Ambition. Force. Courage. Tels sont les fondements de la noble famille Kishi. Élevée par sa famille maternelle, dans la tradition japonaise et le doux son des cordes pincées du koto, Chikara, héritière de sa lignée, peine à trouver ses marques dans...
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— Manger... manger...
Le super vilain qui barrait la route de Chikara et Shoto ne cessait de répéter ce même mot, inlassablement. Un frisson d'horreur parcourut l'échine de la rouge, et elle dut retenir une nausée à la vue de la main ensanglantée qui gisait piteusement à terre. À qui appartenait-elle ? Un goût âcre emplit désagréablement sa bouche en réalisant que Fumikage Tokoyami et Mezo Shoji avaient été les premiers à partir.
— Shoto... murmura-t-elle. Si on veut rejoindre les autres, on doit l'écarter de notre chemin.
— C'est trop dangereux ! On doit trouver une autre solution.
Le temps, cependant, n'attendait pas. La jeune fille regarda avec peur le feu de forêt se rapprocher de plus en plus, et rien ne prouvait que le gaz qu'avait inhalé Sen et Tsurubara n'était pas sans danger. La cage thoracique du brun collé contre son dos, elle sentit le cœur de l'adolescent battre à un rythme régulier. Pour le moment, il semblait juste profondément assoupi.
Ses pensées fusaient à toute vitesse. Que fallait-il faire ? Comment sauver tout le monde ? Sa priorité était de mettre tout le monde en sécurité. Pour cela, elle fit descendre Kaibara de son dos et se tourna vers Todoroki :
— Qu'importe l'alter de ce type, je pourrai encaisser ses attaques et me régénérer. Tu es assez fort pour porter ces deux-là, Shoto. Emmène les en lieu sûr.
Le bicolore n'eut pas le temps de réaliser ce que Chikara lui avait dit que déjà, elle s'élançait vers leur ennemi. L'étudiante avait appris de ses erreurs passées : elle ne devait pas rester immobile et laisser Shoto prendre les choses en main. Les secondes qu'elle gâchaient pouvaient leur sauver la vie. Son arrivée fracassante alerta son adversaire, qui esquiva de justesse le coup de pied aqueux surpuissant de Chikara qui fissura la terre. Découvrant son visage, elle vit avec horreur que le vilain, impatient de dévorer le membre mutilé qui reposait au sol, avait le menton maculé de salive blanchâtre.
