haut, avec une lueur de défi dans les yeux. Elle était heureuse qu'elle ne reçoive plus aucune réprimande grâce à son incroyable prestation au tournoi.
Chikara n'en avait d'ailleurs jamais voulu à sa cadette de ne jamais l'avoir défendue. Elle préférait tout encaisser, plutôt que de la laisser elle aussi se faire sermonner sans raison. Elle savait que le temps filait, la rapprochant de plus en plus au poste de dirigeante du noble clan Kishi. N'en déplaise aux autres, mais elle comptait bien reprendre les rênes. Pas parce qu'elle était obligée, mais parce qu'elle voulait le faire. Ce temple était sa vie. Elle changerait les coutumes, les traditions s'il le fallait. Elle redorerait le blason de sa chevaleresque dynastie. Et elle serait également une héroïne de renom. Le nom de Chikara Kishi serait mondialement connu.
