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Je mis le pied dans la base. L'intérieur était encore plus sublime que l'extérieur.

J'étais à présent assise sur une chaise devant eux. J'eus l'impression que leur regard voulait me tuer à tout prix (je sentais de mauvaises ondes autour de moi).

Il n'y avait qu'une seule pièce dans cette base. Devant moi, il y avait un bureau très large fait de bois (tout comme la chaise et les autres meubles qui furent présents dans la base).

Dans le coin à ma droite, un tableau dissimulait le mur peint de blanc. Je ne comprenais pas ce qui était inscrit, comme s'il s'agissait d'une autre langue. Par contre je pouvais distinguer les fameux codes.

342-A46

Sur ce code, il semblait y avoir des indications et des annotations écrites sur les côtés.

Ils essaient sans aucun doute de les déchiffrer. Ce ne sont pas des ennemis, c'est certain.

La pression descendait. Au moins, je pouvais tout leur raconter, si jamais ils me demandaient des informations intéressantes.

La pièce était spacieuse et ne contenait pas beaucoup de meubles inutiles ou des décorations. On aurait dit un bureau de détective, surtout avec ce tableau qui me laissait perplexe.

Ce qui me troublait beaucoup plus, au moment, c'était eux.

Ils étaient cinq (si je comptais Angel) et m'observaient de haut sans me lancer un moindre sourire.

Tous semblaient avoir le même âge, pourtant on aurait cru voir des adultes avec leur présence imposante.

Beaucoup moins chaleureux qu'Angel.

De plus, ils gardaient une certaine distance et se trouvaient debout derrière le bureau qui nous séparaient.

Lui qui se trouvait devant moi me donnait la chair de poule. Il était grand et ne montrait aucune expression faciale.

Ses cheveux en bataille furent de couleur noir et lui donnait un petit charme et allaient parfaitement avec ses yeux pâles. C'était la glace en personne.

Vous m'avez dit de la chercher, commença Angel pour briser le silence carrément étouffant. Mais je n'aurais jamais pensé qu'elle serait aussi belle.

Je croyais qu'elle voulait rendre l'ambiance moins tendue quand elle avait dit cela...

Mais les autres survivants avaient à peine réagi.

Explique nous comment tu t'en es sortie, me dit soudainement le gars devant moi en me fixant avec ses yeux perçants.

Je n'avais pas vraiment le choix. Le regarder dans les yeux me donnait la chair de poule.

Je leur expliquai en détail quand j'étais dans l'usine, au moment où j'ai vu l'homme se faire transpercer par une flèche, la grotte où j'ai du me cacher des humains qui jetaient les corps et la manière dont j'ai pu trouver ce campement.

Personne ne m'interrompait, même s'ils n'avaient pas l'air de trouver mon récit intéressant.

C'était juste au moment où je leur ai raconté les souvenirs de ma maison et de ma famille qui ont retenti qu'ils ont commencé à me demander plus de détails.

Attends une seconde, commença une fille à l'air stricte aux cheveux bruns courts qui se tenait à côté d'un garçon, tu te rappelles de ton passé?

Euh...oui...enfin en quelque sorte... Je connais mon nom, d'où je viens et l'âge que j'ai donc...

Ils me fixèrent comme si je venais de leur annoncer que j'étais un alien.

Tu te rappelles donc de ce qui s'est passé avant d'arriver ici!?!, surgit une autre fille avec des lunettes, un peu moins imposante que les deux autres survivants.

Non...pas nécessairement...ma mémoire est encore brouillée...

Vont-ils donc m'expliquer ce qui se passe?? L'important n'est pas de savoir qui je suis enfin!!

Les survivants s'échangèrent des coups d'œil de surprise.

Montres nous ton code. Sur ta jambe droite.

Je levai ma jambe, un peu embarrassée à l'idée de dévoiler mes jambes nues à des parfaits inconnus (j'étais encore en jupe).

La fille aux lunettes s'approcha la première. Elle se pencha pour bien analyser mon code.

Incroyable... Je n'ai jamais vu quelqu'un avec le rang S.

Le rang...S?, demandai-je, inquiète.

Soudain, un autre garçon, plus grand et plus musclé, qui n'avait pas l'air intéressé au départ, ne demanda mon nom.

Je lui répondis rapidement.

Eh bien, Luana, j'ai bien peur de t'annoncer que t'es pas un cas normal.

Pardon... comment ça un cas pas normal?  Son air arrogant me dérange...

Oh, bien vu Arty!, s'exclama Angel comme s'il venait de révéler la solution d'un problème de math. Oui, le S pourrait bien vouloir dire que t'es spéciale! D'autant plus que ta mémoire ne s'est pas envolée!

Elle esquissa un sourire, même si ses mots ne semblaient pas très chaleureux. Ou peut-être qu'il n'y a pas de meilleure façon de l'annoncer.

Après avoir gagner un peu de leur confiance, ils ont décidé de tout m'expliquer... ce qu'ils me révélèrent fut rien d'autre que choquant...

AloneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant