PART II - O3.

96 9 2
                                    


O3. L'ENFER DU CAMP D'ÉTÉ






Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.









              Habituée à dormir dix heures par nuit tout au moins, Chikara ouvrit avec peine ses yeux lavande. Il n'était même pas cinq heure du matin et déjà, on leur hurlait de se préparer en toute hâte. L'esprit toujours embrumé par le sommeil, elle saisit le pantalon de son uniforme de sport réglementaire et un débardeur gris qu'elle enfila avec lenteur. Ses camarades semblaient toutes aussi endormie qu'elle. Mina Ashido ronflait encore à moitié, et Momo Yaoyorozu somnolait. Kakuri avait des poches gonflées sous les yeux, tandis que la rouge piquait du nez. Chacune fit de son mieux pour s'habiller le plus rapidement possible, mais à l'évidence, personne ne le voulait.



      Ramenant lourdement ses boucles en une queue de cheval dont plusieurs mèches hirsutes dépassaient, Chikara Kishi n'osa pas se regarder dans une glace et suivit ses responsables à l'extérieur. Les garçons étaient pour la plupart présents, mais il fallut encore quelques minutes pour que l'ensemble de la classe soit réuni.









     — Bien, maintenant que vous êtes tous réveillées on va pouvoir commencer les entraînements, clama Eraser Head. Suivez-moi.









                L'aurore embrasa le ciel de sa douce couleur rosée. Les jambes traînantes, et le regard hagard, les élèves n'eurent pas la force de lever la tête et observer le feu du ciel. Arpentant la forêt, Chikara retint à peine un bâillement sonore qui en entraîna d'autres à sa suite. Les oiseaux ne chantaient pas, et elle pensa amèrement qu'eux devaient encore être assoupis. Le réveil était décidément bien plus dur que ce qu'elle avait imaginé. Même en ayant école, elle ne se levait pas à des horaires aussi matinaux.



        Heureusement pour elle, c'était le rôle de sa grand-mère de faire brûler l'encens aux premières lueurs de l'aube en tant que dirigeante du clan Kishi. Jamais elle n'aurait supporté de s'adonner à cette tâche chaque jour jusqu'à sa mort. Et pourtant, elle savait que plus les années passaient et plus elle se rapprochait du statut qu'occupait la matriarche. Combien de temps lui restait-il ? Une décennie ? Deux, peut-être ? À force, Chikara commençait à ne plus vraiment se soucier de sa place dans cette famille. Oui, elle souhaitait prendre la relève. Oui, elle voulait apporter à sa dynastie force et courage. Mais également, Chikara se rendait compte qu'en délaissait ses devoirs, elle s'en portait bien mieux sans.









𝐈𝐍𝐂𝐀𝐍𝐃𝐄𝐒𝐂𝐄𝐍𝐂𝐄   |   ᵐʰᵃ ᶠᶤᶜᵗᶤᵒᶰOù les histoires vivent. Découvrez maintenant